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Dame Diop, coordonnateur de l’APR de Diourbel : ‘’Tout le monde ne peut pas être sur les listes des députés’’
Publié le vendredi 2 juin 2017  |  Enquête Plus




La confection des listes qui ont été déposées avant-hier a créé beaucoup de frustrés au sein de la coalition de la mouvance présidentielle. Mais pour le coordonnateur de l’Alliance pour la République de Diourbel, Dame Diop, les gens doivent savoir raison garder et surtout être conscients que tout le monde ne peut pas être sur les listes des députés. Dans cet entretien avec EnQuête, l’actuel directeur général du Fonds de financement de la formation professionnelle et technique estime que choix ne peut être plus juste que celui porté sur le Premier ministre pour diriger la liste nationale de la coalition Benno bokk yaakaar (BBY).



Le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne a été choisi tête de liste nationale de BBY aux prochaines élections législatives. Comment appréciez-vous ce choix du président de la République ?

Je pense que c’est un excellent choix. Mahammed Boun Abdallah Dionne est un homme compétent et dynamique. Il est également un homme de consensus et surtout loyal au président de la coalition. Donc je pense qu’il a le profil de l’emploi et qu’il pourra faire un excellent résultat au soir du 30 juillet. Il n’y a pas de raison qu’il ne fasse pas de bons résultats.

Cette fois-ci Moustapha Niasse n’a pas été choisi comme tête de liste nationale. Le leader progressiste est envoyé dans sa base à Nioro. N’est-ce pas là une manière pour le Président Sall de le pousser à la retraite ?

Non, je ne le crois pas. Je pense que le Président Niasse n’a plus rien à prouver au Sénégal aussi bien sur le plan politique que sur le plan administratif et intellectuel. C’est à la fois un politicien et un intellectuel achevés. Aujourd’hui, c’est une très bonne leçon d’humilité qu’il donne à tous les hommes politiques, en acceptant d’aller mouiller le maillot à la base, à son âge. C’est parce qu’il n’a plus rien à prouver. Tout ce qu’il lui reste, c’est d’accompagner le président de la République dans l’œuvre de construction du Sénégal, mais de léguer aussi son immense expérience aux générations futures. Je pense que c’est un excellent allié du Président et il est en train de le montrer. C’est tout à son honneur et le peuple sénégalais le lui devra pour toujours.

La confection des listes a occasionné beaucoup de frustrés au sein de BBY et de votre parti. Qu’est-ce que vous en pensez ?

En attendant que les listes officielles sortent, il faut que tous les camarades de BBY comprennent que cette élection est une étape. Tout le monde ne peut pas être député. Ceux qui ne sont pas choisis doivent se sentir aussi concernés que ceux qui l’ont été. Tout le monde a peut-être le mérite et le profil d’être député, mais tout le monde ne peut pas être député. Il faut que l’on comprenne que ces élections ne sont pas des élections des députés proprement dits, mais des élections de la coalition et de son président. Donc tous ceux qui ont été choisis et ceux qui ne l’ont pas été doivent mouiller le maillot pour donner une majorité absolue au président de la coalition.

Les investitures ont soulevé beaucoup de violences dans les rangs de l’Apr un peu partout à travers le pays et notamment à Diourbel dans votre fief. Comment avez-vous vécu ces moments ?

Effectivement, nous avons pu noter çà et là dans notre coalition, j’allais dire dans notre parti l’APR, quelques foyers de tension en vue des élections législatives auxquelles nous allons. Je dois avouer pour parler du cas spécifique de Diourbel que quelque part, cela a été un peu exagéré. Il y a eu des échauffourées certes, mais il n’y a pas eu de blessé. Il y a eu des contestations, mais les réunions se sont bien tenues par la suite. Je ne légitime pas cette violence. Nous la condamnons sous toutes ses formes. Je rappelle simplement que la violence n’est pas l’apanage de l’APR ni de la coalition BBY. L’histoire politique du Sénégal est rythmée par cette forme de violence à chaque fois qu’il s’agit d’investitures qui ont parfois et malheureusement conduit à des morts d’hommes.

