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Moustapha Cissé Lo sur les accusations de surfacturation à l’Assemblee Nationale: ‘’Ce que Me El-hadji Diouf a dit est totalement faux’’
Publié le jeudi 8 juin 2017  |  Enquête Plus
Cérémonie
© aDakar.com par DF
Cérémonie officielle de 122e édition du Magal de Touba
Touba, le 21 novembre 2016 - La Cérémonie officielle de la 122e édition du Magal de Touba s`est déroulée en présence du Khalife général des Mourides. Le gouvernement était représenté par le ministre de l`Intérieur. Le corps diplomatique était également fortement représenté. Photo: Moustapha Cissé Lô, président du Parlement de la CEDEAO




Le député Moustapha Cissé Lo, venu présider le vote du budget de la chambre de commerce de Diourbel, a profité de l’occasion pour répondre aux accusations de son collègue El hadji Diouf sur les surfacturations à l’Assemblée nationale. Il a aussi évoqué une proposition de loi modifiant le code électoral permettant aux électeurs de prendre trois ou cinq bulletins au lieu de quarante-neuf pour faire leur choix lors des prochaines Législatives.

Le troisième vice-président de l’Assemblée nationale, Moustapha Cissé Lô, a répondu hier à son homologue, maître El-Hadji Diouf qui a accusé le bureau de l’Assemblée nationale de procéder à de la surfacturation dans le cadre de l’entretien des voitures des députés. Ainsi, selon le parlementaire de Benno Bokk Yaakaar, les accusations du leader du parti des travailleurs pour le peuple (PLP) ne reposent sur aucune base. ‘’Ce qu’il a dit est totalement faux. Les voitures de l’Assemblée nationale ne subissent pas des entretiens mensuels. Les factures d’entretien de nos véhicules aussi ne sont pas identiques car les réparations ne sont pas les mêmes. Les frais d’entretien varient selon la nature de la réparation effectuée. Moi j’ai des factures de moins de 100 000 francs. Il y a d’autres députés qui ont des bons de 500 000 francs’’, a rétorqué d’emblée le député, los du vote du budget de la chambre de commerce de Diourbel.

Pour le président du Parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ‘’Me El-Hadji Diouf est un politicien en perte de vitesse qui veut profiter de la veille des législatives pour soutirer des suffrages aux Sénégalais.’’

‘’Il parle de bonne gouvernance alors qu’il n’est pas un modèle. Il passe régulièrement au palais pour récupérer des enveloppes d’argent. Il sait qu’il ne peut pas être député sans le plus fort reste. C’est ce qui explique ses agitations pour leurrer la population. Mais les citoyens sont conscients. Ils savent voter utile‘’, ajoute-il.

‘’Permettre aux électeurs de prendre trois ou cinq bulletins’’

Le parlementaire s’est aussi prononcé sur les nombreuses listes (49) déposées pour les élections législatives du 30 juillet 2017. Il compte déposer une proposition de loi visant à faciliter la tâche aux électeurs qui devront prendre plus de quarante bulletins avant de faire leur choix. ‘’J’ai sollicité mes camarades députés de la mouvance présidentielle. On va introduire en procédure d’urgence une loi modifiant le code électoral pour qu’on puisse laisser les gens apprécier et prendre trois ou cinq bulletins pour faire leur choix après. Pour lui, cette nouvelle disposition permet de restreindre le nombre de bulletins à porter par l’électeur pour faire son choix car tout le monde n’est pas censé connaître les candidats en lisse et les illettrés peuvent se tromper’’, a-t-il déclaré.

Le président de la chambre de commerce de Diourbel souhaite aussi une modification du code électoral pour attribuer les places restantes sur la liste proportionnelle aux partis qui ont engrangé des sièges. ‘’Ce changement permet de décourager les candidats qui vont aux législatives pour avoir un seul député, en supprimant le plus fort reste. Ils savent bien qu’ils ne peuvent pas avoir le quotient national. La règle du plus fort reste a favorisé la pluralité des listes’’, conclut-il.

OUMAR BAYO BA (DIOURBEL)
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