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Quintuplés morts : Le chef du district sanitaire de Rufisque s’explique
Publié le samedi 24 juin 2017  |  Seneweb.com




Selon le chef du district sanitaire de Rufisque, Dr Mbaye Thiam, l'histoire des quintuplés morts au poste de santé de Sangalkam et à l'hôpital pour enfants de Diamniadio ne s'est pas passée telle que racontée à Seneweb par le père des bébés, Djibril Faye.
"Les bébés ne sont pas décédés à cause d'une panne d'ambulance, mais parce qu'ils sont nés prématurément, rectifie-t-il lorsque nous l'avons joint au téléphone à son tour. Les deux pesaient 800 grammes et les trois 700 grammes. Leur apgar (évaluation) était très faible. Les quatre premiers avaient 2/10; ils sont morts aussitôt après leur naissance. Le cinquième, qui a vécu plus longtemps, avait 3/10."
À en croire Dr Thiam, ces quintuplés avaient peu de chance de survivre. "Ils représentaient des vivants non viables", renseigne-t-il avant de revenir sur les conditions den leur naissance.
Ce sont des triplés qui sont arrivés les premiers, à 3 heures 40 minutes, précise-t-il, s'empressant d'ajouter que les trois bébés "sont morts aussitôt". Deux autres verront le jour à 4 h 22. L'un perdra la vie presqu'immédiatement tandis que l'autre résistera. Il sera évacué sur une ambulance de l'hôpital pour enfants de Diamniadio vers 10 heures, selon Dr Thiam. Il décédera sept heures plus tard.
Ainsi de 4 h 22 du matin à 10 h, le dernier né des quintuplés était au niveau du poste de santé de Sangalkam. Lequel, pourtant, n'est pas outillé pour prendre en charge ces "cas difficiles", selon l'aveu du chef du district de Rufisque.
Ce dernier informe que l'ambulance neuve, acquise récemment, ne pouvait pas servir pour l'évacuation de l'enfant. Il révèle que l'une des vitres latérales du véhicule médicalisé a éclaté au cours du transport à l'hôpital psychiatrique de Thiaroye d'un déficient mental, "qui a brisé la vitre avec une pierre". " Sans vitre, avec l'air qui rentre, on ne peut pas transporter un prématuré ", informe Dr Thiam.
Cet incident s'est déroulé dans le courant du mois de juin et jusqu'à ce jour, l'ambulance n'est pas réparée.
Mais si la non-disponibilité de l'ambulance du poste de santé de Sangalkam et le mystère sur la qualité de la prise en charge du cinquième bébé à l'hôpital pour enfants de Diamniadio, permettent de soupçonner une négligence de ces structures de santé, la responsabilité des parents n'est pas à écarter.
"La dame (qui a donné naissance aux quintuplés) est venue à trois reprises (19 mars, 19 mai et 22 mai) au poste de santé de Sangalkam avant ses accouchements. Lors de la deuxième visite, nous avons décelé trois bébés dans une même poche. On n'a pas vu les autres bébés, qui étaient probablement ensemble dans une autre poche. Au troisième rendez-vous, nous lui avons demandé d'aller voir un gynéco pour une meilleure prise en charge de ses trois enfants. Elle n'y est pas allée."
Avec un mari maçon, pouvait-elle se payer une consultation chez le gynéco ? "Si elle nous en avait parlé, notre service social l'aurait prise en charge. Malheureusement, nous ne sommes pas censés savoir si les gens ont les moyens de payer ou pas", réplique le chef du district sanitaire de Rufisque. Qui renseigne qu'en ce moment la maman des quintuplés décédés se trouve toujours au niveau du poste de santé de Sangalkam et qu'elle se porte bien.
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