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Challenge: Sokhna Dieng Mbacké, du petit écran, à l’Hémicycle
Publié le lundi 24 juillet 2017  |  Sud Quotidien
Élections
© aDakar.com par SB
Élections législatives - Le PVD en campagne
Dakar, le 24 juillet 2017 - Le Parti de la vérité pour le développement a tenu un rassemblement dans le cadre de la campagne électorale pour les élections législatives du 30 juillet.




Sokhna Dieng Mbacké ! Cette personnalité médiatico-politique n’est plus à présenter à l’opinion publique sénégalaise. C’est elle même qui s’est invitée dans nos salons en tant que première femme présentatrice d’un journal télévisé au début des années 1970. C’était à l’époque senghorienne où on ne pouvait pas se permettre de maltraiter la langue française. Sinon la sentence allait tomber illico, avec des dégâts énormes. Sokhna Dieng Mbacké, c’est la classe ! C’est un français châtié. Une excellente diction. C’est de la tenue. Mais aussi de la retenue. Elle force tout simplement le respect.

Sokhna Dieng Mbacké, c’est la classe ! C’est un français châtié. Une excellente diction. C’est de la tenue. Mais aussi de la retenue. Elle force tout simplement le respect. Deuxième épouse de Sérigne Modou Kara Mbacké Noreyni, Sokhna Dieng a laissé une empreinte indélébile sur le petit écran notamment avec des débats tels que “Dossier en main”, “1 heure pour convaincre”, “Droit de question/devoir de réponse”. Sans occulter les grands débats électoraux. Ella va ensuite gravir les échelons jusqu’à devenir directrice générale de la RTS en 1986. Encore une première pour une femme. Puis conseillère technique au département de la communication en 1990. Ce qui fait d’elle une icône mais aussi, une idole pour beaucoup de jeunes femmes qui voulaient épouser ce noble métier qu’est le journaliste.

Au sein de l’hémicycle également, elle n’a jamais été citée dans les invectives. Respectueuse de son temps de parole, elle est appréciée aussi bien par les ministres qui défendent leur budget mais aussi, ses collègues députés de toute obédience. Ce, nonobstant son franc-parler.

Mettre fin à la domination des hommes

La loi sur la parité s’est révélée être un véritable casse-tête pour les hommes politiques qui ont toujours utilisés cette activité (la politique) devenue un moyen d’ascension sociale pour pérenniser la domination de l’homme sur la femme. Surtout dans les pays africains tels que le Sénégal. La preuve : pour les élections législatives du 30 juillet 2017, sur les 5203 titulaires investis aux scrutins proportionnels (national) et les 2383 sur les listes majoritaires (département), seuls quatre partis ou coalitions de partis ont investis une femme comme titulaire (tête de liste). Il s’agit de la Coalition And Saxal Liggey de Aïssatou Mbodji, de la Coalition La 3ème Voie politique/Eutou Askan Wi, du Professeur Amsatou Sow Sidibé, de la Coalition «Oser l’Avenir» de Maitre Aïssata Tall Sall et du Parti de la Vérité pour le Développement (PVD) de Sérigne Modou Kara Mbacké «Noreyni». Vous avez certainement pu noter que les trois premières coalitions appartiennent à leur génitrice. Quant au PVD, pour une première fois, ce parti a préféré porter son choix sur une femme, fut-elle l’épouse du Chef de ce parti. Encore une première dans notre pays.

Ce qui constitue aussi une très grande responsabilité parce que Sokhna Dieng Mbacké va tester pour la première fois sa cote de popularité sans, cette fois, que son époux de marabout, ne figure sur la liste comme ce fut le cas en 2012 où Serigne Modou Kara Mbacké Noreyni était tête liste de son parti. Le PVD avait, lors de cette 12ème Législature pu décrocher deux députés : notamment Sokhna Dieng Mbacké et Abdoulaye Makhtar Diop qui a bénéficié de la démission du marabout. D’où le Challenge que Sokhna Dieng doit relever face à 47 coalitions et listes de partis qui sont engagés pour la 13ème Législature. Elle pourra certainement compter sur les talibés du créateur de «Bamba Feep», «Bamba Partout», «Bamba everywhere».

Abdoulaye Thiam
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