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Bilan de l’organisation des élections législatives: Ousmane Sonko recadre le chef de l’État
Publié le jeudi 10 aout 2017  |  Sud Quotidien
L`inspecteur
© aDakar.com par DF
L`inspecteur des impôts Ousmane Sonko fait face à la presse
Dakar, le 24 août 2916 - L`inspecteur des impôts et domaines Ousmane Sonko, patron du parti "Pastef, les patriotes", a tenu une conférence de presse pour se prononcer sur son audition avortée par le Conseil de discipline de la fonction publique.




En conférence de presse hier, mercredi 9 août, Ousmane Sonko, tête de liste de la coalition «Ndawi Askan Wi», apporte la réplique à Macky Sall qui a tiré un bon bilan de l’organisation des dernières législatives. Face aux journalistes, Ousmane Sonko a indiqué que «le Président Macky Sall a beau radoter, mais les sentiments qui l’animent le mieux, ça doit être la honte et la peur».

Vingt-quatre heures après la sortie du chef de l’Etat se félicitant de la bonne organisation des élections législatives du 30 juillet dernier lors de la réunion du secrétariat exécutif national de son parti : l’Alliance pour la République (Apr), Ousmane Sonko, tête de liste de la coalition «Ndawi Askan Wi» apporte la réplique à Macky Sall. S’exprimant hier, mercredi 9 août, lors d’une conférence de presse consacrée au bilan des dernières élections législatives, Ousmane Sonko a indiqué que le «président Macky Sall a beau radoter, mais les sentiments qui l’animent le mieux, ça doit être la honte et la peur». Pour cause, souligne l’ancien inspecteur des impôts et domaines radié de la fonction publique, le chef de l’Etat, après avoir engagé la moitié de son gouvernement, les ministres les plus stratégiques de son gouvernement : son Premier ministre, son ministre de l’Économie et des Finances et beaucoup d’autres ministres et mis sur la table son bilan, n’a pas pu franchir la barre des 50%.

«Il doit avoir la honte d’avoir mobilisé tout son Gouvernement parce que l’enjeu est qu’on était dans une élection présidentielle en réalité. On l’a vue ici à la veille des élections, convoquer des gérants de parcs automobiles pour distribuer des millions, distribuer des titres fonciers (300) dans un lotissement illégal puisque impactant les servitudes aéronautiques à des soi-disant déguerpis de la cité Tobago.Il doit être très inquiet parce que malgré toute cette machine de fraude et d’achat de conscience (entre 5000f et 10000f) dont nous avons pu être témoins, ils n’ont pas pu franchir la barre des 50%», a martelé Ousmane Sonko tout en précisant que : «si on était à une élection présidentielle, la campagne pour le deuxième tour aurait commencé à battre son plein». Poursuivant son propos, le leader de Pastef tout en dénonçant le comportement «inadmissible» du gouvernement et de l’administration en charge des élections législatives du 30 juillet dernier, a déclaré que le chef de l’Etat dont la coalition a obtenu 49,4% voix à l’issue de ces élections est sortie minoritaire. Le leader de Pastef a aussi annoncé d’autres révélations sur le coût réel du projet du train express régional qui dépasse, selon lui, de loin le montant annoncé par le gouvernement. Selon lui, le vrai coût tourne autour de mille milliards de francs Cfa.

«Le peuple sénégalais doit assumer son choix»

Lors de ce face à face avec la presse, la tête de liste de la coalition «Ndawi Askan Wi» ne s’est pas limité à dénoncer les imperfections notées dans l’organisation des dernières législatives. Entouré des responsables de sa coalition, le futur député, citant George Orwell qui déclare un «peuple qui élit des voleurs, des corrompus, des renégats, des imposteurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice », a également invité le peuple sénégalais à assumer ses choix. «Durand toute notre campagne, nous avons dit au peuple si vous donnez la majorité à Macky Sall, vous auriez cautionné les agissements de Macky Sall, de son frère (Aliou Sall) et de Aly Ngouye Ndiaye sur notre pétrole et gaz. Vous aurez cautionné quelque part la surfacturation des marchés publics, les reculs démocratiques et les emprisonnements, les radiations, la gouvernance arrogante et incompétente et l’escamotage du processus électoral. Mais, malgré tout, une partie du peuple a préféré à coup de dix mille francs (10 000f), cinq mille francs (5000f) aller voter pour Macky Sall», déplore Ousmane Sonko qui martèle dans la foulée : «Cette partie du peuple ne doit plus pleurnicher, elle doit considérer que ce n’est pas le pays qui est «Macky», comme ils disent, mais c’est eux-mêmes qui sont «Macky» et ils n’ont qu’à l’assumer parce que de plus en plus, il faut qu’on ait cette culture de la responsabilité. La même responsabilité qu’on attend des dirigeants, on doit également attendre cette même responsabilité du peuple par rapport à ses choix».

Ousmane Sonko divulgue le budget de sa campagne et défi le pouvoir.

S’exprimant sur le bilan de la participation de sa coalition aux législatives du 30 juillet dernier, Ousmane Sonko a indiqué que la coalition «Ndawi Askan Wi» a relevé le défi de participation et de réussir cette élection, qu’elle s’était fixée. Se félicitant du résultat qu’ils ont obtenu à l’issue de ce scrutin, Ousmane Sonko, annonçant la poursuite de son combat pour la transparence dans gestion des ressources du pays, a tenu à remercier les 67 000 Sénégalais qui ont porté leur confiance en lui, notamment les Sénégalais établis au Canada qui, selon lui, ont voté massivement pour sa coalition. Poursuivant son propos, la tête de liste de la coalition «Ndawi Askan Wi» a, par ailleurs, profité pour divulguer le budget sa campagne électorale, tout en invitant les autres acteurs à suivre le pas.

Évaluant ce montant à 27 400 millions, le leader de Pastef affirme que ce budget ne représente pas une heure de campagne de la coalition Benno Bokk yakaar. «Nous avons fait notre campagne avec peu de moyens et j’en profite pour dire que nous déposerons dans les jours à venir nos états financiers de campagne conformément à ce que la loi le demande», a-t-il annoncé avant de lancer : «Certains ne déposeront jamais leur bilan parce qu’ils ne pourront jamais justifier les milliards qu’ils ont utilisé pour battre campagne. Ce n’est pas l’argent issu des cotisations des partisans, c’est sûr, c’est de l’argent public qui vient des caisses de l’Etat, donc de l’argent détourné pour ne pas dire spolié pour aller acheter des consciences».
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