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Le Soleil N° 13151 du 26/3/2014

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Criminalité financière en Afrique de l’Ouest: Vers la mise en place d’un réseau inter-agences de recouvrement des avoirs
Publié le mercredi 26 mars 2014   |  Le Soleil


La
© aDakar.com par DF
La zone CEDEAO est très vulnérable aux trafics de drogue, selon le DG du GIABA
Les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont très vulnérables aux trafics illicites et criminels de drogue, indiqué, mardi à Dakar, Adama Coulibaly, directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent (GIABA).


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Un atelier sous-régional sur les enquêtes financières, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme s’est ouvert mardi à Saly-Portudal, en vue d’offrir de nouveaux outils aux enquêteurs dans la lutte contre la criminalité financière en Afrique. A travers cette rencontre, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc) veut appuyer les structures publiques des Etats membres de la Cedeao dans leur croisade contre ces nouvelles formes de crime.

Avec l’accroissement des menaces liées à différentes formes de trafics illicites, de détournements de fonds publics et de corruption, les Etats membres de la Cedeao comptent aller en guerre contre le crime organisé à travers une stratégie de riposte avec l’introduction de nouveaux concepts dans les politiques criminelles existantes. Parmi ceux-ci figure l’approche axée sur les avoirs qui met l’accent sur la recherche, par les forces de l’ordre et les autorités judiciaires, du véritable moteur du crime, c’est-à-dire les fonds qu’il génère. L’identification, la saisie, la confiscation et la gestion des avoirs produits par le crime constitue un aspect essentiel de cette approche.

Pour renforcer les échanges et synergies entre les différents acteurs impliqués dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, un atelier régional initié par l’Onudc réunit depuis hier des magistrats, des procureurs, des analystes et des enquêteurs des pays de la sous-région ouest-africaine. Pendant quatre jours, les acteurs vont se pencher sur la mise en place d’un réseau inter-agences en de recouvrement des avoirs.

Organisation des groupes criminels
Selon Ludovic D’Hoore du Programme mondial contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et les produits de crimes (Gpml), cette activité n’aurait pu se tenir sans l’appui du département d’Etat américain et du gouvernement français. M. D’Hoore a ainsi rappelé que ces dix dernières années, la plupart des régions, de par le monde, ont connu un accroissement des menaces liées à différentes formes de trafic illicite, à des détournements de fonds publics, ainsi qu’aux flux financiers illicites liés à ces phénomènes (blanchiment d’agent, financement du terrorisme, etc.).

Selon lui, l’Afrique de l’Ouest n’échappe pas à cette dynamique. Et de préciser que « le degré de sophistication et d’organisation des groupes criminels connaît un accroissement rapide. Cette évolution requiert des stratégies de riposte innovantes et l’introduction de nouveaux concepts dans les politiques criminelles existantes ». Et parmi ces concepts innovants de la lutte contre le crime, a-t-il fait savoir, il faut relever l’approche axée sur les avoirs. « Cette approche, qui est de plus en plus encouragée au niveau international et régional, met l’accent sur la recherche par les forces de l’ordre et les autorités judiciaires du véritable moteur du crime, c'est-à-dire les fonds qu’il génère et qui permet aux réseaux criminels d’exister », a souligné M. D’Hoore. Il a noté que l’identification, la saisie, la confiscation et la gestion des avoirs produits par le crime constituent un aspect essentiel de cette approche. Les Etats membres du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent (Giaba) ont, selon lui, déjà pris d’importantes mesures dans ce domaine notamment l’adoption d’outils juridiques relatifs à la confiscation des avoirs au travers des lois contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et les produits du crime. Toutefois, a-t-il souligné, « il se pose la question de l’effectivité de tous les efforts consentis dans cette lutte, si à l’issue des procédures le produit du crime confisqué ne revient pas renflouer les caisses de l’Etat, que cette manne financière censée être récupérée des criminels ne permet pas de contribuer réellement à la mise en œuvre des politiques de développement au bénéfice des populations ». Par ailleurs, il a relevé que les standards internationaux ne se focalisent que, depuis peu, sur ces questions très techniques et pratiques de mise en œuvre des décisions de saisie et de confiscation.

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