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Préparatifs du pèlerinage 2017: Dans l’ambiance des formalités d’inscription
Publié le lundi 10 juillet 2017  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le ministre des affaires étrangères donne des assurances sur l`organisation du Hadj
Dakar, le 22 Août- Le ministre des affaires étrangères et des Sénégalais de l`extérieur a assuré de la bonne organisation du pélérinnage à la Mecque de cette année. Il x`exprimait à l`occasion d’une visite du hangar réservé aux pèlerins, à l’aéroport international de Dakar




Les préparatifs pour le pèlerinage aux lieux saints de l’Islam, édition 2017, vont bon train. De nombreux futurs pèlerins font le déplacement au Centre d’études, de recherches et de formation sur l’Islam (Cerfi) du Pr Rawane Mbaye, à Liberté 6, pour remplir les formalités d’inscription. Ce mercredi 5 juillet 2017, l’affluence était au rendez-vous.

Les préparatifs pour le pèlerinage à la Mecque, édition 2017, se poursuivent au Centre d’études, de recherche et de formation sur l’Islam (Cerfi). A l’entrée du centre, dirigé par Pr Rawane Mbaye, ancien Commissaire général au pèlerinage, sous une grande bâche de couleur verte et blanche, «couleurs de l’Islam», on trouve des chaises toutes occupées par des futurs pèlerins. Ils sont là pour s’inscrire, faire des visites médicales, prendre des photos et récupérer leurs passeports, bref remplir les formalités avant le voyage aux lieux saints de l’Islam pour l’accomplissement du 5e pilier de l’Islam.

Des assistants médicaux s’activent autour de tables-bancs remplis de seringues, de coton, d’alcool. Des photographes sont aussi de la partie pour prendre en photo (d’identité) les pèlerins. Et des réceptionnistes facilement identifiables à leurs badges et à leurs dossards de couleur orange, avec la mention «Commission Sénégal Hadj 2017» par derrière, accueillent et orientent les futurs oujaj. Quant à ces pèlerins, ils font la queue pour voir le médecin, la visite médicale étant obligatoire pour établir son aptitude à aller à la Mecque.

Habillé en kaftan bleu, avec un bonnet bien ajusté sur la tête, le foulard autour du cou pour se protéger du vent, ce pèlerin a déjà effectué ses formalités. Il ne lui reste plus que la visite médicale. Il patiente dans une longue file pour accéder au service médical. Il pointe du doigt l’organisation et les lenteurs. «Je suis là depuis 6h du matin pour remplir les formalités, mais c’est mal organisé. Car, imaginez-vous un vieux qui n’a pas mangé depuis hier vers 21h et jusque-là rien (vers 11h, ndlr), dans le but de faire des analyses. C’est vraiment dur», déplore le pèlerin âgé de 63 ans.

LA CHALEUR SOUS LA BACHE DECRIEE

Une autre pèlerine se lance dans le même sillage, Khadidjatou Diallo, âgée de 56 ans, qui prépare son deuxième pèlerinage aux lieux saints de l’Islam, juge aussi que c’est mal organisé. Elle trouve également que le lieu n’est pas approprié pour accueillir des pèlerins très âgés. «Ici, les conditions ne sont pas toutes réunies car, sous la bâche, il fait très chaud. Nous sommes là depuis 6h du matin, il est 11h, mais nous ne parvenons toujours pas à voir un médecin. C’est déplorable.» Elle poursuit: «Il fallait mettre des ventilos ou des climatiseurs pour surmonter la chaleur qu’il fait actuellement», déclare-t-elle, ses dossiers à la main.

Même si certains jugent que les conditions ne sont pas toutes réunies, d’autres sont satisfaits de l’accueil. Oumou, âgée d’une trentaine d’années, a accompagné sa grande sœur pour l’aider à accomplir les formalités en perspective de l’accomplissement du 5e pilier de l’Islam. Elle juge satisfaisant le travail qu’effectue le bureau de la Délégation générale du pèlerinage aux lieux saints de l’Islam. «Franchement, je suis bien accueillie. Car ma sœur voyage avec les privés et là je suis satisfaite. Le prix est un peu cher, mais cela vaut le coût», a-t-elle déclaré.

Pour sa part, El Hadj Modou Thiaw, qui a aussi exprimé sa satisfaction car le Tout-Puissant l’a appelé pour accomplir le dernier pilier de l’Islam, et que rien n’est plus satisfaisant que d’aller à la Mecque pour un musulman, trouve qu’une réorganisation des lieux est nécessaire.

LE CRI DE CŒUR DES VOYAGISTES PRIVEES

Chez les agences de voyages privées, on estime que les conditions sur place sont pénibles. Selon Adja Fatou Tandiang présidente de l’agence Médinatoul Moustapha, il y a beaucoup de changements cette année. Selon elle, le Centre d’études, de recherches et de formation sur l’islam est vraiment enclavé et, en plus, il est trop petit pour pouvoir accueillir tous les pèlerins. Elle déplore le manque de ventilation des lieux. «En plus d’être sous une bâche, en cette période de chaleur, il fallait installer des systèmes de ventilation ou de climatisation car beaucoup de pèlerins ont de la tension et la chaleur n’est pas bonne pour eux». Elle continue: «Regardez, il n’y a même pas de vendeurs d’éventails... ici», déplore-t-elle.

Soudain un jeune homme employé d’une autre agence privée intervient dans la discussion avec Adja Fatou. «Franchement, ici ce n’est pas le lieu adéquat pour recevoir les pèlerins car il fait chaud. En plus, c’est un peu petit et il n’y a pas tout ce qu’il faut pour permettre aux pèlerins d’être à l’aise», regrette le jeune du nom de Vieux. Et d’ajouter que c’est la raison pour laquelle les privés veulent retourner à la foire de Dakar. «Nous voulons retourner à la foire car, là-bas, c’est plus vaste et plus aéré. En plus, on louait des bureaux et on payait chaque année pour satisfaire nos clients».

ENVIRON 3 MILLIONS POUR ACCOMPLIR SON HAJJ

Pour effectuer le pèlerinage à la Mecque, édition 2017, les candidats sont appelés à débourser entre 2.850.000 F Cfa et 3 millions, suivant les agences privées, et en fonction des contrats d’hébergement à la Mecque et à Médine. Selon des voyagistes, cela dépend aussi des contrats signés avec les compagnies aériennes ; autant de facteurs qui influent sur le prix du package.

LE BUSINESS DES VENDEURS DE GUIDES

En cette période des préparatifs pour le Hajj, les vendeurs de livres et de guides ne se plaignent pas trop. Ils sont très visibles au (Cerfi) où ils proposent aux futurs pèlerins ces documents pour leur permettre de mieux connaitre les étapes, les versets et prières à dire une fois aux lieux saints de l’Islam. Toutefois, Mor Cissé, vendeur de livres, dit que la vente est au ralenti. «Cette année, la vente des livres est un peu différente par rapport à l’année dernière. Mais d’ici quelques temps, nous espérons faire des affaires», dit le jeune vendeur.
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