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Sud Quotidien N° 6270 du 22/3/2014

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3,4 millions de sénégalais n’ont pas accès à l’eau potable: La Société civile plaide pour une nouvelle gouvernance
Publié le samedi 22 mars 2014   |  Sud Quotidien


La
© Autre presse par DR
La Direction générale de la Société des Eaux du Sénégal (SDE)


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Les organisations de la société civile ont lancé hier, vendredi 21 mars 2014, à Dakar, un appel en faveur d'une nouvelle gouvernance du secteur de l'eau. Prenant part à une table-ronde sur «Le droit à l'eau est-il menacé ?», organisée en prélude de la célébration de la Journée mondiale de l'eau célébré ce 22 mars, elles ont fait part de leur préoccupation sur la gouvernance actuelle du secteur de l'eau.

Axé sur le thème: «Le droit à l’eau est-il menacé?», cette rencontre d’échanges a réuni plusieurs acteurs de la société civile dont WaterAid, Cicodev, Article 19, World Vision, Enda, le Parlement mondial des jeunes pour l’eau (PMJE), Paedd Ci-Sacs, et le Réseau des journalistes spécialisés sur les questions d’eau et d’assainissement. Abordant ce thème, la plupart des intervenants ont déploré les disparités liées à l’accès à l’eau entre les êtres vivants à l’échelle planétaire, mais également nationale.

Pour mettre un terme à ce déséquilibre et garantir le droit à l’eau qui, selon eux, «doit être considérée comme une question de souveraineté nationale», ils ont lancé un appel en faveur d’une nouvelle la gouvernance du secteur de l’eau notamment dans la zone CEDEAO où 107 millions de personnes n'ont pas accès à l'eau potable, selon Marième Dème, directrice régionale WaterAid pour l’Afrique de l’Ouest. «Dans la zone CEDEAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest-ndlr), 107 millions de personnes n'ont pas accès à l'eau potable, soit 35% de la population, ce qui est inacceptable. Nous devons agir et de manière urgente», a-t-elle exhorté.

Au Sénégal, ils sont d’après elle, 3,4 millions de personnes, soit 26,5% de la population, n'ont pas accès à l'eau potable. A cela s’ajoute toujours selon elle, 6,3 millions (48,5%) de citoyens vivant sans installation sanitaire à la base. «Il faut avoir un système qui permette, quel que soit son niveau de revenue ou le milieu dans lequel il vit : rural, péri-urbain, urbain, que le citoyen puisse avoir un accès dans les conditions requises en termes de quantité, de qualité à l’eau», a dit Marième Dème.

Abondant dans le même sens, Mignane Diouf, coordonnateur du Forum social-Sénégal, déclare lui aussi qu’«il faut une bonne gouvernance de l'eau pour juguler toutes ces difficultés en matière d'accès à une eau potable». Prônant ainsi un renforcement des capacités des collectivités locales sur la gestion de l'eau, le coordonnateur du Forum social-Sénégal souligne tout de même que cette «gouvernance incombe au premier chef aux États, étant donné que ce secteur est un domaine de souveraineté».

En outre, il a aussi insisté, toujours dans le sens de cette nouvelle gouvernance de l’eau, sur la nécessité d’informer les citoyens sur les enjeux liés à l’eau. «Tout le monde ne sait pas que c’est l’eau qui conditionne la vie. Certains pensent même que l’eau n’est pas inépuisable, ce qui n’est pas le cas». Et d’ajouter, «l’eau est bel et bien une source épuisable. Ceci est tellement vrai qu’on a traversé des années durant la sècheresse où cette eau de pluie qui nous vient du ciel à un moment donné a manqué. Il faut donc que nous travaillons à ne pas la gaspiller, dilapider ou la mal géré pour qu’elle ne manque pas».
De son côté, Fatou Diagne Senghor, directrice régionale de l’Ong Article 19, évoquant le cas de la panne de l’usine de Keur Momar Sarr, préconise un changement des mécanismes et invite à aller vers une gouvernance transparente basée sur la communalisation. «Le secteur est régulé de façon interne au niveau de la Sénégalaise des eaux (Sde), il serait intéressant d’avoir un organe de régulation qui permettrait aux populations de faire des recours par rapport à des insatisfactions sur la quantité, la qualité et sur la tarification», a-t-elle plaidé.

Aussi, «l’Etat doit faire d’avantage des efforts pour de manière proactive pour donner des informations relatives à la gestion du secteur hydraulique au Sénégal. Les citoyens doivent avoir une aperçue sur le contenu des engagements que l’Etat prend avec les différents distributeurs qui opèrent dans ce secteur afin de savoir les moyens de recours en cas d’insatisfaction».

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