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Migration vers l’Europe : 5 082 jeunes Africains ont péri en 2016
Publié le jeudi 15 juin 2017  |  Enquête Plus
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© Autre presse par DR
Des corps de migrants repêchés




Les chiffres font froid dans le dos concernant la migration vers l’Europe. L’année dernière, même si 387 739 migrants ont eu la chance d’atteindre l’Occident, 5 082 ont péri ou sont portés disparus.

Selon les chiffres livrés hier, lors d’un atelier de formation pour les acteurs communautaires sur la traite des personnes et le trafic de migrants, l’Europe a accueilli, en 2016, 387 739 migrants. Tandis que 5 082 migrants ont perdu la vie ou ont été portés disparus lors de la traversée de la Méditerranée. Les mêmes données recueillies renseignent que la plupart des migrants arrivés en Italie, en 2016, provenaient d’Afrique de l’Ouest et du Centre.

L’atelier organisé à Pikine a regroupé une quarantaine de participants. Les nombreux facteurs aggravant le phénomène ont été abordés. Notamment la féminisation progressive des flux migratoires, de l’augmentation du nombre d’enfants migrants non accompagnés et séparés et le renforcement des réseaux de traite. Ainsi, même si la traite des personnes est une problématique qui intéresse de nombreux intervenants, les autorités locales ont été choisies pour cet atelier, parce qu’elles constituent ‘’une composante majeure du dispositif national de lutte contre la traite ; et leur proximité avec les populations peut aider à une politique de sensibilisation efficace’’.

Face à cette situation dramatique, le coordinateur de la plate-forme pour la promotion des droits humains, Mamadou Wane, invite à prendre certaines mesures. A son avis, il faut des mécanismes de prévention qui partent de la communauté, une jeunesse africaine éduquée, sensibilisée sur la nécessité de rester en Afrique et qui accepte de travailler pour le développement du continent, et non qui s’embarque dans des situations de ‘’misère’’, de ‘’galère’’ et ‘’d’exploitation’’.

‘’Une fois au Sénégal, on les force à se prostituer’’

Il ressort aussi des débats que la traite à l’intérieur du pays est plus courante que la traite transnationale, bien que des garçons de la Gambie, Guinée Bissau aient été identifiés dans la mendicité forcée. Egalement, des femmes et des filles sénégalaises sont emmenées dans des pays voisins, en Europe et au Moyen-Orient, à des fins de servitudes domestiques. Des ONG estiment toutefois que la quasi-totalité des femmes et filles en situation de prostitution forcée restent au Sénégal, notamment dans la région des mines d’or du sud-est du Sénégal à Kédougou.

A cet effet, le chef de mission de l’organisation internationale pour les migrations au Sénégal a annoncé la mise en place d’un fonds spécifique dédié aux victimes de traite pour les soutenir dans divers secteurs. Selon Jo-Linde R. Sène, ces catégories de femmes sont condamnées à s’activer dans le travail du sexe. ‘’Elles viennent du Nigeria, de la Gambie, du Mali et du Ghana. On les informe qu’on peut leur trouver du travail en Europe. Après avoir fait le trajet et être arrivées au Sénégal, on les oblige à se prostituer’’, a-t-elle conclu.

CHEIKH THIAM
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