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Menace de Salif Sadio : Le député Boubacar Biaye invite l’État à prendre ses responsabilités
Publié le samedi 8 juillet 2017  |  Seneweb.com
Salif
© Autre presse par DR
Salif Sadio, chef du front Nord du mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC, rébellion)




La diffusion de l'émission "Billet retour" de France 24 intitulée "Casamance, l'espoir d'une nouvelle ère" a soulevé une vague d'indignation, du fait des propos qui y sont tenus par Salif Sadio, chef d'Attika, la brance armée du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc).

"Tant que je serai vivant, bien portant, même s'il ne reste que quatre combattants plus moi, ensemble avec nos armes et nos animaux, nous libérerons la Casamance. Car, si tous les peuples ont droit à la liberté, je ne pense pas que le peuple Casamançais puisse faire une exception", avait-t-il dit.
Ces propos ont fait sortir le député Boubacar Biaye, par ailleurs militant de l'Apr, de ses gonds.
"La Casamance, osons dire la vérité, est aujourd'hui la région la plus gâtée. Nous ne sommes plus dans cette ère de balcanisation. C'est aujourd'hui, l'ère de grands ensembles. Au moment où tous les africains plaident pour l'Unité africaine comment peut-on comprendre qu'un Casamançais puisse demander à ce que la Casamance soit indépendante ?", s'interroge-t-il.

Pour M. Biaye, "la question de l'indépendance de la Casamance est un sujet inutile. C'est un débat qu'on ne doit pas poser. L'État n'a qu'à prendre ses responsabilités. Le Sénégal est un pays indivisible. La Casamance est une région, tout comme Saint Louis et autres. Elle n'est pas un État dans un État". Il trouve qu'aujourd'hui que la majorité des Casamançais cherchent à plus développer la localité plutôt qu'autre chose.
"L'État doit chercher à comprendre pourquoi jusqu'à aujourd'hui, ces gens-là gardent encore leur posture. Et essayer de les convaincre qu'en réalité, cette réclamation n'est pas avantageuse pour les casamançais et poser tous les arguments qui peuvent les convaincre. Maintenant, si on constate que ces gens-là sont déterminés à aller jusqu'au bout et qu'on ne peut pas les raisonner, alors la force restera à la loi. Je crois que d'abord le dialogue doit primer", explique-t-il.

C'est fort de toutes ces considérations que Boubacar Biaye dit condamner ce reportage sur ce vieux conflit. "On ne peut que condamner cet élément diffusé sur cette chaine française. De tels éléments doivent être censurés. Personnellement, je condamne cette diffusion. Il ne faut jamais pousser les hommes à la division", recommande-t-il.
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