Nous n’en sommes pas encore là. Toute proportion gardée, je pense que ça montre un peu la vitalité et le dynamisme de notre parti et de notre coalition qui font qu’il y a beaucoup d’ambitions qui s’y télescopent et arrivent souvent à ces situations qu’on a connues récemment. Nous le regrettons car la violence doit être bannie dans le landerneau politique sénégalais et qu’on doit privilégier le débat d’idées. Nous le regrettons aussi parce que cela pollue l’excellent bilan que le Président Macky Sall est en train de faire à travers le PSE. Beaucoup de bonnes réalisations sont en train d’être faites et que les Sénégalais lambda n’arrivent surtout pas à appréhender à cause de cette pollution qui fait que le bilan est plus ou moins floué.

Est-ce que ces scènes de violences notées un peu partout ne sont pas liées à cette absence de structuration au sein de votre parti ?

Je prends le contrepied de ceux qui pensent que notre parti n’est pas structuré. Nous avons notre type de structuration qui est une structuration horizontale. On dit souvent qu’on ne change pas un cheval qui gagne. Le type de structuration qu’on a, nous a permis d’aller à toutes les élections depuis 2012 et de les gagner. Pourquoi devrions-nous donc changer cette stratégie ?

Mais vous avez toujours gagné avec le soutien de vos alliés !

Oui, ça c’est une réalité politique nationale, j’allais même dire internationale. Aucun parti pris individuellement ne peut gagner une élection au Sénégal. C’est une réalité. Il faut que les gens aillent en alliance. Mais nous avons su faire la différence depuis le premier tour de l'élection présidentielle de 2012. C’est pour dire que nous avions déjà fait l’option dans l’opposition, nous à l’APR, de ne pas structurer de manière verticale et cela nous a réussi. Evidemment, nous sommes un jeune parti par l’âge, nous sommes arrivés au pouvoir et nous avons cette situation à gérer. J’imagine comme le dit notre président, que c’est une situation que nous allons dépasser.

Les Législatives, c’est dans moins de deux mois. Comment vous déployez-vous sur le terrain, surtout au niveau de la base ?

Comme on l’a toujours fait dans le cadre de la massification de notre parti l’APR et de notre coalition BBY, en privilégiant les visites de proximité et en mettant en avant les réalisations du Président Macky Sall. Pour le cas spécifique de Diourbel, c’est avec le régime du Président Macky Sall que nous enregistrons la réalisation de grandes infrastructures qui sont en train d’être faites. Aujourd’hui, nous avons modernisé notre transport urbain. Nous sommes en en train de reconstruire notre réceptif hôtelier, de faire des routes dans la ville et de construire d’autres infrastructures compte non tenu des autres projets que nous partageons avec le reste du pays notamment sur le plan social. Donc nous privilégions le débat sur les réalisations du chef de l’Etat et je pense que ceci va nous porter chance.

Est-ce que le bilan suffit à lui seul pour convaincre les Sénégalais de voter pour les listes BBY ?

Le bilan sera fondamental pour ces élections. Nous allons rappeler aux Sénégalais ce que nous leur avions promis en 2012, ce que nous avons fait et ce qui reste à être fait. Aujourd’hui la situation macroéconomique du pays s’est beaucoup améliorée. Nous sommes passés d’un taux de croissance de 1,7% en 2012 à 6,7%. Ce que le régime du Président Macky Sall est en train de faire sur le plan social, aucun régime ne l’a fait jusqu’ici. Je rappelle que c’est 30 milliards qui sont pris dans le budget de l’Etat et qui sont affectés aux bourses de sécurité familiale. C’est inédit. C’est avec le Président Macky Sall que nous connaissons la Couverture maladie universelle. Cela ne s’est jamais fait au Sénégal. Donc sur le plan social, macroéconomique, des infrastructures, nous avons de quoi être fiers de notre bilan.

Leader incontesté de Diourbel, Mme Aminata Tall a récemment décidé de transférer son lieu de vote à Dakar. N’est-ce pas là un boulevard qui s’ouvre pour vous ?

Je ne pourrais dire que c’est une situation qui me favorise. C’est le choix de Mme Aminata Tall, présidente du Conseil économique, social et environnemental, de ne plus voter à Diourbel. On respecte ce choix. Cela nous demande de redoubler d’efforts, de travailler davantage et de mériter ce legs politique qu’elle va certainement nous faire. Je suis tout à fait optimiste parce qu’à Diourbel, aujourd’hui, il y a de jeunes cadres politiques très compétents sur tous les domaines qui émergent et qui sont très engagés politiquement et qui seront certainement capables de reprendre le flambeau et de le porter plus haut.

