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Pape Abdoulaye Seck, ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural: “Il faut qu’on cesse de nous demander si l’État va atteindre ou ne pas atteindre tel objectif“
Publié le vendredi 27 octobre 2017  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le gouvernement salue l`implication du khalife de Médina Baye dans le secteur agricole
Médina Baye, le 02 Décembre 2014 - Médina Baye, lé 02 Décembre 2014 - Le khalife de Médina Baye (commune de Kaolack), Cheikh Ahmad Tidiane Ibrahima Niasse, est l`un des plus grands producteurs agricoles du Bassin arachidier (régions du centre), où sa "forte implication" dans l`agriculture est connue de tous, a estimé le ministre de l`Agriculture et de l’Equipement rural. Photo: Dr Pape Abdoulaye Seck




Ce n’est pas à l’Etat d’atteindre ou de ne pas atteindre tel objectif ou tel autre mais il contribue à l’atteinte d’un objectif. C’est du moins la position du Ministre de l’agriculture et de l’équipement rural Papa Abdoulaye Seck. Il s’exprimait ainsi hier, jeudi 26 octobre lors de la cérémonie d’ouverture de la revue conjointe du secteur agricole. Selon lui, dans le secteur agricole, le sucés toujours est collectif.

«Il faut qu’on cesse de nous dire si l’Etat va atteindre ou ne pas atteindre tel objectif ou tel autre objectif. Un Etat n’atteint pas un objectif mais il est un acteur qui contribue à l’atteinte d’un objectif. Cela veut dire qu’en agriculture un succès est toujours collectif». Cette précision est du Ministre de l’agriculture et de l’équipement rural Papa Abdoulaye Seck. Il présidait hier, jeudi 26 octobre la revue conjointe du secteur agricole 2016.

Papa Abdoulaye Seck trouve qu’il n’existe pas d’acteurs performants, isolés d’un système performant. Donc, il estime qu’il est grand temps qu’on cesse de tout attendre d’un Etat. «L’Etat est actionnaire du développement qui existe à coté d’autres actionnaires qui sont parties prenantes pour transformer l’agriculture», précise le Ministre.

«10 ELEMENTS MONTRENT QUE NOTRE AGRICULTURE PROGRESSE»

Par ailleurs, il soutient que l’agriculture sénégalaise est en train de progresser. Selon lui, 10 éléments font de bonnes raisons de penser que notre agriculture progresse. « Le premier élément c’est le fait qu’on a une production record de riz depuis l’indépendance, le deuxième une production record d’oignons depuis l’indépendance, le troisième c’est une production record de semences de pré-base depuis l’indépendance, le quatrième c’est une exportation record de fruits et légumes de contre-saison, cinquième élément c’est la présence du riz dans toutes les zones agro-écologiques de notre pays, le sixième, une sécurisation des revenus ruraux. Ce qui fait qu’il n’y a plus de bradage, plus de bons impayés et plus de baisse des prix aux producteurs depuis l’avènement du Président Macky Sall au pouvoir», se glorifie-t-il.

Et de poursuivre, «Le septième élément c’est une diversification dans le bassin arachidier qui a été rebaptisé bassin agricole pour traduire la diversité culturelle au niveau de ce bassin ; le huitième une croissance continue du secteur agricole grâce à une version scientifique du changement climatique pour que la croissance économique à l’échelle de la nation se situe dans la durabilité. Le neuvième aspect constitue la fin des réclamations sur la qualité des semences passant par le circuit officiel. Et enfin le dixième, c’est le remplacement graduel des semences écrémées par des semences certifiées».
Pour lui, une telle agriculture n’est pas arrivée au bout du tunnel.

«LE SECTEUR PRIVE AGRICOLE N’OCCUPE PAS ENCORE SA PLACE»

Cependant, le Ministre de l’agriculture et de l’équipement rural relève que le secteur privé agricole n’occupe pas encore la place attendue. «Nous sommes pour un secteur privé fort travaillant en bonne intelligence avec des exploitations familiales modernisées. Et c’est la combinaison de ces systèmes de production qui va permettre de changer l’agriculture sénégalaise dans la diversité et avec la diversité», indique-t-il.

Dans la même dynamique, Papa Abdoulaye Seck a souligné la nécessité de consolider la recherche agricole et le conseil agricole rural en soutenant que le monde évolue grâce à la connaissance. «C’est grâce à la génération de technologies et de connaissances qu’on transforme positivement et durablement une agriculture. Il nous faut aussi généraliser l’assurance agricole. Dans le contexte sahélien que nous vivons avec la turbulence de l’environnement, la probabilité d’un événement défavorable est élevée. On va voir comment généraliser l’assurance agricole. Ensuite, il faut repenser le crédit. Il faut qu’on réfléchisse sur le crédit. Peut être en réfléchissant davantage sur le crédit, on pourrait avoir des taux de remboursement plus élevé. Il faut aussi qu’on finalise la revue foncière », a-t-il conclu.
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