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Sénégal: des élections législatives sous tension
Publié le samedi 29 juillet 2017  |  RFI
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© Partis Politiques par DR
La coalition "Manko Taxawu Sénégal" inaugure sa permanence dans la commune de Fann-Point E
Dakar, le 13 juillet 2017 - La coalition de l`opposition "Manko Taxawu Sénégal" a procédé à l`inauguration de sa permanence dans la commune de Fann-Point E. Des responsables politique, proches du maire de Dakar se sont succédé pour appeler à voter en faveur de leur liste.




Le maire de Dakar Khalifa Sall en prison, retour au pays de l’ex-président Abdoulaye Wade, violences durant la campagne, sérieux problèmes d’organisation, notamment de fabrication des cartes d’identité qui permettent de voter, scrutin sans doute le plus cher de l’histoire du Sénégal... Les législatives de ce dimanche 30 juillet ont cristallisé les tensions au sein de la classe politique mais surtout mis de côté les problématiques des populations.

Il y a tout juste un an, le Sénégal fonçait vers l’avant, la modernité et voulait montrer, une fois de plus, l’exemple comme un bon premier de la classe. Confirmer aussi le statut qu’aiment lui donner les bailleurs et respecter le fameux « exemple pour la démocratie en Afrique ».

En un temps record donc, Macky Sall a décidé de mettre aux oubliettes le fichier électoral, de passer un coup de balai sur le code électoral, de respecter aussi les principes de la Cédéao en permettant aux Sénégalais de disposer d’une nouvelle carte d’identité dite biométrique, nouveau sésame pour voter, réputée 100% fiable et infalsifiable. Sur le papier, ce projet, validé par les bailleurs, la communauté internationale, mais aussi l’Assemblée nationale, certes ambitieux, tenait la route mais le temps en a décidé autrement.

Les cartes d’identité au cœur du scrutin

A la veille de ce qui est en train de devenir un scrutin majeur dans l’histoire politique du pays, près de 700 000 électeurs sur les 6,2 millions que compte le nouveau fichier n’auront pas leurs nouvelles cartes d’identité qui feront office de cartes d’électeurs ce dimanche 30 juillet. Tout simplement parce qu’elles ne seront pas fabriquées. Une autre partie, impossible de savoir combien, ne sera pas distribuée, faute de temps, mais aussi par manque d’organisation. Ce problème de distribution est inacceptable pour l’opposition qui en a fait son principal argument de campagne pour dénoncer la majorité présidentielle.

Un vieux et un prisonnier

Une opposition menée par deux acteurs importants de l’histoire politique locale. Le premier, tout le monde le pensait définitivement à la retraite dans sa résidence de Versailles, à quelques kilomètres à l'ouest de Paris. A 91 ans, Abdoulaye Wade, que ses affidés surnomment affectueusement « Gorgui » («le vieux», en wolof), a décidé de mener ce qui pourrait être sa dernière bataille politique. Un ex-président, candidat à la députation, l’idée a choqué plus d’un électeur qui aurait préféré voir son fils Karim, en exil au Qatar, mener cette bataille.

Le second est silencieux depuis le 7 mars. Khalifa Sall, puissant maire socialiste de Dakar, opposé depuis des années à Macky Sall, est soupçonné de détournements de deniers publics à hauteur de 2,7 millions d’euros. Un chef d’inculpation qui entraîne immédiatement un placement en détention, indique le Code pénal. Après avoir crié à l’emprisonnement politique, à la mainmise du président sur la justice, Khalifa Sall a dû s’y résoudre, c’est depuis sa cellule de la prison de Rebeuss, dans le centre de la capitale, qu’il a mené et organisé sa candidature au poste de député.
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