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L’Etat traine dans le pétrole aux États-Unis
Publié le jeudi 11 mai 2017  |  Sud Quotidien
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© Autre presse
Une entreprise britannique découvre du pétrole au large des côtés sénégalaises (médias)




Des plaintes ont été déposées aux Etats Unis, en Grande Bretagne, tout comme en Australie et ailleurs dans le monde, contre l’Etat du Sénégal pour l’ouverture d’enquête portant sur les contrats pétroliers, miniers et autres transactions. Les requêtes ont été formulées par un Collectif citoyen pour le recouvrement des avoirs pétroliers et miniers du Sénégal (Cc-Rapms), porté sur des fonts baptismaux hier, mardi 9 mai, à Dakar. Fort de beaucoup de personnalités politiques, ainsi que de leaders d’organisations de la société civile, sans oublier les indépendants, le collectif cherche 1 million de signatures à travers une pétition pour exiger l’annulation de l’octroi des 3 blocs Offshores à Total.

Le débat sur les ressources pétrolières et minières du Sénégal est loin de connaitre son épilogue. Cette fois-ci, c’est un Collectif citoyen pour le recouvrement des avoirs pétroliers et miniers du Sénégal (Cc-Rapms), mis sur pied hier, mardi 9 mai dernier, à Dakar, qui entre dans la danse.

Ledit collectif fort des personnalités politiques tels que le patron de l’Act, Abdoul Mbaye, le président du Mouvement Tekki et député Mamadou Lamine Diallo, le leader de Pastef/Les Patriotes, Ousmane Sonko, etc., ainsi que des leaders d’organisations citoyennes comme Abdourahmane Sow du Cos/M23, ou autres Babacar Bâ du Forum du Justiciable ou encore Fadel Barro de Y’en a marre, sans oublier des indépendants comme Alioune Gueye, expert comptable, Adama Gueye, journaliste, etc., a trainé l’Etat du Sénégal devant des juridictions de pays occidentaux, afin de «garantir une enquête juste et impartiale».

Lors de la cérémonie de lancement du collectif hier, mardi 9 mai, le coordonateur Alioune Gueye établi aux Etats unis, via vidéo conférence, a fait état de deux actions menées à l’extérieur du pays face au refus du gouvernement de Macky Sall et des sociétés concernées de clarifier certaines zones d’ombre qui entourent les contrats et les transactions, conformément à la Constitution sénégalaise et au Code pétrolier en vigueur. Il indique que des plaintes ont été déposées au niveau d’organisations internationales, qui ont une juridiction appropriée ou celles qui ont signé avec le Sénégal des conventions ou des traités contre la corruption. Il s’agit, selon l’expert comptable, de juridictions comme le Département de la justice américaine, la Commission des Titres et des échanges aux Etats-Unis, tout comme le Bureau des fautes graves de la Grande-Bretagne, et aussi au niveau de la Police australienne.

Mieux, poursuit-il, des récriminations ont été envoyées à des organismes internationaux tels que la Convention des Nations-Unies contre la corruption, le Conseil consultatif de l’Union africaine, pour ne citer que ceux-là.

Pour couronner le tout, Alioune Gueye informe qu’une pétition est lancée dans le but de collecter 1 million de signatures, afin d’exiger le recouvrement des 25% qui restaient dans la transaction entre Timis Corporation, détenteur de 90% des parts, qui a cédé 60% de ses parts à Kosmos, qui a lui aussi remis 5% à Bp.

Le but de la pétition est aussi de réclamer l’annulation de l’octroi «illégal et litigieux» des 3 blocs Offshores, le 3 mai dernier, à Total.

UN COLLECTIF CITOYEN APOLITIQUE

Revenant sur la genèse du collectif international mis sur pied, Abdourahmane Sow du Cos/M23, qui a cité auparavant les membres dudit collectif, a insisté sur le caractère «apolitique» de la structure, même si elle enregistre plusieurs leaders de partis. A son avis, il n’y a «aucune influence politique» et que c’est la «dimension citoyenne» qui a motivé la création du Cc-Rapms. Donc, pour lui, tous les leaders présents dans le collectif n’y sont qu’à titre «citoyen et personnel». Sur les raisons de cette radicalisation, il indique que des citoyens sénégalais, de concert avec ceux de la diaspora, ont décidé de mutualiser leurs forces pour exiger la lumière dans la gestion des ressources pétrolières et minières du pays. Les membres du Cc-Rapms dénoncent ainsi une violation du Code pétrolier et de la constitution du Sénégal, sur la base de notes, qui démontrent comment toutes les transactions ont été faites de manière «frauduleuse» depuis le 8 décembre 2011 à nos jours.

Ils accusent en outre le président Macky Sall d’avoir signé un décret, malgré la recommandation de l’Ige, qui a décelé des irrégularités sur la société Petro-Tim, à qui les deux blocs de pétrole de Cayar Offshore Profond et de Saint-Louis Offshore Profond, ont été octroyés.
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