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Décès d’un étudiant à l’Université de Bambey : Serigne Fallou meurt faute de soins
Publié le vendredi 28 juillet 2017  |  Le Quotidien
Médicaments
© Autre presse
Médicaments trafiqués




Serigne Fallou Diouf, étudiant en licence 3 foncier à l’Université Alioune Diop de Bambey, est mort après une banale crise d’asthme. «C’est au moment où on faisait l’examen sur la fiscalité de l’immobilier que je l’ai vu respirer très fortement. Je lui ai dit : «Tu souffres encore de ta maladie. Il m’a dit oui mais j’ai par devers moi, une pompe qui me permet de me maintenir.« J’ai ensuite constaté qu’il continuait à souffrir, j’ai rendu ma copie et appelé Cheikhou un autre ami pour qu’on le transporte à la clinique. Marie Bernadette, une camarade, nous a conseillé d’emprunter chez les professionnels, un véhicule pour l’amener. Finalement, il a été admis à l’infirmerie où nous n’avons trouvé qu’une seule dame. Elle nous a questionnés sur sa maladie, nous lui avons dit qu’il souffrait d’asthme. Elle était affolée et a fait, avec notre appui et avec un matériel très rudimentaire, de son mieux. D’autres dames nous ont rejoints, elles sont venues, il était 10H», explique un ami du défunt. Et tout s’emballe au grand désespoir des étudiants. Il détaille : «Elles nous ont demandé de sortir de la salle. Ce que nous avons accepté une fois, avant de revenir sur nos pas pour aider notre camarade à respirer. Le délégué de notre Ufr est venu mais, on lui a répondu qu’il n’y avait pas d’ambulance médicalisée ici. Il a subi deux injections mais l’une des injections était périmée. Finalement, lorsque son grand-frère Etienne est venu, je me suis retiré. Ce que je peux constater, c’est que l’infirmerie manque de tout. Le médecin n’était pas là.» A sa suite, Daour Ndoye renchérit : «Nous déplorons le manque d’ambulance dans l’université où souvent ce sont les véhicules des professeurs ou des autres étudiants qui sont utilisés. Nous ne savons même pas le nombre de cas où des étudiants victimes de maladies ont été évacués par d’autres personnes ou bien des motos Jakarta. Il ne sera pas inhumé tant que les responsabilités ne sont pas situées au préalable. Nous n’excluons même pas de porter cette affaire au niveau des juridictions.» L’é­tudiant serait mort dans les bras du médecin, qui a tenté de le ranimer en vain, souffle une source bien informée proche des autorités universitaires plongées dans la consternation. Elles sont toutes peinées par cette situation. Le recteur a même reçu les étudiants endeuillés.
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