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Accusé d’être un “indic“ de la police: Bocar Diop a poignardé Chérif Thioubou
Publié le samedi 7 octobre 2017  |  Enquête Plus
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© Autre presse par DR
À Yoff, un espagnol a tué sa femme avant de se donner la mort




Bocar Hamady Diop alias ‘’Son’’ a déjà passé 5 ans derrière les barreaux. Il risque d’y retourner pour un long bail. Jugé pour meurtre avec préméditation sur la personne de Chérif Assane Thioubou, lundi dernier, son cas sera vidé le 7 novembre prochain.

A sa sortie du box des accusés, les membres de sa famille n’ont pu retenir leurs larmes. L’émotion était tellement forte que le président du tribunal a dû intervenir pour recadrer le public de la salle 4. Toutefois, ces pleurs et ces jérémiades dans la salle contrastait avec la sérénité de Bocar Hamady Diop, vêtu d’un vêtement ‘‘demi-saison’, se présentant devant la barre pour répondre du chef d’accusation de meurtre avec préméditation. Tout est parti d’une bagarre avec sa victime, Chérif Assane Thioubou, qui l’accusait d’être ‘‘un indicateur de la police’’. ‘‘Chérif Assane Thioubou était un vendeur de chanvre indien et il me soupçonnait d’être une taupe de la police. Il m’a trouvé en train de discuter avec un ami et il m’a poignardé. Si je n’avais pas fui, il m’aurait tué’’, a révélé le prévenu.

Humilié par son adversaire, Bocar Hamady Diop a alors décidé de prendre ses précautions. Pour se faire, il s’est armé d’un couteau qu’il a gardé sur lui pendant deux mois, histoire de pouvoir se défendre en cas de nouvelle attaque, d’après lui. Le moment fatidique survint, le 27 janvier 2001, à Thiaroye. ‘‘Vers 21 h, je suis allé voir Balla Sèye, un ami de Chérif, pour lui demander de le calmer, car il continuait à me menacer. Subitement, il est venu me trouver sur place et a commencé à m’insulter. Je voulais partir, mais Balla m’a demandé de rester’’, a déclaré B. H. Diop qui était venu ‘‘faire la paix’’. Mais les choses ont très vite dégénéré entre les deux hommes. ‘‘Il est sorti du bar et, avec une barre de fer, il a essayé de m’assommer. Pour me défendre, j’ai sorti le couteau que je gardais toujours sur moi et je l’ai poignardé’’, a-t-il conclu, tout en regrettant son acte.

‘‘Il a surpris le défunt et l’a poignardé’’

Lors des plaidoiries, la partie civile s’est agrippée aux aveux du mis en cause et a demandé au tribunal de le déclarer coupable de meurtre avec préméditation. La robe noire de clamer : ‘‘Les faits sont clairs comme l’eau de roche. Il a pris le défunt par surprise et l’a poignardé. On peut bel et bien parler de préméditation, car il a mûri son acte en achetant un couteau qu’il gardait toujours par-devers lui.’’ L’avocat a demandé, pour conclure sa plaidoirie, 150 millions de francs CFA comme dommages et intérêts.

De son côté, le procureur a confirmé les accusations et attesté que ‘‘le fait d’acheter un couteau et de le garder par-devers soi, après la première bagarre, permet d’établir la préméditation’’. D’après lui, il y avait un réel désir de vengeance de la part de B. H. Diop. Se fondant sur le certificat de genre de mort qui montre que le prévenu, surnommé ‘’Son’’, a ‘‘poignardé sa victime sur l’omoplate’’, le représentant du parquet considère que cela ‘’sous-tend qu’il l’a surpris par derrière’’. Pour terminer, il requiert les travaux forcés à perpétuité pour l’accusé.

‘‘Il n’a aucune preuve contre mon client’’, a d’emblée clamé le conseil de la défense. Me Dramé se base sur l’absence de témoin oculaire pour parler d’une ‘‘simple bagarre’’. D’après lui, il y a légitime défense, car ‘‘Son’’ a été agressé et il s’est défendu’’. Il a demandé, par conséquent, au tribunal de ne pas confirmer les chefs d’accusation et de requalifier les faits en coups et blessures sans intention de donner la mort.

Rendez-vous est pris pour le 7 novembre prochain.
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