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Ousmane Sonko sur la hausse de la recette non fiscal de 18%: "Je soupçonne qu’il y a tout un plan pour bazarder le patrimoine foncier de ce pays"
Publié le lundi 16 octobre 2017  |  Sud Quotidien
L`inspecteur
© aDakar.com par DF
L`inspecteur des impôts Ousmane Sonko fait face à la presse
Dakar, le 24 août 2916 - L`inspecteur des impôts et domaines Ousmane Sonko, patron du parti "Pastef, les patriotes", a tenu une conférence de presse pour se prononcer sur son audition avortée par le Conseil de discipline de la fonction publique.




Le président du parti les Pastef/Les Patriotes soupçonne le régime du président Macky Sall de vouloir «bazarder» le patrimoine foncier du pays, notamment avec la hausse de la recette non fiscale de 18% dans le budget 2018. Invité de l’émission politique Objection de la radio privée Sud Fm, hier, dimanche 15 octobre, le député de Ndaw Aska wi estime que la «précipitation» de la délocalisation de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, entrerait dans ledit plan. Il a, par ailleurs, rejeté l’invite au dialogue du chef de l’Etat.

Une vaste manœuvre pour «bazarder» le patrimoine foncier du Sénégal serait en gestation au niveau des hautes sphères du pays. L’alerte est du patron du parti Pastef/Les Patriotes, Ousmane Sonko sur les ondes de la radio privée Sud Fm hier, dimanche 15 octobre. En effet, l’invité du journaliste Baye Oumar Gueye dans Objection suspecte le régime du président Macky Sall de vouloir dilapider les ressources foncières du pays en revoyant à la hausse les recettes non fiscales à 18%, notamment les recettes domaniales, eaux et forets, etc. Il soupçonne, qu’il existe en fait «tout un plan pour bazarder le patrimoine foncier de ce pays à commencer par l’aéroport».

La preuve, à son avis, «cette précipitation à délocaliser l’aéroport». Il reste ainsi persuadé que le régime en place cherche quelques recettes. Qui plus est, selon lui, «des gens vont s’en mettre plein les poches au niveau de la fonction publique, des politiques». Sur ce point d’ailleurs, il envisage de poser une question à l’Assemblée nationale pour comprendre «comment ces recettes peuvent faire un bond de 18% ?».

Dans le même sillage, le député de Ndaw Askan Wi s’est attaqué à la hausse du budget 2018 estimé à 3709 milliards. Soit une hausse de 350 milliards, par rapport à celui de 2017, qualifié par les autorités de «budget social» pour son impact direct et significatif sur le quotidien des sénégalais. L’ex-inspecteur des Impôts et domaines rejette cette qualification et parle de «budget politique». A l’en croire, «nous sommes à 1 an, à peu près, d’une élection présidentielle et on va orienter les dépenses vers des segments qui ne sont pas prioritaires, avec zéro capacité de contrôle, pour essayer d’amadouer un électorat». Il reste ainsi persuader que des sommes énormes seront remis à des militants et sympathisants, sans un minimum de garanti, «à la limite même se sont des fonds perdus», considère-t-il. Ce qui est, à son avis, «dangereux» pour un Etat pauvre, dans la mesure où ces fonds là ne régénèrent pas et que les «gens en usent pour régler le quotidien et ne remboursent pas».

Par conséquent, Ousmane Sonko pense que la priorité est ailleurs, notamment dans l’agriculture, la santé, l’enseignement. C’est pour cela qu’il pense qu’on doit «avoir un minima de dépenses incompressibles et un maximum de dépenses également pour les dépenses politiques». L’idée serait, à son avis, de dégager des priorités et que pour ces priorités, qu’on ait un minima et un plafond pour les autres dépenses. Cela, sur la base «des consensus forts sur ces questions avec des projets votés à l’Assemblée nationale», préconise-t-il.
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