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Le DG de le SENELEC dénonce les constructions sous les lignes de haute tension
Publié le vendredi 8 septembre 2017  |  Agence de Presse Sénégalaise
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© Autre presse par DR
Le Ministre délégué du Budget, Mouhamadou Makhtar Cissé.




Le directeur général de la Société nationale d’électricité du Sénégal (SENELEC), Mouhamadou Makhtar Cissé, a dénoncé jeudi à Dakar les constructions sous les lignes de haute tension, lesquelles posent selon lui ’’un véritable problème de sécurité".

M. Cissé effectuait une visite des installations de la SENELEC, une descente sur le terrain visant à "informer et à sensibiliser sur les constructions faites en dessous des lignes de haute tension, constructions qui, au-delà des nuisances portées sur nos lignes, constituent un véritable problème de sécurité", a-t-il déclaré.

Il s’entretenait avec des journalistes conviés à cette visite de terrain, dans certaines zones à Dakar où subsiste selon lui "une violation des servitudes des lignes de haute tension".

Par servitude, on entend un périmètre 16 mètres partant de 8 mètres à gauche et droite des lignes de haute tension de 90.000 à 225.000 volts en-dessous desquelles, il ne doit y avoir aucune activité humaine.

La visite de terrain organisée par la Société nationale d’électricité du Sénégal avait pour but de faire constater un non-respect de ces normes établies par les pouvoirs publics sénégalais à travers des textes réglementaires.

Au niveau du poste de haute tension de Hann, qui reçoit les lignes électriques venant des centrales électriques, se trouve un immeuble de deux étages en construction au-dessus des câbles enfouis de la SENELEC et à quelques mètres des treillis.

Même situation à Fort B où le toit d’une résidence qui devait être détruit depuis 2011, rase quasiment les trois câbles suspendus à quelques mètres au-dessus de la terrasse.

A Zac Mbao, la situation est pire, toute la surface en-dessous des lignes, partant de la Cité finances jusqu’à Keur Mbaye Fall, se trouvant morcelée en grandes parcelles clôturées en dur par un promoteur privé.

A Kounoune (Rufisque), une ligne mise en service en 2014 après avoir fait l’objet d’impenses et de dommages octroyés aux anciens occupants, de nouveaux lotissements sont actuellement en cours.

Un constat amer qui a poussé le DG de la SENELEC à "lancer un cri du cœur aux autorités pour stopper l’hémorragie, rétablir la situation et éviter le pire". "Ce que vous voyez là, c’est inexplicable, inacceptable et il faut que cela cesse", a-t-il dit.

"C’est pourquoi, je lance un appel au ministre de l’Intérieur afin qu’il tienne une concertation avec les autorités policières ainsi que les représentants de l’Etat pour statuer sur cette situation", a-t-il ajouté.

Selon Mouhamadou Makhtar Cissé, "c’est disproportionnel d’exposer pour un intérêt privé, l’ensemble de la collectivité nationale".

Il a estimé que "même si ces personnes ont des droits sur ces terres, l’Etat doit pouvoir les contraindre à ne pas construire et à les dédommager au besoin"

Si l’on en croit le secrétaire général de la SENELEC, Abdoulaye Dia, la fréquentation de ces lignes expose à "plusieurs dangers", dont l’électrocution et les radiations électromagnétiques.

S’y ajoute que "le fil entre deux poteaux doit peser au moins 500kg, et si cela tombe sur la tête de quelqu’un, elle est fendue immédiatement", a fait observer M. Ly, faisant part d’un risque permanent, "puisque ces fils peuvent parfois se couper comme récemment sur l’autoroute" suite à des agressions ou de vents violents.

Le chef du département maintenance et transport d’énergie de la SENELEC, Serigne Ibrahima Mbaye, explique de son côté que ces constructions "entraînent l’emprisonnement des ouvrages de le SENELEC, rendant ainsi leur accès difficile".

Il signale que le défaut d’entretien du réseau dans ces zones fait que "les ouvrages occupés sont voués à une mort précoce".

De même, en cas de panne, "il sera matériellement impossible pour les techniciens d’intervenir à cause de l’étroitesse des lieux qui n’est pas propice au déplacement de matériaux lourds comme une grue de 200 tonnes, nécessaires à une telle opération".

Ce qui est de nature à priver d’électricité "plusieurs centaines de ménages", a-t-il renseigné, sans compter que la SENELEC sera "indexée à tort, alors que l’Etat a consenti d’énormes efforts avec un programme d’investissement important au profit des populations".


MK/BK/SD
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