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Histoire générale du Sénégal: Avant fin pour les premières publications
Publié le mercredi 17 mai 2017  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Point de presse sur le projet d’écriture de l’Histoire générale du Sénégal
Dakar, le 15 mai 2017 - Le projet d’écriture de l’Histoire générale du Sénégal suit son cours et il va couvrir une période de 350 mille ans. C`est le coordonnateur du projet qui l`a indiqué aujourd`hui au cours d`un point de presse.




Le projet autour de l’Histoire générale du Sénégal (Hgs) a dévoilé son tout premier rapport d’activités. Dans la matinée d’hier, lundi 15 mai, le coordonnateur général de Hgs, Pr Iba Der Thiam, a annoncé que chacune des neuf commissions concernées produira «au moins» un volume avant la fin de 2017. Quant à la totalité du travail, celle-ci devrait être «bouclée en 2019, au plus tard».

Où en est-on avec la rédaction de l’Histoire générale du Sénégal (Hgs), des origines à nos jours, du nom de ce projet lancé ou initié fin 2013 par le Pr Iba Der Thiam qui en est lui-même le coordonnateur ? Lors de son point de presse d’hier, lundi 15 mai au siège de Hgs (Mermoz Pyrotechnie), l’historien a rendu public son tout premier rapport d’activités, qui concerne surtout l’année 2016, et où l’on retiendra, pour commencer, que cette Histoire, qui «couvre toutes les périodes» du passé de notre pays, «depuis 350.000 ans», autrement dit depuis «les toutes premières manifestations humaines dans notre pays», implique quelque chose comme «600 contributeurs».

Au total, ajoute l’historien, il est prévu quelque chose comme 25 volumes, «de 500 à 800 pages chacun». Neuf commissions «travaillent» actuellement sur le projet, histoire de pouvoir proposer chacune un volume, «au moins», avant la fin de 2017. Sans oublier que la «totalité» de ce travail, donc la vingtaine de volumes, devrait être «bouclée en 2019, au plus tard».
Le Pr Iba Der Thiam n’est évidemment pas seul dans cette Histoire, puisqu’il est secondé par le Pr Rokhaya Fall et par le Pr Babacar Diop Buuba, qui occupent tous les deux la fonction de coordonnateur général adjoint.

Si l’on se fie au document remis à la presse, trois Ecoles historiques, réunies dans une «égale dignité» portent ce projet : «l’historiographie académique de tradition européenne, celle des massalik portée par les foyers religieux de culture musulmane et les traditions historiques aristocratiques et populaires».

A ce sujet toujours, le Pr Iba Der Thiam rappelle la récente audience, ce 12 mai, que le chef de l’Etat lui a accordée, et au cours de laquelle Macky Sall a mentionné la décision de François Hollande, président de la République française à l’époque, de «mettre à la disposition du Sénégal des copies de microfilms dont le plus ancien daterait de 1722». Concrètement, la mesure concernerait quelque chose comme 3 millions de documents d’archives, que «la future Maison des Archives» devrait pouvoir accueillir. Macky Sall, qui a aussi parlé de relancer les activités du Covart 44, le Comité pour la valorisation des Archives de Thiaroye 44, a annoncé que l’Etat du Sénégal prendrait «en charge le budget» de cette Histoire générale du Sénégal.

Cette Histoire générale du Sénégal portera sur un certain nombre de périodes, ou de sujets : avec entre autres les civilisations préhistoriques, les mégalithes de Sénégambie, les différentes origines géographiques des populations sénégalaises, la parenté entre l’Egyptien ancien et les langues sénégalaises, les ensembles politiques de la fin du 15ème siècle, les foyers religieux et centres d’enseignement islamiques, les familles maraboutiques, les croyances et pratiques mortuaires, les amas coquillers et terroirs maritimes en Sénégambie etc.

Le Pr Iba Der Thiam précise tout de même que des collaborateurs extérieurs pour ne pas dire étrangers sont associés à ce projet…Avec des noms comme le Français Christian Roche, auteur d’un ouvrage qui vient de paraître sur «Léopold Sédar Senghor et Mamadou Dia : Rupture d’une amitié» ; ou comme François Mourre, auteur canadien d’un livre sur «Thiaroye 44 Histoire et mémoire d’un massacre colonial».

De quoi susciter la curiosité de ce confrère soupçonneux : voudrait-on (encore) nous «raconter notre histoire ?» Absolument pas, lui répondra le Pr Iba Der Thiam, que l’on entendra justement insister sur ce point : c’est une affaire «sérieuse». Ce projet n’est pas un «travail d’amateurs», il a fait appel aux «spécialistes les plus raffinés», autrement dit des personnes «triées sur le volet», qui s’intéressent depuis plusieurs années déjà à l’histoire du Sénégal ; et en faisant preuve d’«une honnêteté scrupuleuse».

L’autre aspect, dit l’historien c’est que pour lui, comme pour ses collaborateurs, il n’était pas question d’écrire «seuls» cette Histoire du Sénégal. Dans le comité de validation d’ailleurs, on retrouve à la fois des nationaux et des étrangers, parce que «nous n’avons rien à cacher» insiste Iba Der Thiam.

Et disons pour finir, que l’Histoire générale du Sénégal, qui a son site Internet (senhistoire.com), envisage de mettre sur pied un réseau de journalistes intéressés par le sujet.
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