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Tabaski 2017: le tissu pesé et les ‘’deuxièmes choix’’ vont habiller les Sénégalais
Publié le dimanche 27 aout 2017  |  Agence de Presse Africaine
Tabaski:
© aDakar.com par A. Sow
Tabaski: Le Khalife général des mourides a prié à la Grande Mosquée de Touba
Touba, le 12 septembre 2016 - Le Khalife général des Mourides Serigne Sidy Mokhtar Mbacké a effectué la prière de l`Aïd El Kebir à la Grande Mosquée de Touba. La fête de Tabaski a été célébrée à l`unisson par les musulmans du Sénégal à l`instar de la Ummah islamique.




Dakar (Sénégal) - Pour cette Tabaski 2017 qu’il faudra nécessairement conjuguer avec les effets de la conjoncture, les Sénégalais friands d’habits neufs, sont obligés de faire avec les possibilités du moment.

Comme l’épaisseur de leur portefeuille n’égale pas leur folie dépensière, les Sénégalais se tournent plus sur les tissus à la portée de leur bourse tels les basins et Getzner ‘’deuxième choix’’ ou tout simplement le tissu pesé, importé par containers d’Europe. Pour son achat, on ne demande pas le prix du mètre mais du kilogramme et, ainsi, compte tenu du poids de la pièce voulue, on peut bien avoir de quoi se confectionner un boubou à moindre frais.

Au marché des HLM où il faut jouer des coudes pour accéder aux étals, Cori, vendeur de tissus, confirme cette tendance : "Pour cette fête, je peux vous dire que le Getzner, le Basin et le Brodé, de deuxième choix ainsi que le tissu pesé sont plus prisés. Les gens n'ont pas d'argent, d'autant plus que la rentrée scolaire pointe à l'horizon".

Confirmant les dires de Cori, Ndèye Bineta qui était en train de fouiller dans le tas de tissus jonchant l’étal du commerçant, acquiesce : "Ces genres de tissus sont à la mode cette année. Les femmes en raffolent". Ndèye Bineta ne savait pas si bien dire, car sous nos yeux d’autres femmes venues de nulle part et averties par je ne sais qui ont fondu sur les tissus, se les arrachant presque.

Loin de cette foire d’empoigne, "Saloum Broderie" fait briller de mille feux son enseigne pour attirer les clients. Mame Coumba, en habituée de cette boutique tenue par une femme dénommée Rokhaya, renseigne que pour cette Tabaski elle a porté son choix sur le brodé dont le mètre va de 1000 à 5000 FCFA, suivant la qualité voulue. Cerise sur le gâteux, ajoute Mame Coumba, se faire coudre un brodé ne coûte pas les yeux de la tête.

Mamadou, autre commerçant visité dans sa boutique située au marché des HLM, ne vend pas que du brodé. Il propose à ses clients d’autres tissus comme le Getzner, venu d’Autriche et généralement plus cher que ses concurrents. A côté de ses Getzner ‘’premier choix’’, il exhibe un joli tissu pesé dont le kilogramme coûte 4000 FCFA.

Fier de la variété de choix qu’il propose à ses clients, Mamadou explique : ‘’Depuis cinq ans, nous varions notre gamme pour pouvoir satisfaire toute la clientèle".

Khadija qui passait par là, s’approche et appâtée par l’attrait des tissus, soulève un rouleau de Getzner ‘’premier choix’’. "Ce tissu est vendu à 14.000 FCFA le yard", lance aussitôt Mamadou, en se dirigeant vers la dame. "C'est bon! J'en veux 20 yards", réplique Khadija qui révélera par la suite, être venue du centre-ville de Dakar pour pouvoir trouver au marché des HLM le tissu de ses rêves.

Acheter une telle quantité de tissu de luxe en payant cash, peu de femmes comme Khadija peuvent se le permettre. La conjoncture est passée par là qui oblige à une certaine prudence dans les dépenses malgré l’habitude festive des Sénégalais. Surtout qu’une fois acheté le tissu pour la fête, faut passer chez le tailleur pour la couture.

Les mêmes scènes de marchandages se reproduisent dans les salons de couture où les tailleurs, penchés sur leur bruyante machine, négocient fermement avec leurs clients. Les disputes éclatent souvent quand le jour convenu de la livraison, on constate que son boubou n’est pas prêt. C’est pour éviter des incidents du genre que Ibou, établi dans son atelier de couture à Ouakam, confesse : "Je ne peux plus prendre de nouvelles commandes. Là, on est saturé".

Pour tenir, Ibou, aidé de cinq apprentis, passe les journées et les nuits sur sa machine, dopé par des verres de thé chauds versés d’une théière bouillant continuellement sur un réchaud et la rythmique endiablée de chansons sénégalaises à la mode distillées par une mini-chaîne.



ET/cat/of
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