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Enquête Plus N° 838 du 28/3/2014

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Courants de pensée, mouvements politiques:Le PDS à l’ère d’une guerre de leadership
Publié le samedi 29 mars 2014   |  Enquête Plus


La
© Autre presse par DR
La députée maire Aida Mbodj


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La création du mouvement AND/Saxal Ligey par Aïda Mbodji relance le débat sur la guerre de leadership au sein du Parti démocratique sénégalais.



En lançant avant-hier Alliance nationale pour la démocratie/AND Saxal Ligey, la députée libérale Aïda Mbodji dit vouloir ‘’animer’’ et ‘’remobiliser’’, le Parti démocratique sénégalais (PDS).

Si la manifestation a connu une réussite en termes de mobilisation, certains n’ont pas manqué de s’interroger sur l’absence des principaux leaders du PDS au Grand Théâtre, comme le coordonnateur Omar Sarr, le président du groupe parlementaire libéral Modou Diagne Fada, et le porte-parole Babacar Gaye. Le PDS avait en effet choisi le minimum syndical en déléguant Lamine Dia, ancien maire de la commune de Biscuiterie.

Cette absence des ténors libéraux a été perçue par l’entourage d’Aïda Mbodji comme le prolongement de la querelle de leadership qui prévaut à l'intérieur du parti fondé par Me Wade, depuis la perte du pouvoir en mars 2012. Mais Babacar Gaye refuse d’accréditer cette thèse.

Pour lui, il s’agit plutôt d’une question de principe. ‘’D’abord, je n’ai pas été invité à cette manifestation. Au demeurant, je ne peux pas prendre part à une manifestation d’un mouvement politique qui émerge sur les flancs de notre parti’’, déclare le porte-parole du PDS. ’’Je suis profondément libéral, c’est pourquoi je ne suis pas favorable aux mouvements satellites qui n’apportent aucune valeur ajoutée au PDS’’.

Un avis partagé par un haut responsable libéral pour qui le maire de Bambey n’a pas eu ‘’l’accord’’ du secrétaire général du PDS contrairement à ce qu’elle déclare. ‘’Me Wade ne lui a jamais donné son accord pour qu’elle lance un mouvement.

Il ne peut pas le faire, parce que ce n’est pas conforme aux textes du parti’’, confie notre interlocuteur. Qui révèle : ‘’Elle avait envoyé un e-mail à Wade pour lui faire part d’une telle idée (création d’un mouvement), ce dernier lui a répondu qu’il était content de retrouver son amazone. Pas plus.’’

«Cela n'engage que Me Wade...»

Même si c’était le cas, Babacar Gaye considère que ‘’cela n’engage que Wade et celle qui estime avoir obtenu sa bénédiction’’. Lors du lancement de AND/Saxal Ligey, l’ancienne ministre de Wade avait déclaré ceci : ‘’Si j’ai tenu à magnifier l’action de Me Abdoulaye Wade pour ce pays, c’est parce que c’est son long combat qu’il est question de poursuivre à travers le lancement de notre mouvement.

A ce propos, je me plais de souligner que nous avons eu son accord, mais aussi sa bénédiction, parce qu’il a parfaitement compris le sens et la portée de cette initiative qui nous réunit aujourd’hui.’’

En tous les cas, l’initiative d’Aïda Mbodj est partie pour semer le trouble dans un parti déjà affaibli par le départ de nombreux responsables, mais surtout par la naissance des courants de pensée. La dernière en date, c’est celle annoncée par Bara Gaye, ex-patron de l’Union des jeunesses travaillistes libérales(UJTL).

… L'éternel référent

Avant lui, c’est son ‘frère’’ Serigne Mbacké Ndiaye qui avait lancé le courant Kolleré (Fidélité) avec ‘’l’accord’’ de Me Wade. L’objectif était, pour le porte-parole de l’ex-président de la République, de ''prendre en charge les préoccupations des Sénégalaises et des Sénégalais’’. Toutefois, ces courants de pensée ne sont manifestement pas les bienvenus au PDS.

Le coordonnateur du PDS, Oumar Sarr, avait d’ailleurs tenu à recadrer le débat au cours d’un Comité directeur. ’’Le président Wade a, dans ce sens, écrit une lettre dans laquelle il dit clairement et sans équivoque qu’il ne saurait exister de courant au sein du parti’’. ‘’Faux !’’, rétorque Serigne Mbacké Ndiaye.

''C’est au frère secrétaire général national (SGN) que nous avons adressé une correspondance faisant état de la création du courant (Kolleré), le frère Omar Sarr n’a reçu qu’une copie. Quand je lui ai demandé si le frère SGN l’avait saisi de cette question, il a dit ‘Non’. Sur quoi le Comité directeur pouvait-il donc se fonder pour discuter d’une question dont il n’a pas été saisi ?'', s'est interrogé l’ancien ministre, dans un communiqué parvenu à EnQuête.

Qui croire ? Quoi qu’il en soit, certains responsables libéraux estiment que ces courants de pensée et autres mouvements sont juste un ‘’raccourci‘’ pour rejoindre le pouvoir. ‘’Même s’ils ne le déclarent pas officiellement, ils n’hésiteront pas à rejoindre Macky Sall le moment venu’’, confie un haut responsable du PDS.

Pour les proches d’Aïda Mbodji, il est hors de question de transhumer. ‘’Je vous jure que ce n’est pas dans ses intentions, confie un proche de la députée libérale. Si elle voulait partir, elle allait le faire depuis longtemps. Car elle a été approchée par Macky Sall par l’intermédiaire d’un grand marabout dont je tairai le nom’’. Nos tentatives pour joindre Oumar Sarr et Aïda Mbodji sont restées vaines. Modou Diagne Fada, lui, se trouverait hors du pays.

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