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OMS / Rapport sur l’allaitement maternel : Seuls 23 pays ont des taux d’allaitement exclusivement au sein supérieurs à 60%
Publié le jeudi 3 aout 2017  |  Le Quotidien




Malgré les fortes recommandations de l’Oms et les bienfaits de l’allaitement exclusif au sein, les pays du monde traînent encore à réaliser des efforts en ce sens. D’après une analyse faite par le Collectif mondial pour l’allaitement maternel, seuls 40% des enfants de moins de 6 moins sont exclusivement allaités au sein. Pourtant, une analyse montre qu’un investissement de moins de 3 000 francs Cfa par nouveau-né et par an peut porter à 50% d’ici à 2025 le taux mondial d’allaitement exclusif pour les enfants de moins de 6 mois. Il ressort de cette analyse qu’atteindre cet objectif permettrait de sauver la vie de 520 mille enfants de moins de 5 ans et pourrait générer 300 milliards de dollars (150 mille milliards de francs Cfa), selon l’Oms qui cite cette étude dans un communiqué.

Aucun pays au monde ne respecte entièrement les recommandations en matière d’allaitement maternel, d’après un nouveau rapport de l’Unicef et de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Il ressort du tableau d’évaluation de l’allaitement maternel dans le monde (Global breastfeeding scorecard), un examen des pratiques d’allaitement dans 194 pays, que seuls 40% des enfants de moins de 6 mois sont exclusivement allaités au sein (c’est-à-dire qu’ils ont pour unique alimentation le lait maternel) et que seuls 23 pays ont des taux d’allaitement exclusivement au sein supérieurs à 60%. Cette analyse est établie en collaboration avec le Collectif mondial pour l’allaitement maternel, une nouvelle initiative visant à accroître les taux d’allaitement maternel à l’échelle mondiale.
Le rapport rappelle qu’il est prouvé que l’allaitement au sein présente des avantages sur les plans cognitif et sanitaire pour les nourrissons ainsi que pour leur mère. «Il est en particulier essentiel pendant les 6 premiers mois de la vie, car il contribue à la prévention de la diarrhée et de la pneumonie, deux causes majeures de mortalité chez les nourrissons», écrit le rapport dans un communiqué. Insistant sur les avantages de l’allaitement au sein, l’analyse montre aussi que les mères qui allaitent ont un risque réduit de cancer des ovaires et du sein, deux grandes causes de mortalité chez les femmes.
Aussi, explique le Dr. Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Oms, «l‘allaitement maternel donne aux nourrissons le meilleur départ possible dans la vie». «Le lait maternel a l’effet d’un premier vaccin chez le nourrisson ; il le protège de maladies potentiellement mortelles et lui donne tous les éléments nutritifs dont il a besoin pour survivre et s’épanouir», ajoute-t-il.

Atteindre un taux de 50% d’ici à 2025 permettrait de sauver la vie de 520 mille enfants
Ce tableau d’évaluation a été publié au début de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel, en même temps qu’une nouvelle analyse qui montre qu’il faut investir seulement 4,70 dollars par nouveau-né et par an pour porter à 50% d’ici à 2025 le taux mondial d’allaitement exclusif pour les enfants de moins de 6 mois. D’après la publication intitulée Nurturing the health and wealth of Nations : The investment case for breastfeeding (en français Alimenter la santé et la richesse des Nations : les raisons d’investir en faveur de l’allaitement maternel), atteindre cet objectif permettrait de sauver la vie de 520 mille enfants de moins de 5 ans et pourrait générer 300 milliards de dollars (150 mille milliards de francs Cfa) de gains économiques sur 10 ans, grâce à la réduction des maladies et des frais de santé et à la hausse de productivité ainsi obtenue.
«L’allaitement maternel est l’un des investissements les plus efficaces et les plus rentables qu’un pays puisse faire en faveur de la santé de ses plus jeunes habitants et de la santé future de son économie et de sa société», explique le directeur général de l’Unicef, Anthony Lake. «En n’investissant pas en faveur de l’allaitement maternel, nous manquons à notre obligation envers les mères et leurs nourrissons et payons une double pénalité : en vies perdues et en possibilités gâchées.»
D’après cette publication, dans 5 des plus grandes économies émergentes du monde – la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Mexique et le Nigeria – le manque d’investissements en faveur de l’allaitement maternel se traduit, d’après les estimations, par 236 mille décès d’enfants chaque année et un manque à gagner économique de 119 milliards de dollars.
A l’échelle mondiale, les investissements en faveur de l’allaitement maternel sont beaucoup trop faibles. Chaque année, les gouvernements des pays à revenu faible ou intermédiaire consacrent environ 250 millions de dollars (125 milliards de francs Cfa) aux programmes d’allaitement maternel et les donateurs ne versent qu’environ 85 millions de dollars (42,5 milliards de francs Cfa) supplémentaires.
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