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Affaire Lamine Diack - Accusations de corruption au sein de l’Iaaf: Coïncidences troublantes d’une enquête "biaisée"
Publié le jeudi 22 juin 2017  |  Sud Quotidien
Lamine
© Autre presse par DR
Lamine Diack, ancien président de l’IAAF




Et si l’affaire Lamine Diack ne serait qu’une «diversion», un «toc» pour effacer des annales de l’athlétisme mondial l’œuvre du Sénégalais et de réduire à néant son influence. En tout cas, en attendant que l’enquête qui dure maintenant plus de 20 mois ne livre son verdict, des proches de l’ex-président de l’IAAF soutiennent qu’il s’agirait qu’une cabale montée de toute pièce par l’Agence Mondiale Anti-Dopage, notamment Dick Pound, Craig Reddie, Olivier Niggli, et Richard Mc Laren avec la complicité de Paris qui vise l’organisation des JO 2024 face à Los Angeles. Ils en veulent pour preuve certaines coïncidences troublantes qui ont précédé l’affaire.

21 mois d’enquête préliminaire sans aboutir à un résultat probant. C’est le temps que dure le dossier de Lamine Diack arrêté à Paris depuis le 3 novembre 2015, puis mis en examen et accusé de corruption passive et de blanchiment aggravé. Il est troublant de savoir que Lamine Diack a été invité en France pour un séminaire par le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) le 02 novembre 2015, alors qu’il a été arrêté dès son arrivée à Paris le 1er novembre 2015, à l’hôtel Sheraton Charles de Gaulle.

Depuis, l’ex-président de l’IAAF est interdit de sortir du territoire national français. Quant à son fils, Papa Massata Diack, il continue de soutenir que «cette accusation est le plus gros mensonge du sport mondial », (voir l’Equipe du 21 février 2016). Pis, selon l’ancien consultant en marketing de l’IAAF, «c’est juste une cabale savamment orchestrée pour effacer des annales, l’œuvre de Lamine Diack qui a passé plus de 16 ans à la tête de la première discipline olympique, et Vice-Président de l’IAAF pendant 23 ans».

Une présidence marquée par l’universalité de l’athlétisme (Diamond League et World Challenge), sa démocratisation (un pays, une voix), le sponsoring des pays émergents, le retour de la Chine, la lutte contre l’Apartheid et surtout un programme de développement qui a injecté plus de 350 millions de dollars au niveau des continents.

Alors que l’enquête piétine, des proches du Président Diack ont fini également par croire qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’un toc, d’une tentative de musèlement du président Diack, accusé de ne pas avoir soutenu la candidature de Paris lors de ses échecs de 1992, 2008 et 2012.

«Les Français pensent que Lamine Diack ne les soutiendrait pas. Ils ont perdu en 1992 (Barcelone), 2004 (Athènes/Lille), 2008 (Pékin), 2012 (Londres) et 2018 (Pyeongchang/Annecy) pour les JO d’hiver. Ils avaient une peur bleue de perdre à nouveau face à Los Angeles», soutiennent-ils. Le verdict est attendu au mois de juillet prochain où le CIO va dévoiler la ville organisatrice des JO 2024. La candidate malheureuse s’adjugera des JO de 2028. Une façon pour le CIO de couper la poire en deux, mais aussi d’assurer son modèle économique.

ATTRIBUTION DES JO 2016 ET 2020, UNE «NOUVELLE DIVERSION»

En à croire un juriste proche de Lamine Diack, cette nouvelle immersion dans l’attribution des JO 2016 à Rio et de 2020 à Tokyo est une «diversion» car soutient-il, «l’enquête concernant les affaires de dopage en Russie piétine». «Ils se rendent compte qu’ils n’ont aucune preuve substantielle sur celles-ci et la Russie refuserait même de coopérer à leur enquête judiciaire. C’est pour cela que l’IAAF a maintenu la sanction contre la Russie pour les JO de Rio 2016 et celle-ci risque de ne pas prendre part aux championnats du monde d’athlétisme en août prochain à Londres (3 au 13 août)».

Le rapport Mac Laren aussi, est de plus en plus contesté du fait de son manque de consistance et de preuves contre les athlètes russes accusés de dopage entre 2011 et 2015.

Ces proches du Président Diack révèlent d’autres coïncidences troublantes en revenant sur la genèse de l’affaire. Selon eux, la plainte initiale de cette enquête pénale a été déposée par Essar Gabriel (Secrétaire Général de l’IAAF 2011-2015) qui n’est autre qu’un employé français auprès de la police monégasque. Il partage le même avocat suisse que l’AMA, Me François Carrard qui s’était permis de demander à Lamine Diack de démissionner en pleine session du CIO à Monaco, en décembre 2014. Essar était le partenaire d’Etienne Thobois à KENEO et directeur de la candidature malheureuse de Paris 2012. De plus, Thobois est l’actuel directeur exécutif de la candidature de Paris 2024.

L’entourage du Président Diack a trouvé «choquant» que le Comité Olympique Français, qui lui vaut tous ses déboires, n’ait jamais cherché à le contacter, ni à s’enquérir de sa situation depuis novembre 2015.

Ensuite, l’AMA a sélectionné comme siège de sa commission indépendante d’enquête la ville de Lyon, siège d’Interpol. Cette commission indépendante de l’AMA, dirigée par Dick Pound (avocat canadien et doyen d’âge du CIO) n’a même pas attendu la conclusion de son rapport d’enquête, et a saisi, dès juillet 2015, Interpol et le Parquet National Financier français en août 2015 à quinze jours du Congrès devant déboucher sur l’élection du président de l’IAAF à Pékin. Son rapport d’enquête n’a été publié que le 09 novembre 2015, après l’arrestation de Lamine Diack et sa mise en examen.

PLAINTE A LA COUR EUROPEENNE

Considéré comme un «otage de la justice française», depuis que cette affaire a éclaté, des avocats proches de Lamine Diack confient que ce dernier a décidé de saisir la Cour Européenne des droits de l’homme. «Il va porter plainte pour détention arbitraire ; violation de la présomption d’innocence ; et violation du secret de l’instruction», confient nos sources.
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