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Furieux et convaincu d’un détournement de mineure: M. Mbengue traine en justice le petit ami de sa fille de 16 ans
Publié le lundi 16 octobre 2017  |  Enquête Plus
Palais
© Autre presse par DR
Palais de justice de Dakar




M. Mbengue a traduit devant le tribunal de grande instance de Dakar le petit ami de sa fille. Ce dernier est poursuivi pour détournement de mineure. Il connaîtra le sort qui lui est réservé par Dame justice, mercredi prochain.

C’est un papa très en colère contre sa fille de 16 ans qui a comparu, hier, à la barre du tribunal de grande instance de Dakar. M. Mbengue en veut à son enfant, élève en classe de seconde, qui a ‘’choisi de prendre le mauvais chemin’’ pour suivre son ‘’amour’’ Eric Diaz, qui est en terminale L2. Non content de cette relation, il a porté l’affaire devant la justice afin que les deux tourtereaux se séparent.

Hier, le dossier a été plaidé et le père de Nd. A. Mbengue s’est finalement désisté de sa constitution de partie civile. La seule chose qu’il souhaite, fait-il savoir, est que cette union ‘’s’arrête aujourd’hui même’’.

Il s’explique : ‘’Le 19 septembre dernier, ma fille m’a demandé la permission de se rendre à l’anniversaire d’une amie. Acceptant sa requête, je lui ai toutefois dit de rentrer à 19 h, avant ma descente du boulot. A ma grande surprise, Nd. Astou n’était pas à la maison, lorsque je suis arrivé. Je l’ai appelée au téléphone, mais cela sonnait dans le vide.’’ Craignant le pire, M. Mbengue a fait le tour des hôpitaux de la ville à la recherche de sa fille. Ce, jusqu’à 6 h du matin. Gagné par l’inquiétude, le plaignant décide d’aller au commissariat de Rebeuss y signaler la disparition de la lycéenne.

Mieux, il se rend à la SONATEL afin de solliciter des réquisitions sur le téléphone portable de sa fille. ‘’Ce n’est que vers 14 h qu’on m’a appelé du bureau pour m’informer de son retour à la maison. Par la suite, sa mère, qui était très fâchée contre elle, lui a demandé de retourner là où elle venait. Elle l’a obéi et j’ai entrepris à nouveau des recherches’’, a-t-il renseigné. Non sans souligner que sa fille a de bonnes notes à l’école. ‘’Elle se comporte normalement à l’école et à la maison’’, a-t-il précisé.

‘’J’ai commencé à faire l’amour à l’âge de 13 ans’’

Prenant la parole, Nd. A. Mbengue a déclaré qu’elle file le parfait amour avec Eric. ‘’J’allais souvent chez lui. Le 19 septembre, j’étais chez lui jusqu'à 21 h. Pourtant, il avait insisté pour que je rentre. Chez moi, ma mère m’a jetée dehors et je suis partie chez un cousin à Dial Diop jusqu'au 25 septembre. Entre-temps, j’ai dormi chez Charles, un tatoueur. Ce n’était pas la première fois que j’entretenais une relation sexuelle avec un homme. J’ai commencé à le faire à l’âge de 13 ans’’, a-t-elle déclaré à la barre.

Agé de 23 ans, le prévenu n’a pas réfuté les rapports sexuels avec Ndèye Astou. Mais il a indiqué : ‘’Je l’ai connue dans le quartier grâce à Charles. Trois semaines après, on a entretenu des relations sexuelles chez moi. Astou m’a dit qu’elle avait 19 ans et que ce n’était pas sa première fois.’’

Pour l’avocat de la défense, l’âge de la fille n’est pas contesté avec la production de son acte d’état civil. Toutefois, en apparence, on ne lui donnerait pas 16 ans. De plus, avance-t-il, elle a eu l’autorisation de ses parents pour aller à un anniversaire. ‘’Lorsqu’on l’a chassée de chez elle, elle est retournée chez Eric pour y passer la nuit. Et elle n’y était pas, lors des nombreux jours qu’elle a fugué. L’infraction n’est pas caractérisée, car l’élément intentionnel fait défaut’’, a soutenu la robe noire. L’avocat a sollicité la relaxe pure et simple ou au bénéfice du doute.

La décision est attendue au 18 octobre prochain. Peu prolixe, le parquet a requis l’application de la loi. Car, assure-t-il, Éric Diaz ‘’savait pertinemment que la partie civile est une mineure’’.
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