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Réglementation de la médecine traditionnelle: Les tradipraticiens tancent l’inter-ordre des professionnels de la santé
Publié le jeudi 14 septembre 2017  |  Sud Quotidien
Louma
© aDakar.com par DF
Louma Terminus Liberté 5
Le "louma" (marché) agricole de Liberté V (banlieue de Dakar) permet aux producteurs et consommateurs de vendre ou d`acheter à bon prix en réduisant le nombre d`intermédiaires de la chaîne d`approvisionnement des produits agricoles




Les tradipraticiens invitent l’Inter-Ordre des professionnels de la santé à un débat national, suite à leur opposition sur l’adoption du projet de loi portant sur la réglementation de la médecine traditionnelle. Ils l’ont fait savoir hier, mercredi 13 septembre, lors d’un panel de dialogue, d’information et de partage organisé par la coalition nationale pour la Santé et l’Action sociale (Cosas).

«Rôle et la place de la médecine traditionnelle parmi les enjeux sanitaires», est le thème du panel de dialogue, d’information et de partage organisé hier, mercredi, par la coalition nationale pour la Santé et l’Action sociale (Cosas), en partenariat avec le centre de recherche ouest africain (Warc).

Les panélistes venus réfléchir sur la restructuration des produits et pratiques de la médecine traditionnelle, ont tour à tour expliqué le rôle de la médecine traditionnelle et la contribution du pouvoir public pour densifier l’offre de soins aux populations.
«La réglementation de la pratique de la médicine traditionnelle permettra de répondre plus ouvertement à la demande des soins sollicités par nos populations », a indiqué Alioune Aw, membre du comité directeur de la Cosas.

Dans un contexte d’adoption du projet de loi pour assainir cette pratique, les acteurs de la médecine traditionnelle estiment qu’il est temps de laisser ce secteur élaborer ses propres textes et s’ouvrir aux autres acteurs de la médecine générale. «Le projet de loi sur la médecine traditionnelle qui va assainir la pratique et mettre en place des rudiments de protection», renseigne Alioune Aw. Non sans indiquer que le Sénégal est le seul pays dans la sous-région africaine à ne pas disposer de cadre légal d’’exercice de la pratique de la médecine traditionnelle.

M. Charles Katy, expert du programme médecine traditionnelle de l’organisation ouest africaine de la santé, souligne pour sa part, que la mise sur pied du conseil national des praticiens de la médecine traditionnelle est très important, dans le cadre de la réglementation des produits et des pratiques du secteur. Il souligne que la médecine traditionnelle est une médecine de sociologie et de culture qui a ses propres principes, approches et conception de la maladie. «C’est une médecine qui prend en compte la dimension physique, spirituelle et psychique de l’homme. Il faut aussi accepter qu’elle a de bons résultats grâce à son efficacité», a-t-il laissé entendre.

A l’issue de la rencontre, les tradipraticiens n’ont pas manqué de fustiger l’attitude de l’Inter-Ordre des professionnels de la santé. «Nous trouvons que l’Inter-Ordre est contradictoire. Il ne peut pas critiquer le développement du charlatanisme et au moment où l’Etat pose des actes en termes juridiques comme le projet de loi pour lutter contre ce phénomène, et dire non», disent-ils. Ainsi, les acteurs de la médecine traditionnelle convient à un débat national le personnel de la santé. Car, selon eux, la médecine moderne et la médecine traditionnelle vont de pair.
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