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Interdiction de séjour dans le territoire national sénégalais: Kémi Séba, le quatrième activiste expulsé du Sénégal, sous Macky Sall
Publié le jeudi 7 septembre 2017  |  Sud Quotidien
L’activiste
© AFP par FRANCK FIFE
L’activiste Kémi Séba




L’expulsion de l’activiste franco-béninois, Kémi Séba, du Sénégal n’est pas une première. Plusieurs mesures d’expulsion ont été prononcées contre des ressortissants d’autres pays africains séjournant ou en voyage au Sénégal. Kémi Séba est la quatrième personne à être frappée d’une mesure d’interdiction de séjour dans le territoire national sénégalais sous le règne du président Macky Sall.

Ces dernières années, trois ressortissants africains ont été expulsés du Sénégal pour leurs propos. Ces mesures d’interdiction de séjour dans le territoire national ont été prononcées sous l’actuel régime du président Macky Sall. Déjà, en 2015, arrêté à Dakar le 3 janvier pour trouble à l'ordre public, l'opposant gambien Cheikh Sidya Bayo a été expulsé dans la nuit de 13 au 14 janvier vers Paris. Il avait publiquement appelé au renversement du président Yahya Jammeh, la veille de la tentative du coup d'État manqué en Gambie, une déclaration de trop.

Auparavant, le 07 mai 2013, le blogueur tchadien, Makaïla Nguébla réfugié depuis 2005 dans notre pays, avait été expulsé du Sénégal vers la Guinée, un «pays qu’il ne connaît pas, où il n’a jamais mis les pieds, où il n’a pas de famille», avait dénoncé en son temps les défenseurs des droits humains.

En réponse à ces attaques, Aminata Touré, alors ministre de la Justice, Garde des Sceaux, avait déclaré que Nguébla n’a pas été renvoyé dans son pays d’origine, le Tchad. «Nous ne l’avons pas renvoyé au Tchad. Si nous l’avions envoyé au Tchad où il serait peut-être menacé, nous aurions violé les dispositions de la Conventions (des Nations unies pour les droits humains). Il est reparti en Guinée où il a estimé qu’il serait en sécurité. La preuve, de là-bas, il a pu aller ailleurs.» Par la suite, la France a accordé un visa de longue durée Makaïla Nguébla.

Quelques semaines plus tôt, le 17 avril 2013, l’opposant gambien, Kukoi Samba Sanyang, avait été interdit de séjour dans le territoire national du Sénégal dont il détient pourtant la nationalité. Il sera conduit vers le Mali voisin. Suffisant pour que la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) et Amnesty International/Sénégal regrettent la décision du gouvernement du Sénégal d’arrêter et d’expulser vers le Mali le ressortissant gambien. «Nos organisations estiment que le Mali, vu la guerre et l’instabilité politique qui y règnent, n’est pas un pays indiqué pour expulser Kukoi Samba Sanyang. Nous exhortons l’Etat du Sénégal à honorer sa réputation de terre d’asile en accordant la protection à tous les réfugiés et demandeurs d’asile gambiens et en leur assurer le libre exercice de leur droit à la liberté d’expression, de réunion et d’association partout sur le territoire national», lisait-on dans la déclaration conjointe signée par ces organisations. Environ trois mois plus tard, le 18 juin, Kukoi Samba Sanyang est mort, à Bamako au Mali, des suites d’une maladie.

Arrêté à Dakar le 3 janvier pour trouble à l'ordre public, l'opposant gambien Cheikh Sidya Bayo a été expulsé dans la nuit de 13 au 14 janvier vers Paris. Il avait publiquement appelé au renversement de Yahya Jammeh la veille de la tentative du coup d'État manqué en Gambie.
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