Quel est le rapport de forces sur le terrain entre la mouvance présidentielle et la coalition de l’opposition ?

Nous, nous sommes confiants. Nous sommes persuadés que nous sommes la coalition majoritaire et de très loin au Sénégal. Parce que nous sommes une coalition constante. Tout le monde avait prédit sa mort au lendemain des élections de 2012. Mais elle se fortifie de jour en jour. D’autres pans très importants de la société civile et de l’opposition elle-même nous ont rejoints. Je constate comme vous que malheureusement, en face, il y a d’autres coalitions contre nature qui n’ont même pas pu tenir deux mois et qui sont aujourd’hui en train de faire du ‘’Tasaaro’’ (scission). C’est parce que justement nous, notre coalition est bâtie sur du solide, sur des convictions fortes. En face, nous avons des coalitions qui ne sont mues que par des intérêts personnels.

Etes-vous candidat à la députation ?

Non ! Je ne suis pas candidat. Ce qui m’intéresse, c’est d’accompagner le Président et de lui donner une large majorité à l’Assemblée nationale pour lui permettre de terminer l’excellent travail qu’il est en train de faire au Sénégal en général et à Diourbel en particulier.

L’opposition reproche beaucoup de griefs au régime en place. Elle dénonce une malversation dans la gestion du pétrole et du gaz et une gestion familiale du pouvoir. Que répondez-vous à tout cela ?

S’ils ont des preuves concrètes qu’il y a eu malversation sur le pétrole et le gaz, ils n’ont qu’à les mettre entre les mains de la justice et entre les mains de vous qui êtes de la presse. Ils n’en ont pas. S’ils ont un programme alternatif, ils n’ont qu’à le proposer aux Sénégalais, ils n’en ont pas. Il est aujourd’hui difficile, face au rouleau compresseur du PSE, de proposer quelque chose d’alternatif. L’opposition surfe sur quelque chose de très éphémère et de très léger. Mais je précise qu’il n’y a pas de dynastie Faye-Sall au Sénégal. Je suis membre fondateur de l’APR. Aujourd’hui, si vous parlez de Mansour Faye, ministre de l’Hydraulique, je vous rappelle que c’est quelqu’un qui a toutes les qualités requises pour être à ce poste.

C’est quelqu’un qui s’est battu bec et ongle pour l’implantation du parti au niveau national et international, qui a tout sacrifié pour le parti, qui a le background nécessaire, qui a fait de très bonnes études. Il a la légitimité politique et intellectuelle requise. Pour ce qui est de Aliou Sall, il n’a jamais été nommé. Il est élu par les populations de Guédiawaye. Ce n’est pas le Président Macky Sall qui a pris un décret pour le nommer. Si les populations de Guédiawaye décident de faire de lui leur maire, elles sont libres. Donc qu’on ne nous accuse pas d’une fausse dynastie Faye-Sall.

Vous êtes le Directeur général du 3FPT. Pouvez-vous nous en dire plus par rapport aux missions de cette structure ?

Le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique qu’on appelle 3FPT fait partie du bilan du Président Macky Sall. La problématique de l’emploi des jeunes, elle n’est pas sénégalaise seulement, elle est mondiale. Le Président Macky Sall, à moins de deux ans de son arrivée au pouvoir, exactement en octobre 2014, a pensé à cet excellent outil qui permet de régler la question de l’employabilité des jeunes en mettant des ressources consistantes à la formation professionnelle pour permettre aux jeunes Sénégalais qui veulent exercer un métier d’avoir, en amont, une formation adéquate. Voilà une manière très ramassée de la structure que je dirige. Le Président y a consacré un budget de 10 milliards pour cette année.

L’année prochaine, il va le porter à 20 milliards. C’est une décision historique parce que les fonds de financement en général sont financés par la Contribution forfaitaire à la charge des employabilités qui représente 3% des masses salariales que les entreprises payent à l’Etat sous forme de taxe. L’Etat du Sénégal l’a toujours utilisé dans son budget. Mais le Président Macky Sall a décidé de retourner cet argent à la formation professionnelle à l’horizon 2018. Aujourd’hui, 3 018 jeunes Sénégalais ont été accompagnés et financés par le 3FPT pour aller faire une formation professionnelle. Ça, c’est du concret et ça rentre dans le bilan de Macky Sall.

PAR ASSANE MBAYE
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