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Vente de produits périmés dans les grandes surfaces : l’ASCOSEN plaide pour le durcissement des sanctions
Publié le samedi 3 juin 2017  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
La ministre de l`énergie rencontre les associations de consommateurs
Dakar, le 25 Septembre 2014- La ministre de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables a rencontré les associations de consommateurs. L`objet de la rencontre était principalement les tarifs de l`électricité que dénoncent beaucoup de clients. Momar Ndao, président de l`Ascosen




En période de Ramadan, beaucoup de consommateurs se ruent vers les grandes surfaces. Toutefois, certaines en profitent pour écouler des produits dont les dates de péremption sont soit dépassées soit à quelques jours du délai prévu. Pour faire face à cette pratique, le Vice-président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momath Cissé, appelle l’Etat à corser les peines.

Le mois de Ramadan est un moment propice pour les vendeurs de nourriture, notamment pour les grandes surfaces. Cependant, certaines d’entre elles en profitent pour écouler des produits qui ont dépassé la date limite d’utilisation ou de consommation ou qui sont à quelques jours de la date de péremption. En cette période de jeûne, les gens font recours aux grandes surfaces pour rechercher de la qualité. Le consommateur sénégalais cherche le rayon le plus approprié. Mais parfois, cette qualité n’y est pas ; des produits sont des fois, soit périmés, soit mal conservés. ‘’Si les corps de contrôle sont saisis, des sanctions vont être prises. Elles peuvent aller du retrait de la marchandise, jusqu’à la saisie du Procureur de la République, si le produit a entraîné mort d’homme. Nous attirons l’attention des autorités pour que les sanctions au niveau des services d’hygiène soient corsées. C’est vraiment le moment de relever les amendes’’, plaide le Vice-président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momath Cissé.

Certes, des sanctions sont prévues pour le législateur sénégalais et qui émanent de l’autorité principale à savoir les Services d’hygiène, mais, M. Cissé, joint par EnQuête, estime qu’elles ne sont pas assez dissuasives. Par contre, le défenseur des consommateurs trouve que la punition de la Direction du Commerce intérieur est plus affligeante. Parce qu’elle peut aller de l’amende jusqu’à la saisie du Procureur. Le Vice-président de l’Ascosen signale aussi que leur association a eu, par le passé, à faire un contrôle et à épingler ces grandes surfaces. ‘’C’est pour cela qu’on sensibilise les consommateurs de ces marchés qui, en général, sont informés. Quand on va dans ces grandes surfaces, on paie le prix. Les clients qui sont ciblés sont des gens qui sont un peu éduqués. Ils doivent être plus vigilants, en regardant la date des produits, leur composition, leur date de péremption, si c’est halal etc.’’, recommande M. Cissé.

Hormis ces mesures coercitives que doit prendre l’autorité centrale, l’adjoint de Momar Ndao appelle les investisseurs à former leur personnel sur la gestion des stocks dans ces grandes surfaces. ‘’Je demande à ce que les investisseurs prennent la peine de former les gens. Parce que, quand on n’a pas une bonne formation, gérer toutes ces denrées de première nécessité au jour le jour, peut poser des problèmes. Car, à chaque fois, il faut passer dans les rayons, regarder les produits qui sont périmés et les enlever, remettre ceux qui sont propres à la consommation. Il faut les former sur la gestion de stocks’’, a-t-il suggéré.

Créer des volontaires de la consommation

Le mois de Ramadan est aussi, selon Momath Cissé, l’occasion de sensibiliser les consommateurs et leur dire de faire attention à ce qu’ils achètent. ‘’Si on entre dans une grande surface, le premier réflexe, c’est de se dire qu’il peut y avoir des produits impropres à la consommation. Il ne faut pas croire que c’est une grande surface, donc, ce sont des professionnels. Il peut y avoir, par moments, des choses qui peuvent échapper ou bien, c’est fait intentionnellement. Dans ce cas, le réflexe, c’est de regarder l’emballage’’, conseille-t-il. De même, le client doit toujours conserver son ticket de caisse pour au cas où son produit est avarié, revenir pour faire des réclamations. ‘’Il faut une sensibilisation sur la conservation de ce ticket. Parce que sans cela, il est difficile de remonter l’information et d’impliquer la responsabilité de la grande distribution’’, déclare M. Cissé.

A côté de ces rayons de vente de denrées de première nécessité, le Vice-président de l’Ascosen déplore le fait qu’on expose, sur certaines artères de la capitale, les produits de consommation sous le chaud soleil. ‘’Or, avec certains emballages, cette nourriture qui devait être conservée au froid devient inapte à la consommation. Je pense que les Services d’hygiène et la direction du Commerce veilleront à la santé des populations’’, souhaite-t-il. D’ailleurs, c’est le lieu pour lui d’augmenter l’effectif des services d’hygiène. ‘’Nous le demandons toujours ; il faut que leurs moyens soient augmentés. À la direction du Commerce extérieur, en tant que défenseurs de consommateurs, nous demandons qu’on crée des volontaires de la consommation. Ces derniers seront installés dans chaque quartier. Ainsi, les vendeurs sauront qu’il y a un œil externe qui observe. Or, cette direction n’a pas l’effectif pour être partout, de même que les Services d’hygiène’’, conclut Momath Cissé.

MARIAMA DIEME
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