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Le Recteur charge un huissier de déguerpir des enseignants de l’UCAD
Publié le vendredi 21 juillet 2017  |  Autre presse
UCAD:
© aDakar.com par DF
UCAD: Le recteur Ibrahima Thioub annonce un calendrier des activités pédagogiques réaménagé
Dakar, le 26 Septembre 2014- La rentrée officielle et la reprise des activités pédagogiques, à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, auront respectivement lieu le 1er octobre et le 8 du même mois, a indiqué vendredi le recteur Ibrahima Thioub.




Certains n’hésitent pas à parler d’humiliation, d’autres d’ingratitude. Mais dans tous les cas, le Recteur de l’Université Cheikh Anta DIOP ne semble pas badiner.

Même si aucune urgence n’explique sa précipitation, il a sommé de nombreux professeurs de l’UCAD de quitter les cités des enseignants au plus tard le 28 juillet prochain, au risque d’être expulsé.
Sortir avant le 28 juillet 2017 ou se faire déguerpir. Voilà les deux options que le recteur de l’UCAD laisse à ses collègues appelés à faire valoir leurs droits à la retraite et occupant toujours les cités des enseignants. Qu’ils soient à Mermoz Sacre-coeur, à Fann résidence ou ailleurs, un mois, c’est tout ce qui leur est donné pour vider les lieux. Et c’est un huissier de justice que le professeur Ibrahima THIOUB a chargé d’aller porter la mauvaise nouvelle aux enseignants concernés.

Seulement, cette mesure pour le moins expéditive du recteur est loin de faire l’unanimité au sein de la communauté universitaire. D’autant que beaucoup de ces logements restent vacants, de nombreux enseignants préférant toucher les indemnités de logement que d’occuper une cité. «S’il y avait des enseignants qui attendaient la libération de ces logements pour les occuper, on aurait compris la précipitation du recteur. Mais, c’est assuré, même si les professeurs visés quittent les lieux, ils n’auraient pas de remplaçants pendant un bon moment », observe notre source. Selon nos informations, le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) est intervenu auprès du recteur pour l’amener à reconsidérer sa position ou, à défaut, d’accorder un délai supplémentaire aux concernés. Tout comme le Syndicat unique des enseignants du Sénégal (SUDES) a tenté de jouer à la médiation. Selon toujours nos sources, l’état de santé du Pr Pandari a été mis sur la balance pour tenter d’attendrir le recteur. Le Pr Pandari, Burkina d’origine, est naturalisé sénégalais et enseigne à l’Ucad depuis près de quatre décennies. Atteint d’un AVC et pouvant à peine se déplacer, le Pr Pandari est, à l’instar d’autres professeurs qui ont brillamment servi l’UCAD, sommé de chercher un autre lieu d’habitation ou de se faire déloger. Une situation qui rappelle à bien des égards la fameuse déclaration du professeur Malick NDIAYE, au lendemain du décès du professeur SANKHARE. « On ne savait pas que c’est au jour du décès de SANKHARE que la vérité de ce désastre s’étalerait à la face du monde. Nous avons eu tous, avec 25 collègues, l’intuition que ceux qui partent à la retraite doivent être couverts, confortés. SANKHARE est dans l’appartement de Dieu, celui qu’on lui refusait à université. C’est la protection ultime du créateur à sa créature. L’appartement de Dieu est le meilleur appartement », avait martelé le sociologue qui n’avait pas hésité à faire la relation entre le décès de l’agrégé de grammaire et de lettres classiques et la sommation lui intimant de quitter son domicile.

Toutefois, aucune de ces nombreuses tentatives n’a fait trembler la main du professeur Ibrahima THIOUB. A chaque fois, les bons offices des médiateurs ont buté sur son intransigeance. Pourtant, le recteur qui donne l’impression d’être très à cheval sur certains principes fait dans le deux poids deux mesures. En effet, l’ancien recteur de l’UCAD, Saliou NDIAYE, qui est ambassadeur depuis maintenant plusieurs années, garde toujours son logement où une partie de sa famille réside. Alors qu’il est question de déloger certains, le représentant du Sénégal en Gambie, qui n’a plus servi l’Université de Dakar depuis des lustres, n’est pas concerné. Idem pour le recteur de l’Université de Thiès. En effet, Matar Mour SECK, nommé à la tête de ladite université en août 2014, garde toujours son logement dans une cité réservée aux enseignants de Dakar.
Une situation qui remet au gout du jour la lancinante question des pensions de retraite des enseignants qui, malgré les nombreuses années passées dans les amphis des universités, peinent à joindre les deux bouts une fois à la retraite.

Mame Birame WATHIE
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