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Le pillage des ressources halieutiques par la Corée du Nord fait perdre 170 milliards CFA/an aux pays ouest africains
Publié le lundi 24 mars 2014   |  Agence de Presse Africaine


Les
© Autre presse par DR
Les pêcheurs débarquent le poisson


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Le pillage des ressources halieutiques de l’Afrique de l’Ouest par les navires de pêche nord coréens fait perdre annuellement près de 170 milliards de francs Cfa aux pays ouest africains, selon la Commission sous régionale des pêches (CSRP, basée à Dakar).


Les exportations de produits halieutiques de l'Afrique de l'Ouest sur le marché mondial sont passées, du fait de ces pillages, de plus de 500 millions dollars US au début des années 1980 à seulement 250 millions aujourd'hui.

Mais aujourd'hui ces ressources, bien que renouvelables, se raréfient et, par ricochet, selon les dures lois du marché, sont devenues chères du fait de la surpêche des bateaux étrangers à la tête desquels se trouvent des Nord-Coréens.

Environ 200 chalutiers du pays de Kim Jong-un pêchent en toute illégalité chaque année dans les eaux africaines.

Les gros bateaux nord-coréens utilisent, entre autres outils de pêche, des câbles, des cordes calantes, des filets dormants et…. des dynamites. Pyongyang outrepasse ainsi allégrement la réglementation internationale en vigueur qui interdit l'usage de ces types d'outils de pêche.

Cette catastrophe se traduit par des pertes d'emplois en cascade dans ce secteur qui, au bas mot, faisait vivre 3 millions de personnes en Afrique. Si l'on considère la grande taille des familles africaines, on peut valablement multiplier ce nombre de personnes vivant de la pêche par trois.

Ne faisant plus de grandes prises pouvant leur rapporter régulièrement des ressources financières, à cause de ce pillage, beaucoup de pêcheurs, des jeunes généralement, ont fait le pari risqué de l'immigration en voyageant à bord de leurs pirogues jusqu'en Italie ou en Espagne.

Cette situation a fait que le Sénégal est confronté, depuis 2006, au phénomène «Barça ou Barsakh» (Barcelone ou la mort en Wolof).

Slogan ou stratégie d'émigration clandestine vers l'Espagne, ce phénomène a mobilisé des milliers de pêcheurs quittant leur secteur sucé par la Corée du Nord, pour aller chercher fortune en Europe nonobstant les risques et périls en mer.

En Afrique de l'Est, ce sont également des milliers de pêcheurs, notamment kényans et éthiopiens, qui ont tourné le dos à leur activité pour trouver refuge en Italie et en Arabie-Saoudite. Récemment, ce sont des milliers de Kényans, pêcheurs émigrés pour la plupart, qui ont été rapatriés d'Arabie Saoudite.

Pendant ce temps, d'autres anciens pêcheurs ont arpenté les chemins caillouteux ou sablonneux du désert pour aller trouver emploi chez les djihadistes.

La Corée du Nord, avec ses «bateaux-villages», a également à son actif un autre triste record, celui de plus grand pollueur de l'écosystème marin africain avec non seulement les hydrocarbures déversés mais aussi des produits chimiques toxiques et des débris de filets.

Des sources révèlent même que des bateaux nord-coréens, sous couvert de la pêche, ne viennent dans les eaux territoriales africaines que pour déverser des substances nocives, dont des matières explosives, toxiques infectieuses, radioactives, corrosives.

Tout ceci ralentit ou empêche la régénération des ressources halieutiques et impacte négativement sur la santé des populations, surtout celles des zones côtières.

Jadis composantes essentielles du développement économique et social des pays d'Afrique avec diverses contributions aux PIB nationaux (7% en Guinée Bissau, 4,2% pour celui du Mali, un pays sans littoral, et de 15% en Tanzanie), les ressources halieutiques surexploitées sont devenues moribondes.

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