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Offense, système électoral sénégalais, une seule fête de tabaski: Prêche du président Macky Sall à la Grande mosquée
Publié le mardi 5 septembre 2017  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Le président de la République a effectué la prière de l`Aïd El Kébir
Dakar, le 2 septembre 2017 - Le chef de l`État Macky Sall a effectué la prière de la Tabaski à la Grande mosquée de Dakar. La prière a été dirigée par l`Imam Ratib El Hadj Alioune Moussa Sambe. Des membres du gouvernement ont également prié à la grande mosquée.




Après avoir effectué la prière de la Tabaski à la Grande mosquée de Dakar, samedi dernier, le président Macky Sall a tenu un discours autour de quatre axes : offense au chef de l’Etat, l’appel au dialogue à la classe politique et à toutes les forces vives sur les questions de société dont l’amélioration du système électoral sénégalais, œuvrer pour une seule Tabaski et la lutte contre le terrorisme.



‘’A tous ceux qui m’ont offensé, le pardon fait aussi partie des valeurs et qualités qu’un musulman doit cultiver. Souvent, il est plus facile, lorsqu’on exerce la puissance publique, de régler un certain nombre de problèmes. Le pardon nécessite également du courage, de la générosité. C’est pourquoi je considère parfois, tant que c’est ma personne, que je peux pardonner. Il ne faut pas, maintenant, qu’on confonde la personne du président de la République et l’Etat ou les lois. Il s’agit-là de deux choses différentes.

‘’En ce qui concerne les grâces, considérant la situation dans les prisons, à chaque fois, nous sommes obligés, de temps à autre, après examen des dossiers, de procéder à des grâces collectives pour alléger des souffrances dans les prisons. Mais on ne peut gracier que des personnes qui ont été définitivement jugées. Maintenant, les gens pensent que le président peut gracier pendant que la justice se prononce. Ce n’est pas possible. Ceux qui ont bénéficié de cette grâce sont plus de 300 personnes’’.

Discuter sur l’amélioration continue du système électoral sénégalais

‘’En ce qui concerne le dialogue, vous vous rappelez qu’il y a un an et demi, j’avais lancé, le 28 mai 2016, la journée nationale de dialogue. Je reste ouvert au dialogue, je suis un homme de dialogue et d’ouverture. Et je pense que ce pays, nous ne pourrons pas le construire sans nous parler les uns les autres. Il est vrai qu’il y a des moments de tension naturelle liés à des élections, des moments intenses de compétition. Maintenant, une fois que cette compétition est derrière nous, nous devons pouvoir, et j’en profite pour lancer un appel à la classe politique, évaluer ensemble le processus que nous venons de vivre concernant les élections législatives et anticiper sur ce qui va venir.

Puisque, nécessairement, il y aura des choses à modifier. Déjà, vous avez vu les difficultés avec les 47 listes. Donc, si nous ne prenons pas de mesures particulières par rapport à un certain nombre de situations, il arrivera un moment où il sera impossible d’exercer le vote : nous serons dans une confusion totale et généralisée. Nous devons discuter, échanger sur l’amélioration continue du système électoral sénégalais qui fait partie de l’un des meilleurs systèmes africains. Il ne faut pas que nous nous auto-flagellions. Le Sénégal est une démocratie de référence. Ça, c’est avant même que je ne sois à la tête du pays. Et ça va continuer.

‘’Donc, personne ne peut remettre en cause ces processus ancrés qui font partie des acquis de notre pays. Maintenant, il faut que les uns et les autres puissent accepter de se parler. En tout cas, je tends la main à la classe politique, et au-delà de cette dernière, à toutes les forces vives. Comme je l’avais dit, le dialogue, il est certes politique, mais il est social, dans les entreprises. C’est un dialogue de société.’’

Célébrer une seule fête de Tabaski au Sénégal

‘’Nous n’avons pas célébré un seul jour la Tabaski, c’est un problème. Donc là, il y a nécessité à dialoguer entre les différentes communautés et obédiences religieuses, pour mettre ensemble toutes les connaissances, les pratiques et voir comment nous pouvons éviter que dans un même pays qu’il y ait deux Tabaski ou deux prières. Sinon, il arrivera un moment où chacun fera ce que bon lui semble. Et cela va être comme l’inflation sur les listes. Chacun pourra dire ‘’moi, je prie tel jour’’. Ce n’est pas dans l’intérêt de l’islam, de notre société. C’est donc une question. Je laisse le soin aux chefs religieux, mais aussi aux imams, oulémas et toutes les personnes qui peuvent apporter une contribution. C’est un dialogue vraiment ouvert pour nous permettre de régler cette question.’’

Djihad contre le terrorisme

‘’La lutte contre le terrorisme est un combat global que tout le monde a compris. Aujourd’hui, il n’y a pas de pays exposé ou non exposé. Tous les pays du monde sont exposés à ce fléau. Qu’il s’agit de pays musulmans qui, d’ailleurs payent le plus lourd tribut, mais aussi de ceux d’obédience non musulmane, c’est-à-dire pays européens, asiatiques, américains… tout le monde souffre. Donc, il faut des actions collectives, concertées. Le Sahel est un ventre mou. Les conséquences d’autres conflits ont fait que les gens ont convergé vers nos terres et nos cieux pour y développer ces activités criminelles pour lesquelles les Etats doivent faire face. Au-delà des Etats, il y a aussi les citoyens. Parce que c’est une lutte que tout le monde doit partager. L’information, la sensibilisation et les renseignements sont encore plus importants que les aspects combats contre le terrorisme. Il y a aussi tout ce qui doit être fait au plan de la théologie, de l’enseignement religieux, pour éviter la radicalisation.

‘’Le G5 Sahel est une organisation de la sous-région que nous saluons. Il s’agit de pays qui sont sur la ligne de front ou qui sont même dans l’épicentre de ce fléau des temps modernes. Cinq pays se sont réunis pour apporter des réponses. Et il faut accompagner ce processus, ce combat. Nous ne sommes pas dans la même amplitude de risques. Mais nous sommes conscients que nous sommes frontaliers. Avec la liberté de circulation des personnes, des capitaux, des biens… nous sommes bien exposés. Nous, nos formes de lutte sont diverses. Nous apportons notre contribution dans cette lutte, parce que nous sommes présents au Mali. Et bientôt le Sénégal aura le plus grand contingent dans ce pays. C’est une forme de contribution dans la lutte contre le terrorisme. Pour le reste, nous collaborons avec les membres du G5 Sahel.’’

PAPE NOUHA SOUANE
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