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Gprc sur la sortie de crise en Casamance: Robert Sagna prudent, malgré les avancées
Publié le vendredi 20 octobre 2017  |  Enquête Plus
RObert
© Autre presse par DR
RObert Sagna, Secrétaire général du Rassemblement pour le socialisme et la démocratie




Reçu ce mardi au Palais par le Président Sall, le Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (Grpc) a fait l’état des lieux et a exposé son bilan d’activités au chef de l’Etat. Son coordonnateur Robert Sagna estime qu’ ‘‘il y a beaucoup à faire’’.

Les efforts pour lancer des négociations pour le retour d’une paix définitive en Casamance s’enchaînent. L’entrevue du Président Macky Sall, ce mardi, avec les membres du Groupe de recherche pour la paix en Casamance (GRPC) entrait dans cette logique. ‘‘Le président de la République a salué les efforts du groupe de réflexion et les a encouragés. Il s’est engagé à soutenir cette action et s’est réjoui de constater qu’il y a une accalmie en Casamance qui permet d’engager le processus de recherche de la paix, sans omettre dans le même temps le processus de développement. Les deux vont de paire. Pas de paix sans développement et pas de développement sans paix’’, a déclaré hier par téléphone le coordonnateur du Grpc, Robert Sagna.

Une situation globalement calme a été notée, depuis le début de la deuxième Alternance. Même si le Président Sall s’est félicité de la situation, le coordonnateur du Groupe estime que cette phase transitoire entre la ‘‘fin’’ des hostilités et la table des négociations est très délicate et que les actes doivent être habilement posés pour ne compromettre aucune chance d’aller aux négociations. ‘‘C’est une situation de ni paix ni guerre. L’absence de guerre a consolidé une certaine accalmie, depuis trois à quatre ans, qui nous réjouis tous. Mais la consolidation de cette situation ne veut pas dire que la guerre est terminée. Nous allons aller plus de l’avant dans ce processus pour amener les combattants du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) à discuter avec le gouvernement sur des voies de sortie de crise pour une paix définitive. C’est ce qui est le plus important aujourd’hui. Permettre aux populations de s’engager avec le gouvernement dans un programme accepté pour consolider la paix et engager tout le monde dans ce débat qui permet d’espérer que les armes se sont tues, la confiance rétablie, et qu’on passe à une autre phase de règlement pacifique de ce conflit’’, a-t-il avancé.

La priorité accordée à cette région dans des secteurs comme le tourisme, les infrastructures, le désenclavement, le transport, l’équipement avec des projets du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) et du Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires transfrontaliers (Puma) sont, de l’avis de Robert Sagna, des instruments qui permettent à la Casamance d’engager tout un développement qui contribuera à renforcer le processus de paix.

‘’Il reste beaucoup à faire. On n’a encore rien négocié’’

Malgré les signes encourageants dans le Sud, depuis quelques années, l’ancien cadre socialiste se refuse à brûler les étapes. Pour Robert Sagna, le silence des armes ne signifie pas qu’une paix définitive est acquise. ‘‘Le Président s’est félicité des résultats obtenus, mais, il reste beaucoup à faire. On n’a encore rien négocié. Aujourd’hui, il y a une volonté claire des deux camps d’aller à la paix, aux négociations, mais elles ne sont pas encore engagées. Ce qu’on a observé de part et d’autre, c’est que les armes se sont tues volontairement. Le Mfdc a tendu la main au Président Macky Sall à entamer un processus pour aller à la paix. C’est pour cela que son appel a été entendu et nous constatons tous cette accalmie qui permet de se parler. Nous discutons avec les uns et les autres. C’est la meilleure manière d’accélérer ce processus’’, a-t-il avancé.

D’ailleurs, en dépit des perspectives abordées avec Macky Sall, le Grpc évite de se prononcer sur un calendrier de sortie de crise. ‘‘Nous n’avons pas un échéancier précis, car nous n’avons pas connaissance du moment où tout ceci devrait se régler. Notre souhait est que le plus tôt serait le mieux. On ne peut pas fixer des échéances ou un calendrier, comme si c’étaient des choses maîtrisables. Ce n’est pas une science exacte. Ce qu’il faut retenir c’est que tout le monde doit redoubler d’efforts pour raccourcir les souffrances que les populations endurent depuis 33 ans’’, a conclu Robert Sagna.
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