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Comparant le TGV nigérian au TER sénégalais : Le DG de l’APIX se perd dans ses explications
Publié le samedi 24 juin 2017  |  Walf Fadjri L’Aurore
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© Autre presse par DR
Comparant le TGV nigérian au TER sénégalais : Le DG de l’APIX se perd dans ses explications.




L’Etat semble agacé par la comparaison faite sur le coût du Train express régional (Ter), qui est de 568 milliards Frs Cfa sur 55 km, par rapport à celui du Train à grande vitesse (Tgv) du Nigéria qui est de 552 milliards pour 110 km.
Le directeur général de l’Apix, Mountaga Sy, a tenté d’apporter des explications alambiquées.
Le montant global du financement du Train express régional (Ter) est de 568 milliards de Francs Cfa. Depuis l’annonce de ce montant, les détracteurs du projet ont dénoncé ce choix de l’Etat en citant en exemple le Nigéria qui a obtenu un Train à grande vitesse (Tgv) pour 552 milliards sur un tracé 110 kilomètres alors que le Ter est réalisé sur un tracé de seulement 55 kilomètres reliant Dakar à Diamniadio. Hier, en marge de la visite de chantier des travaux du projet, le directeur général de l’Agence de promotion des investissements (Apix), Mountaga Sy, a soutenu que comparer ces deux projets est comme comparer des choux et des carottes. Selon lui, un Tgv a pour ambition de relier des zones régionales tandis que, explique-t-il, un Ter traverse une zone urbaine. «Du point de vue des infrastructures, un tracé de Tgv n’aurait pas autant d’infrastructures qu’un tracé du Ter. Le Ter est plus qu’un projet ferroviaire. C’est seulement 25 % du coût du projet qui est réservé au ferroviaire. Le reste, ce sont des infrastructures», a-t-il expliqué. A l’en croire, le projet de Ter du Sénégal est structurant et apporte de la modernité.
Comme pour montrer la crédibilité du projet, Mountaga Sy signale que si les partenaires techniques et financiers acceptent d’accompagner le Sénégal dans ce projet, c’est parce qu’ils savent que le projet est pertinent. «La longueur du trajet est de 55 km mais le linéaire est de 55 fois trois. Cela fait 110 km plus 55 km, cela fait 165 km. Vous y ajoutez les 20 km à côté d’ouvrage de franchissement, on est à peu près dans les 110 km du train nigérian. Et, notre train est bi-mode c’est-à-dire il est électrique et diesel. Notre train, il a quatorze gares. On prépare l’avenir», soutient-il. Sur l’état d’avancement des travaux, il a indiqué qu’à la date d’aujourd’hui, 33 % du tracé ont été terrassés. Le projet comprend la construction de 14 gares et haltes, la construction de deux centres de maintenance à Colobane et Rufisque ainsi que la construction d’une centaine d’ouvrages de rétablissement. Dans sa phase 1, l’Etat a effectué une commande ferme de 15 trains pouvant accueillir chacune 565 passagers.
Une rame à 10 millions d’euros
L’autre révélation faite par le patron de l’Apix est le montant de chaque rame de train achetée auprès de l’entreprise française Alstom qui était dans l’agonie. Selon Mountaga Sy, une rame de quatre wagons, c’est dix millions d’euros avec l’ensemble des spécifications. Cependant, il mise sur le confort du train pour justifier une telle folie dépensière de l’Etat, pour donner un second souffle à Alstom. «On a un projet qui parle d’infrastructure ferroviaire, train électrique bi-mode. Le train sénégalais est l’un des trains qui aura le wifi à bord. On a des schémas de confort de première et de seconde classe. Le train, il est climatisé», relève-t-il. Avant de souligner l’importance de donner des montants tout en rappelant les éléments de caractérisation du projet. Poursuivant, il soutient que le pays a fait une performance avec une commande initiale de 15 rames. «Demain, si un Etat a déjà une telle infrastructure, s’il a commandé 200 rames depuis dix ans, la 201ème rame n’aura pas le même prix que la rame de Dakar. C’est pourquoi, donner le coût d’une rame sur un projet comme celui-là avec une commande initiale de 15 rames, nous avons fait une performance. Une rame, c’est dix millions d’euros avec l’ensemble des spécifications», argue-t-il. Par ailleurs, il estime qu’il est important de prendre en compte toutes les spécifications derrière l’accompagnement, le transfert de technologie, les schémas d’essai de première épreuve et les infrastructures qui ne sont pas au Sénégal. Parce que, note-t-il, quand on donne le coût d’une rame, c’est passer à côté de l’essentiel. Selon l’Apix, le financement des différents lots est entièrement bouclé et le processus de passation des marchés conduisant à la sélection des entreprises finalisé. Lesquelles ont toutes reçues leurs avances de démarrage. La mise en service est prévue en 2019.
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