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Lutte contre le tabagisme
Publié le vendredi 28 juillet 2017  |  Le Quotidien
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© Autre presse
Les députés sénégalais adoptent la loi anti-tabac




Les dispositions sur la loi anti-tabac concernant l’interdiction de fumer dans des lieux publics n’arrangent pas les hôteliers. Réunis hier avec des agents du ministère de la Santé, ces opérateurs économiques ont dénoncé certains manquements de cette loi et espèrent la modification de l’article 19 qui parle de mise en place de fumoirs dans certains établissements.

La loi anti-tabac, particulièrement sur les dispositions concernant l’interdiction de fumer dans des lieux publics, n’arrange pas les responsables d’hôtel et de restaurant. En effet, l’article 19 de cette loi votée en 2016 dit qu’un «fumoir clos et isolé peut être aménagé dans les lieux suivants : hôtels, auberges et maisons d’hôte, restaurants et aéroports». Alors que l’application de cette loi n’est pas encore effective, une note a été envoyée aux hôtels, mentionnant qu’à partir du 1er août, des agents vont inspecter ces établissements pour une application effective de la loi. Ce qui peut porter «préjudice» à ces responsables d’hôtel, de restaurant, etc. Alors, pour arriver à une solution partagée, les responsables des hôtels ont rencontré hier certains agents du ministère de la Santé et de la prévention pour échanger avec eux sur certaines dispositions de la loi.
Lors de ces discussions, ces opérateurs économiques ont tous parlé le même langage. Ils ont déploré par contre l’absence de concertation et estiment que l’érection d’un fumoir demande des moyens qui risquent de grever leur budget. «Aussi, ce n’est pas respecter les clients, car les enfermer c’est les tuer davantage», regrettent-ils.
Par ailleurs, ils craignent que la loi fasse fuir la clientèle et ça pourrait se répercuter sur le développement du tourisme au Sénégal. Après avoir exposé les «limites» de la loi, les propriétaires des hôtels, bars et restaurants espèrent un aménagement de celle-ci en permettant aux clients de pouvoir fumer dans des endroits ouverts comme la terrasse, autour de la piscine. En écho à ces remarques, le coordonnateur national du Programme de lutte répond de façon sèche : «Il y a une loi qui a été adoptée, il y a eu peut-être des manquements du point de vue échange a priori qu’on aurait dû faire. Mais l’Etat n’est pas tenu à chaque fois qu’il veut légiférer de contacter tout le monde. Néanmoins, nous pensons que ce genre de loi qui s’attaque à des comportements devrait être une occasion d’échanger entre des partenaires pour arriver à une solution partagée.» Oumar Ndao ajoute : «Pour nous, il n’y a pas de combat plus important que celui-là. Tantôt on a parlé d’enfermer les clients dans une boîte, dans une caisse… Et ceux qui ne fument pas et qui sont enfumés ? Parmi ces 10 millions de personnes qui meurent annuellement, les 10% n’ont jamais fumé.» Il annonce que le fumoir permettra de préserver les non-fumeurs : «Donc, ne parlons pas vraiment d’enfoncer les fumeurs ! Le fumeur lui-même a décidé de s’enfoncer dans un tabagisme. Et on lui offre des possibilités», cogne-t-il. Malgré tout, M. Ndao a proposé la tenue dans les brefs délais d’une autre rencontre avec les hôteliers pour trouver une solution partagée. Il faut noter que des signalétiques d’interdiction ont été distribuées à ces responsables à la fin de la rencontre.
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