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Sidy Lamine Niass : « Il est temps qu’on banalise la présidence de la République, le ministère de l’Intérieur et la place de l’Indépendance »
Publié le vendredi 28 juillet 2017  |  Walf Fadjri L’Aurore
Sidy
© Autre presse par DR
Sidy Lamine Niasse, président-directeur général (PDG) du groupe de presse Walfadjri (privé)




Une mascarade. Tel a été le terme employé par Mame Birame Wathie pour qualifier sa convocation puis sa garde à vue dans les locaux de la Division des investigations criminelles (DIC) hier, 26 juillet. En effet, le responsable du site Walfnet.com et le PDG de Walfadjri ont tenu cet après-midi, un point de presse dans les locaux du groupe pour apporter des précisions sur l’arrestation de M. Wathie. « Jusqu’à présent, je considère que les raisons pour lesquelles j’ai été convoqué ne m’ont pas été signifiées » a lancé l’administrateur du site internet de Walfadjri. Pour preuve, ce dernier a évoqué l’absence d’une quelconque mention dans la case « incrimination » de son procès verbal.
« Que l’on m’emmène directement à Reubeuss »
Le responsable de Walfnet a par la suite précisé les conditions de sa détention qu’il a passé sur une chaise, dans un couloir de la DIC infesté par les moustiques. Après avoir été entendu par un des enquêteurs, son audition s’est poursuivie avec le directeur de la DIC qui était prêt à le relâcher en début d’après-midi. « Mais au moment de rentrer, le DG m’a rappelé pour me dire que le procureur demandait mes sources et m’a alors placé en garde à vue ».
Mame Birame Wathie a alors réaffirmé avec vigueur son refus de donner ses sources d’information, un principe sacro-saint dans le journalisme. « La prochaine fois que l’on me convoquera pour me demander mes sources, que le procureur m’emmène directement en détention à Reubeuss, parce que ce sont des éléments que je ne donnerai jamais, a tonné le responsable de Walfnet. J’ai choisi ce métier en connaissance de causes. Et je suis prêt à aller en prison si c’est nécessaire ».
« Recel de documents volés »
Finalement, M. Wathie sera relâché dans la nuit, à 23h57 précise-t-il. La marche prévue ce samedi, par le PDG de Walfadjri qui demandait qu’on remette en liberté le journaliste du groupe a donc finalement été annulée. « Mais s’il y a de nouveau une injustice, nous n’hésiterons pas à aller devant le palais », avertit M. Niass.
Lors de ce point de presse, Mame Birame Wathie est aussi revenu sur les commentaires d’une certaine presse qui a affirmé ce matin qu’il s’agissait d’une affaire de « recel de documents volés ». « De toute ma journée passée à la DIC, il ne m’a été fait aucune mention de recel » explique l’administrateur de Walfnet. « Mais nous ne porterons pas plainte parce que notre objectif est le même, celui de faire triompher notre corporation, a précisé le PDG de Walfadjri. Par contre, on peut être en concurrence, mais celle-ci doit être loyale. On peut avoir des positions politiques et des lignes éditoriales différentes, mais la déontologie, le professionnalisme et le respect de l’information doivent être respectées ».
La liberté d’expression bafouée
Enfin, le dirigeant du groupe Walfadjri a exhorté l’Etat à laisser plus de liberté d’expression à la population. « Il est temps qu’on banalise la présidence de la République, le ministère de l’Intérieur et la place de l’Indépendance. Ce n’est parce qu’on est sous-développé économiquement qu’on doit l’être mentalement, a lancé Sidy Lamine Niass. La répression automatique doit cesser. On doit être libre de protester quand on le souhaite, tout comme cela est possible devant les grilles de la Maison Blanche ou de l’Elysée ».
Walfnet
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