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A un mois avant la Tabaski : Quelques moutons bêlent dans les artères de Dakar
Publié le lundi 7 aout 2017  |  Le Soleil
Anta
© aDakar.com par DF
Anta Sarr offre des moutons aux familles démunies
La déléguée générale à la protection sociale et à la solidarité nationale, Anta Sarr a procédé, mardi à Dakar, au lancement de la distribution de moutons et des appuis financiers aux familles vulnérables à l`occasion de la Tabaski.




A un mois avant la Tabaski : Quelques moutons bêlent dans les artères de Dakar
Ce n’est pas encore le grand rush dans les lieux de vente de moutons à près d’un mois avant la fête de la tabaski. De la Sicap rue 10 en passant par les deux voies de liberté 6, aucun éleveur n’est visible sur les lieux. Par contre, au rond-point Yoff Thongor ou à la cité Keur Damel, des vendeurs de moutons se sont déjà installés et attendent les clients.

Mahmoudou Diallo prend son petit déjeuner à l’intérieur de son enclos rempli de moutons. Depuis bientôt un mois, il a quitté Bayakh où se trouve sa bergerie pour venir vendre ses moutons à la cité Keur Dammel non loin du pont de la Foire. Combien de moutons y a-t-il dans l’enclos ? Sans réfléchir, le jeune Diallo qui a quitté sa Guinée natale depuis 5 ans, répond, sans sourciller, 50 moutons. Mahmoudou Diallo est très lié à ses moutons. A un mois de la Tabaski, il a déjà vendu 12 et pense pouvoir écouler le reste bien avant la fête de l’Aid El Kabir. Mahmoudou Diallo est secondé dans son travail par un autre jeune de son âge. Vers 10h, ce dernier était en train de dormir sous un chapiteau près de l’enclos. Il a assuré la sécurité la nuit. A 6h, il a été relevé par Mahmoudou Diallo.

Mais ce n’est pas encore le grand rush à Dakar, à moins d’un mois de la fête de Tabaski. Les vendeurs tardent à prendre d’assaut les points de vente de la capitale sénégalaise comme le terre-plein situé sur le long du pont de la Foire qui est un grand point de vente de moutons à l’approche de la tabaski. Selon Thierno Thiello, les éleveurs commencent à venir pour aménager des espaces. Ce dernier dont le point de vente se trouve non loin de l’enclos de Mahmoudou Diallo, s’est installé, il y a deux semaines, avec 25 montons. Il reste optimiste que d’ici à la fin de cette semaine, beaucoup d’éleveurs vont les rejoindre. « Si certains tardent à venir, c’est parce que beaucoup de lieux de vente ne sont pas encore aménagés ; il n’y a pas d’eau encore moins de l’électricité », dit-il. Un avis partagé par Papa Alassane Diouf qui vend des moutons au rond-point de Yoff Thongor. Pour M. Diouf, l’État ne doit pas attendre les derniers jours pour mettre à la disposition des éleveurs de l’aliment de bétail. Il demande que cet appui se fasse un mois avant la tabaski.

A Yoff Thongor, le principal problème des éleveurs, déplore Mohamet, un autre vendeur trouvé sur place, est l’accès à l’eau. Chaque jour, informe l’éleveur, il débourse 1.000 FCfa pour avoir de l’eau. Même si les lieux ne sont pas très éclairés, Pape Alassane Diouf estime que la sécurité ne pose pas problème. La plupart des jeunes qui vendent sur cette place habitent Yoff et ils sont bien organisés. Si les uns travaillent la journée, les autres assurent la garde pendant la nuit.

Si à la cité Keur Dammel, deux éleveurs sont encore seuls sur les lieux, à Yoff Thongor, les vendeurs s’installent petit à petit. On a dénombré plus de 4 enclos. On y trouve des moutons de plusieurs races : des «balibali », des « ladoum » des moutons « azawat ». L’azawat, selon Papa Alassane Diouf, est une race très prisée par les éleveurs. Dans son enclos, le mouton « azawat » est le plus gros. Il attire tous les regards. Pourtant, dit-il, il est plus jeune parce qu’il est âgé d’un an six mois.

Les clients se font désirer
Pape Alioune Diouf qui s’est installé au rond-point Yoff depuis deux semaines n’a pas encore vendu un seul mouton. Les clients se font désirer, confie-t-il. Certains viennent pour s’informer des prix et repartent. M. Diouf qui est à sa énième campagne ne se décourage point. Des acheteurs, il y en aura, assure-t-il, soulignant que beaucoup de clients attendent la dernière semaine de la tabaski pour acheter un mouton. Un pari qui, selon lui, est parfois risqué. S’il n’y a pas suffisamment de moutons sur le marché, aux derniers jours, il faut casquer fort pour trouver un mouton à sacrifier. Mais les pères de famille, avec des revenus faibles, préfèrent attendre l’arrivée des moutons appelés « thioggal »qui coûtent moins chers. Le jeune Mahmoudou Diallo à la cité Keur Damel indique que les prix de ses moutons varient entre 150.000 à 200.000 FCfa. Des prix qui ne sont pas à la portée de toutes les bourses. A Dakar, l’élevage est devenu un créneau porteur et beaucoup de jeunes ont investi ce secteur.
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