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Dégâts collatéraux de la marche avortée d’Abdoulaye Wade et cie: Les 7 militants du Pds édifiés sur leur sort le 11 août prochain
Publié le mercredi 9 aout 2017  |  Enquête Plus
Abdoulaye
© aDakar.com par DF
Abdoulaye Wade de retour à Dakar pour participer aux législatives
Dakar, le 11 juillet 2017 - L`ancien président de la République Abdoulaye Wade est rentré à Dakar après deux ans d`absence. Abdoulaye Wade a été investi tête de liste nationale de la coalition Mankoo Wattu Sénégal. Il doit diriger la campagne de sa coalition.




Poursuivis pour participation à une manifestation interdite et violation de l’arrêté préfectoral, les 7 militants du Parti démocratique sénégalais (Pds) ont comparu, hier, au tribunal de grande instance de Dakar. Le juge va statuer sur leur sort ce vendredi.



Les prévenus ont un point en commun : ils se réclament tous membres du Parti démocratique sénégalais (Pds). Abdoulaye Diao, Mame Mbaye Diouf, Serigne Diouf, Joseph Nafa Niang, Fily Cissokho, Mamadou Sabaly et Dieng Guèye ont été arrêtés le 25 juillet dernier. Date à laquelle la Coalition gagnante/Wattu Senegaal avait prévu de marcher de la place de l’Indépendance au ministère de l’Intérieur. Alors que cette manifestation n’a pas été autorisée par le préfet de Dakar.

Ainsi, il y a eu des arrestations, le jour des faits. Certains ont été relâchés aussitôt après leur interpellation, d’autres placés sous mandat de dépôt pour participation à une manifestation interdite et violation de l’arrêté préfectoral.

Attraits, hier, à la barre du tribunal de grande instance de Dakar, les 7 prévenus ont contesté les infractions. Lors des débats d’audience, ils ont soutenu qu’ils ne savaient pas que la marche était interdite. En compagnie de son épouse et de son enfant de 6 mois, Abdoulaye Diao a été arrêté à hauteur du Grand Théâtre. Mame Mbaye Diouf, lui, a été appréhendé au marché de Sandaga par des policiers en civil. Les autres ont été pris sur l’avenue Lamine Guèye près de la Salle de vente, à Petersen et à la place de l’Indépendance.

Invité à faire son réquisitoire, le ministère public a demandé au tribunal de condamner ces militants du Pds à une peine assortie de sursis. Le parquet a indiqué que nonobstant leurs dénégations, force est de constater que les prévenus sont ‘’coupables’’ des faits qui leur sont reprochés. Car ‘’ils ont été avisés de l’interdiction de la manifestation et ils ont unanimement reconnu y avoir participé’’.

Revenant sur les faits, Me Amadou Sall de la défense a expliqué que tout cela a commencé à partir d’une déclaration faite à Dagana par les leaders de la Coalition gagnante/Wattu Senegaal. A l’en croire, Abdoulaye Wade, Pape Diop, Mamadou Diop Decroix et Mamadou Lamine Diallo avaient ‘’constaté, avec amertume, que les Sénégalais étaient à la recherche de leurs cartes d’identité biométrique afin de s’acquitter de leur droit de vote’’. Ce, ‘’au moment où le gouvernement faisait de la diversion’’. ‘’Abdoulaye Wade a demandé à ceux ou celles qui n’avaient pas encore reçu leurs cartes d’aller à la place de l’Indépendance le 25 juillet dernier en vue de lancer une marche nationale vers le ministère de l’Intérieur. Le 24 juillet, le plénipotentiaire de ladite coalition, Joseph Sarr, a saisi le préfet d’une lettre pour l’informer de cette manifestation’’, a déclaré l’avocat.

Me Amadou Sall : ‘’Il y a des dérives dans ce pays et si cela continue…’’

Me Sall précise que l’émissaire n’a reçu aucune réponse du préfet de Dakar. ‘’Joseph Sarr, membre de cette coalition, est le doyen de la faculté des Sciences à l’Ucad. Il a son bureau à la permanence du Pds. Il n’a rien reçu, donc il n’a informé personne de ce que cette marche n’a pas été autorisée’’, a-t-il renseigné. ‘’Nous sommes dans le respect des lois de la République. Sinon nous serions dans un régime de terreur. Personne n’a reçu ce pays en héritage. Les policiers ont jeté des grenades lacrymogènes sur le cortège d’Abdoulaye Wade à hauteur de La Poste de la Médina. C’est de la forfaiture. Le point de départ, c’était la place de l’Indépendance. Nous sommes dans le régime de la liberté d’aller et de venir. Nous sommes dans un pays libre’’, a-t-il tonné.

Avant de poursuivre : ‘’C’est le même cas avec les prévenus qui ont été arrêtés pour une seule raison : celle d’avoir porté des tee-shirts à l’effigie d’Abdoulaye Wade. Ils ont été arrêtés dans des lieux différents. Ce sont des militants, ils ne se débinent pas. Il y a des dérives dans ce pays. Si cela continue, les citoyens n’auront confiance qu’en la force qu’ils détiennent et ce serait dangereux. La tentative de marcher n’est pas sanctionnée. Lors des élections législatives, il y a eu vol…‘’, a affirmé Me Sall qui n’a pas pu terminer ses propos : il a été interrompu par le juge. Ce dernier lui a fait savoir ceci : ‘’Restez sur les faits du dossier ! Pour autre chose, vous savez quelle juridiction saisir.’’

En outre, Me Amadou Sall a conseillé à l’assistance de ne plus se laisser faire face à un limier sans tenue. ‘’Si un policier en civil vous arrête, frappez-le’’, a-t-il martelé. Ses confrères de la défense, Mes Ciré Clédor Ly et Adama Fall, ont plaidé le renvoi des fins de la poursuite sans peine ni dépens. Ils ont laissé entendre au président du tribunal que le préfet n’a pas servi un acte de notification. Le délibéré est attendu, au 11 août prochain.

Par ailleurs, Abdoul Aziz Diallo et Ibrahima Dia n’ont pas été jugés. Le tribunal a prononcé la nullité de leurs procès-verbaux d’enquête préliminaire. Les enquêteurs ont omis de leur notifier leur droit de constituer un avocat inscrit au barreau ou admis au stage.

AWA FAYE
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