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Un champion sénégalais passionné de wushu depuis l’âge de six ans
Publié le samedi 23 novembre 2013   |  Xinhua




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Le Sénégalais Mamadou Fall n'a qu'une passion : le wushu, art martial chinois popularisé sous l'appellation de kung fu.

Ce habitant de Dakar, qui a soufflé ses 38 bougies le 15 novembre dernier, est ceinture noire 4ème dan de wushu, discipline qu'il pratique depuis l'âge de six ans.

Ce n'est donc pas par hasard s'il est devenu champion d'Afrique, puis vice-champion du monde en 2010 dans cette discipline auquel il consacre presque tout son temps.

"Le wushu, qui est composée de 90% de philosophie et 10% de combat, est toute ma vie, ma philosophie, ma passion", lance, sourire aux lèvres, Mamadou Fall, qui confirme l'adage selon lequel bon sang ne saurait mentir. Il est en effet issu d'une famille de sportifs : son père est entraîneur de wushu et sa mère est handballeuse.

De taille moyenne, 1,75 m pour 75 kg, Mamadou s'est spécialisé au nangun (tao de bâton du Sud de la Chine), pratiqué par les habitants du Sud de la Chine, des personnes de petites tailles mais d'une puissance extraordinaire, selon lui.

Marié depuis 2010 et père d'une petite fille, Mamadou, qui a eu un baccalauréat scientifique, ne pratique que le sport dans sa vie : il est l'entraîneur de l'équipe nationale sénégalaise de wushu et en même temps des équipes masculine et féminine de démonstration. "Je le fais par amour et sans but lucratif", explique-t-il.

Et pour couronner le tout, il est maître-nageur sauveteur et il s'initie aussi à la gymnastique artistique.

Mais, le wushu demeure son premier amour. Il l'a séduit dès sa prime jeunesse : "Depuis tout petit, je n'ai connu que le sport. Et c'est la philosophie asiatique qui m'a poussé vers le wushu", confie-t-il.

Maître Fall, comme le surnomment ses proches, a fait sa première compétition internationale au Bénin en 2009. "J'étais le seul à faire le tao et j'ai eu trois médailles : une en or, une en argent et une médaille en équipe. En 2010, j'ai participé aussi aux championnats du monde des arts martiaux en Chine et, avec le wushu traditionnel, j'ai décroché une médaille d'argent", se réjouit-il. Mais, depuis lors, le Sénégal n'a pas participé à d'autres compétitions internationales. De 1995 à nos jours, il a remporté tous les titres nationaux.

Mamadou, qui prépare la sortie prochaine d'un livre sur le wushu suit des cours de chinois et de tai-chi (une discipline reconnue comme un véritable passeport pour la santé), à l'Institut Confucius de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, tout en y dispensant le wushu.

Il a débuté cet art martial au Dragon d'Or à Dakar avant de se perfectionner à l'Université du Shandong (Chine) où on enseigne le wushu et sa philosophie.

Actuellement, Mamadou s'entraîne à l'Institut National Supérieur de l'Education Populaire et du Sport (INSEPS) avec son maître Robert Diouf et ses élèves qui font partie des quelque neuf mille pratiquants recensés au Sénégal, dont trois mille détiennent leur licence.

Interrogé sur l'avenir du wushu au Sénégal, il estime que la discipline "est en progression mais risque de traverser quelques perturbations" après le renouvellement des instances dirigeantes des sports martiaux.

"Le Sénégal a toutes les chances de percer dans cet art chevaleresque qui consiste à faire cesser la violence sans pour autant utiliser cette dernière", affirme-t-il, toujours avec le sourire.

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