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Leurs maisons démolies, les populations de Guinaw-Rails-Sud crachent du feu sur l’APIX
Publié le lundi 23 octobre 2017  |  Walf Fadjri L’Aurore
La
© Autre presse par DR
La destruction d`une maison




Si les populations du quartier Mousdalifa III de Guinaw-Rails-Sud manifestent leur colère, ce n’est pas parce qu’elles s’opposent au projet de l’Etat.
Ce qu’elles déplorent, c’est l’absence de sommation et d’indemnisation avant destruction de leurs habitations.
La société en charge des grands travaux de l’Etat, APIX, est dans le collimateur des populations du quartier Mousdalifa III de Guinaw-Rails-Sud. Ces dernières, surprises par la visite inopinée de bulldozers escortés par des limiers de la localité, pour venir démolir leurs maisons, ont déversé leur bile sur l’APIX, pour n’avoir pas honoré ses engagements. En fait, l’APIX veut ériger sur cette zone une route dans le cadre du Projet Pikine irrégulier sud (Pis). Délégué de quartier de Mousdalifa III, Souleymane Faye, les larmes aux yeux, exprime son amertume : «Ce qu’on a fait aux habitants du quartier est vilain et déplorable dans un pays comme le nôtre. Je ne peux pas comprendre que l’on démolisse les maisons de certaines personnes, sans sommation et sans indemnisation. Cette fois, l’APIX que nous avons toujours soutenu a déconné sur toute la ligne. Car il n’y a pas eu de concertations et de communication». Et d’ajouter : «Pour preuve, il y a des parents d’élèves qui avaient déjà inscrits leurs enfants dans cette école franco-arabe qui, sous peu, va être démolie. Que deviendront ces enfants ?». Impacté par le projet, Khalifa Ababacar Sy enfonce le clou : «Je suis surpris par cette démolition. Alors qu’il y a des parents qui ont déjà inscrits leurs enfants. Nous n’avons pas reçu de sommation, ni d’indemnisation. Nous étions en train de discuter, mais nous n’avons pas pu trouver de consensus». Mohamed Fall, enseignant pour sa part, ne décolère toujours pas : «L’Apix ne devrait pas attendre que les parents inscrivent leurs enfants pour envoyer des bulldozers détruire l’école et des maisons. C’est irresponsable».
Le même sentiment d’indignation et d’exaspération anime cet autre impacté répondant au nom d’Ousmane SEYE : «On a démoli ma maison et on a donné à mes locataires des impenses et moi on m’a laissé en rade. C’est injuste. Ce qui me choque, c’est que l’Apix fait du deux poids deux mesures en indemnisant certaines personnes et en nous laissant en rade». Ces habitants de Guinaw Rails ne sont pas opposés au projet de l’Etat. Mais ils demandent, en retour, le respect pour leur dignité. «Nous ne sommes pas contre ce projet. Mais il y a un minimum. Et ce minimum, c’est le respect de la dignité et l’équité pour tous dans l’indemnisation», dénonce encore le délégué de quartier Souleymane Faye. «Je demande aux autorités de discuter avec les populations comme il le fait avec la Banque mondiale. Car la force ne règle rien et je leur demande de se souvenir des conseils de Feu Serigne Abdoul Aziz SY que celui qui attise le feu risque de brûler dans ce feu», lance-t-il.
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