Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Enquête Plus N° 835 du 25/3/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Cambriolage de la SGBS des almadies en 2006:L’étudiant suspecté prend 10 ans de travaux forcés
Publié le mercredi 26 mars 2014   |  Enquête Plus


Le
© Autre presse par DR
Le palais de justice de Dakar


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

La Cour d’assises de Dakar a démarré sa première session de l’année 2014 sur le cambriolage, en novembre 2006, de l’agence de la Société générale de banque du Sénégal (SGBS) des Almadies. A l’issue du procès, le seul suspect arrêté a été condamné à 10 ans de travaux forcés.



Après son échec aux examens, Alassane Ndiaye voulait ‘’s’essayer au voyou’’, comme a dit l’avocat général Djibril Bâ. Là également, la chance n’a pas souri à l’étudiant inscrit en 2006, en première année de Lettres modernes.

Car le cambriolage de l’agence de la Société générale de banque du Sénégal (SGBS) des Almadies auquel il a participé le 11 novembre 2006 avait fait flop. Pire, il a été le seul parmi la bande de cinq à être arrêté. Il sera probablement le seul à payer, puisqu’il a été condamné hier, à 10 ans de travaux forcés, pour vol en réunion commis avec usage de violence et de port d’arme.

Mais, avant d’arriver à cette condamnation, le vigile de la banque Khalifa Sané et la caissière Raby Coly ont replongé l’assistance dans l’ambiance de cette matinée du 11 novembre 2006. Ce jour-là, les clients et employés de la banque ont eu le sentiment d’assister à un film hollywoodien.

Pendant qu’une dame faisait une opération de caisse, un homme a pointé un pistolet sur sa tempe. Un autre a escaladé le comptoir pour soutirer de l’argent dans la caisse. Tandis que deux autres cambrioleurs neutralisaient le vigile en l’assommant d’un coup au front. Après s’être emparé de la somme d’un million, les cambrioleurs prirent la porte de sortie.

Les employés qui tremblaient comme des feuilles mortes crièrent alors ‘’aux voleurs’’. Ce fut la débandade chez les agresseurs. Tandis que ses acolytes prenaient une autre direction, Alassane Ndiaye a stoppé un car Ndiaga-Ndiaye. Il n’a pas réussi à y monter, car il a été rattrapé par le vigile blessé. L’étudiant fut ramené sur les lieux du crime, alors que ses acolytes se fondaient dans la nature.

Aujourd’hui encore, ils continuent de courir, au moment où Alassane Ndiaye va rester en prison. Huit ans après les faits, il a comparu hier, devant la Cour d’assises de Dakar, même si le juge d’instruction l’avait renvoyé devant le tribunal correctionnel. Ainsi, durant tout l’interrogatoire, l’accusé a campé dans ses dénégations faites à l’enquête préliminaire et réitérées à l’instruction.

Alassane Ndiaye a soutenu avoir été injustement arrêté. ‘’De retour de l’Université, je me suis promené jusqu’à la mosquée de la Divinité. Après être resté à la plage 1 heure de temps durant, j’ai marché jusqu’aux Almadies’’, a raconté l’accusé. Et de poursuivre : ‘’J’ai arrêté un véhicule. Celui-ci a continué à rouler sur 50 mètres environ. J’ai couru pour le rattraper et dès que je suis monté, un des passagers m’a traité de voleur’’.

En revanche, concernant le port d’arme, l’accusé ne l’a pas contesté. ‘’Je portais une arme pour me protéger, car j’habite un quartier ‘’dense’’ où il y a trop d’agresseurs’’. Pour attester de sa bonne foi, il a allégué avoir signalé le couteau aux gendarmes.

Ses propos ont été battus en brèche par une des caissières ainsi que le vigile qui ont témoigné. Mieux, le vigile a même affirmé l’avoir reconnu. Cette identification du témoin a conforté l’avocat général Djibril Bâ quant à la culpabilité de l’accusé. Pour la répression, il a requis 10 ans de travaux forcés.

Mais pour la défense, aucun des faits reprochés à son client n’est établi. Me Théophile Kayossi et Diouf ont indiqué que si tant est que leur client faisait partie de la bande, il allait se servir du couteau. Fort de ces éléments, ils ont plaidé l’acquittement au bénéfice du doute, à défaut d’un acquittement pur et simple. Ils devront attendre trois autres années, pour voir leur client dehors.

 Commentaires