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SECTEUR DE L’INDUSTRIE : Les acteurs dénoncent une corruption à grande échelle
Publié le lundi 23 octobre 2017  |  Walf Fadjri L’Aurore




La mise en place de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) est loin de dissuader les corrupteurs et les corrompus.
Dans sa dernière note, la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) révèle un niveau élevé de la corruption dans le secteur de l’industrie.

La corruption est une réalité au Sénégal. Le coût de la corruption a été évalué à 307 milliards de Fcfa entre la période 2007 et 2011. En attendant les nouvelles données sur le phénomène, il continue son bonhomme de chemin dans l’ensemble des secteurs d’activité du pays. En plus des rapports des organisations non gouvernementales, certains services de l’Etat n’hésitent pas à le souligner dans leurs documents d’enquête. En effet, selon plusieurs acteurs de la société civile, la corruption continue de gangrener le secteur de l’administration et celui des partis politiques. Mais, le phénomène est également visible dans le secteur financier notamment, dans celui des industries. D’ailleurs, les industriels continuent de se plaindre haut et fort du niveau inquiétant de la corruption dans leur secteur. Et c’est ce qu’ils ont fait lors d’une enquête de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan qui l’a mentionné dans son dernier point mensuel de conjoncture.
En effet, les résultats des enquêtes menées auprès des acteurs du secteur de l’industrie révèlent que la corruption et la fraude sont estimées à plus de 17 % dans le secteur. Ce qui constitue, pour les acteurs, l’une des principales contraintes au développement du secteur. Car, en plus de ce phénomène, les industriels font face à la concurrence déloyale, aux difficultés de recouvrement des créances et à la baisse de la demande. Ainsi, ils ont constaté une baisse de la production et des carnets de commande. Selon les résultats de l’enquête, les stocks de produits finis ressortiraient au-dessus du niveau moyen de long terme. Les mêmes difficultés sont recensées au niveau du sous-secteur des services et celui des bâtiments et travaux publics. Rappelons que le Sénégal reste toujours dans la zone rouge de la corruption. Il occupe actuellement la 8ème place du classement des pays les plus corrompus sur 46 pays africains. Alors que la norme mondiale fixe la barre à 50/100. Au plan mondial, le Sénégal occupe la 61ème place sur 168 pays.
Pourtant, le premier rapport de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption peine à être publié. Pis, cette institution est en train de rater sa mission régalienne de promouvoir la culture de l’intégrité et de l’exemplarité, celle du respect et de la protection des biens publics, de la performance et de la promotion du mérite, la culture de la reddition des comptes et de l’imputabilité. En réalité, les plaintes déposées auprès de l’institution de répression ne sont jamais traitées. Depuis le départ de Nafy Ngom Keïta, les investigations enclenchées souffrent dans les tiroirs et ne produisent jamais de résultats satisfaisants.
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