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Tambacounda: Diverses questions soumises à l’attention du médiateur de la République
Publié le mercredi 10 mai 2017  |  Agence de Presse Sénégalaise
VIème
© Primature par A. SECK
VIème Assemblée générale de l’Association des médiateurs des pays membres de l’UEMOA
Dakar, le 19 Janvier 2016 - Le Premier ministre a présidé la cérémonie d’ouverture de la VIème Assemblée générale de l’Association des médiateurs des pays membres de l’UEMOA (AMP UEMOA). Photo: Me Alioune Badara Cissé, Médiateur de la République




La gouvernance de Tambacounda (est) a abrité mardi un Comité régional de développement (CRD) spécial portant sur les missions du Médiateur de la République, a constaté l’APS.

La rencontre s’est déroulée en présence du Médiateur de la République, Alioune Badara Cissé, qui a entamé par Tambacounda une tournée dans l’est et le sud du pays.

A cette occasion, des élus locaux, des responsables sécuritaires, des agents d’ONG, des chefs de services, des enseignants, des opérateurs économiques, entre autres, ont passé en revue une palette de difficultés dont ils attendent des solutions de la part du Médiateur. Ils ont abordé un large éventail de questions, du social à l’environnemental, en passant par les sujets éducatifs, sécuritaires, communicationnels, de genre, etc.

L’adjoint au maire, Bounama Kanté, a relevé la faible couverture téléphonique et médiatique de certaines zones frontalières de la région orientale, dont les populations sont en droit d’aspirer à un égal accès à l’information et à la communication par rapport aux autres citoyens du pays.

Un représentant de la gendarmerie a expliqué que cette absence de couverture téléphonique dans ce qu’il convient d’appeler les "zones de silence" (zones non couvertes), est source d’insécurité. Cet état de fait permet à des bandes armées de perpétrer des braquages, sans que les forces de sécurité ne puissent être avisées à temps pour intervenir.

Aussi, M. Kanté a-t-il attiré l’attention du Médiateur sur la situation des écoles fermées dans certaines localités en pleine année scolaire, faute d’enseignant, la question de la prise en charge sanitaire dans des zones enclavées, dans une région dont la superficie représente environ le tiers du pays.

Le conseiller municipal a également sollicité l’entregent du Médiateur pour que certaines collectivités locales aux moyens limités puissent faire face au coût du lotissement, qui est une demande des populations voulant disposer d’une maison.

Il a aussi abordé la question du port sec de Tambacounda, un projet dont la réalisation pourrait aider les jeunes à trouver un emploi. La SODEFITEX est la seule entreprise qui recrute dans la région, a-t-il relevé.

Le sort de l’hôpital régional qui a un caractère d’"hôpital sous-régional", avec l’accueil de patients des régions voisines, ainsi que du Mali, de la Guinée et de la Mauritanie, doit être accompagné par un relèvement du plateau technique, a-t-il suggéré.

Le récent incendie qui a eu lieu au "Daaka" (retraite spirituelle), a une fois de plus montré le caractère stratégique de cette structure, où ont été évacués en première référence les blessés. Situé sur le corridor Dakar-Bamako avec son flux de camions, l’hôpital reçoit également très souvent les accidentés de la route, a-t-il dit.

Autant de questions dont la solution, à ses yeux, pourrait se résumer, à la mise en œuvre d’une "discrimination positive" à l’égard de la région de Tambacounda, qui, sous plusieurs régimes qui se sont succédés, n’a pas bénéficié d’"investissement sérieux".

Une affaire foncière portant sur environ 500 hectares dans le département de Koumpentoum, a été aussi porté à la connaissance d’Alioune Badara Cissé.

Le sous-lieutenant Alioune Badara Sylla de la Direction des parcs nationaux, venu représenter le conservateur du Parc national du Niokolo Koba, a sollicité les services de la Médiature pour apaiser les relations entre les populations riveraines du parc et les gardes forestiers. Cela, afin de trouver le juste milieu entre la nécessité de faire appliquer la loi pour éviter le braconnage et les empiètements agricoles, ou les incursions de bétail dans le Parc, et les considérations "humanistes".

Les riverains qui revendiquent leur droit à disposer des ressources naturelles de la forêt où leurs aïeuls ont habité "depuis des temps immémoriaux", n’arrivent pas à comprendre que le Code forestier leur interdise de le faire. Il arrive qu’en appliquant la loi, on arrête un individu pour avoir tué une pintade, a noté l’agent des parcs nationaux.

L’enseignant Emmanuel Badiane, professeur au collège Afia, a interpellé le Médiateur sur son sort. Après 20 ans de service dans le privé catholique, M. Badiane a rejoint la fonction publique, où l’administration a "mis une croix" sur son ancienneté dans le privé, ne prenant en compte dans son traitement salarial que ses onze ans de service dans le public. S’estimant lésé, M. Badiane, qui a déjà saisi le Médiateur par écrit, a profité de sa présence pour l’interpeller de vive-voix.

Alioune Badara Cissé qui a salué la qualité des nombreuses interventions, s’est réjoui de la "visibilité" acquise par l’institution qu’il dirige, et qu’elle doit surtout à son pouvoir d’auto-saisine, "brèche" dans laquelle elle s’est "engouffrée" pour anticiper sur les litiges.

Sur plusieurs questions, le Médiateur s’est engagé à s’impliquer pour que des solutions soient trouvées, en relation avec les ministères concernés en premier lieu, et s’il le faut avec le président de la République.

La Médiature est compétente pour tout litige entre un administré et l’administration, dans tout différend entre un administré et une société publique ou un service qui exerce une mission de service public, a-t-il expliqué.

"De plus en plus, nous glissons vers la protection des droits et libertés des citoyens, avec les nouveaux droits", a-t-il ajouté.

Le médiateur poursuit sa tournée mercredi à Kédougou, avant de se rendre à Kolda, Sédhiou et Ziguinchor. Ce périple se prolonge jusqu’au 26 mai.
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