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Croisade contre les mauvaises pratiques de pêche:Mamadou Goudiaby insiste sur la formation des acteurs
Publié le mercredi 9 aout 2017  |  Enquête Plus
Sécurite
© Autre presse par DR
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La formation des professionnels de la pêche artisanale doit être au début et à la fin des différents processus le long de la chaîne de valeurs des produits halieutiques. C’est la suggestion formulée hier, à Dakar, par le directeur des Pêches maritimes, Mamadou Goudiaby, lors d’un atelier sur ce secteur.



Le directeur des Pêches maritimes ne digère pas les ‘’mauvaises’’ pratiques de pêche. Hier, à l’occasion d’un atelier organisé à Dakar, Mamadou Goudiaby a insisté sur la nécessité de former les acteurs de cette filière qui, dit-on, génère beaucoup d’emplois au Sénégal.

Selon lui, la formation des professionnels de la pêche artisanale doit être au début et à la fin des différents processus le long de la chaîne de valeurs des produits halieutiques. M. Goudiaby de plaider pour qu’ils puissent adopter les bonnes manières : ‘’Le comportement ne consiste pas à connaitre la ressource. Il s’agit de faire en sorte qu’on puisse avoir un autre comportement vis-à-vis de la ressource. Donc, il faut essayer d’avoir un renforcement de capacités, apprendre à être un bon citoyen dans le secteur de la pêche.’’

D’après Mamadou Goudiaby, le renforcement de la bonne gouvernance de la pêche au sein des organisations professionnelles de la pêche artisanale (OPPA) peut constituer un levier ‘’important’’ pour lutter contre les ‘’mauvaises’’ pratiques de pêche, ‘’l’irrespect’’ des mesures réglementaires et la course au poisson.

Le directeur des Pêches maritimes a aussi relevé plusieurs facteurs qui plombent le développement de ce secteur. Il s’agit d’obstacles liés à une ‘’bonne’’ participation des acteurs de la pêche artisanale, de ’’l’insuffisance’’ de leurs compétences politiques et professionnelles. ‘’Le diagnostic et l’analyse de la situation contextuelle montrent que la participation des professionnels de la pêche en général et de la pêche artisanale en particulier à la mise en œuvre et au suivi-évaluation des politiques des pêches est une condition indispensable à la durabilité des pêches’’, a-t-il constaté. Avant de souligner que les signes de surexploitation des ressources et de la dégradation des habitats sont aujourd’hui ‘’réels’’ et handicapent ‘’fortement’’ la durabilité des pêcheries des pays membres de la Commission sous-régionale des pêches (CSRP).

La rencontre des acteurs de la pêche a été axée sur ‘’La formation au module 4 concernant la gestion des organisations, structuration des filières et gestion des équipements collectifs’’. L’autre module a été centré sur ‘’Communication et plaidoyer’’ dans le cadre du projet de renforcement et la bonne gouvernance au sein des organisations professionnelles de la pêche artisanale dans les pays francophones membres de la CSRP.

Selon l’Oceanium de Dakar, les ‘’mauvaises’’ techniques de pêche provoquent une perte inestimable de la ressource halieutique à cause de la prise de nombreux juvéniles et alevins non commercialisables. Cela est d'autant plus ‘’scandaleux’’ que ces poissons de trop petite taille ne peuvent être vendus. ‘’Ils sont donc rejetés directement en mer. Sur les plages, le spectacle est désolant et les poissons morts dégagent des odeurs pestilentielles faisant fuir les touristes, pourtant source de revenus’’, rapporte-t-on.

Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation et notamment celle réalisée en partenariat avec le WWF ouest-africain (affiches, autocollants, tee-shirts), la pêche des alevins et des juvéniles est, remarque-t-on, encore monnaie courante sur la côte. Pourtant, la législation interdit le maillage des filets inférieur à 24 mm pour la pêche artisanale Ce qui devrait permettre aux petits poissons de s’échapper. Les filets ont pour effet la destruction des petits habitats sur des fonds dépassant rarement les 7 mètres. A cela s’ajoute une pêche non sélective provoquant un gaspillage inacceptable. Et les impacts dévastateurs sur la ressource et le milieu sont importants. Plus de 80 % des poissons tués lors de l’explosion se déposent sur le fond sans être ramassés, estime le Centre de plongée sous-marine. Il y a aussi la destruction physique des fonds lors de la déflagration.

PAPE NOUHA SOUANE
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