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Mise en oeuvre de la Lpsd: Birima Mangara recommande la prudence
Publié le lundi 8 mai 2017  |  Enquête Plus
Atelier
© aDakar.com par DF
Atelier de partage sur le projet de mobilier national
Dakar, le 29 décembre 2016 - Les ministres de la formation professionnelle et du budget ont présidé un atelier de partage sur le projet de mobilier national. La rencontre était organisée en partenariat avec le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan à travers la direction du matériel et du transit administratif. Photo: Birima Mangara, ministre du budget




La formulation d’une stratégie préalable est ‘’nécessaire’’ pour la mise en œuvre de la Lettre de politique sectorielle de développement (LPSD). Mais, selon le ministre du Budget Birima Mangara, elle ‘’ne garantit pas pour autant’’ sa réalisation. Il appelle ainsi à accorder une attention particulière à son pilotage, sa mise en œuvre et son suivi-évaluation.

Le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan (MEFP) a tenu hier un atelier de validation de sa Lettre de politique sectorielle de développement (LPSD) (2017-2021). Elle repose sur 3 orientations stratégiques et 4 objectifs spécifiques déclinés en 10 programmes. Ces derniers sont répartis en 5 programmes-métiers, un support et 4 autres relatifs aux comptes spéciaux du Trésor.

‘’Si la formulation d’une stratégie sectorielle préalable est nécessaire, elle ne garantit pas pour autant sa réalisation. Ainsi, nous devons accorder une attention particulière au pilotage stratégique, à la mise en œuvre et au suivi-évaluation. C’est pourquoi le pilotage stratégique de la LPSD sera assuré par un comité de pilotage qui jouera un rôle de veille et de supervision’’, a dit le ministre en charge du Budget, Birima Mangara. Pour ce qui est de la mise en œuvre opérationnelle, ce dernier a précisé qu’elle sera adossée aux principes de la gestion axée sur les résultats. Cela, conformément aux dispositions du cadre harmonisé de gestion des finances publiques de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uemoa) pour garantir l’atteinte des objectifs fixés. Il souligne que désormais tous les ministères doivent élaborer et exécuter des ‘’budgets-programmes’’ articulés aux stratégies sectorielles, plans de développement stratégiques, contrats de performance et plans d’action des services.

En outre, un dispositif de suivi-évaluation de la mise en œuvre de la LPSD articulé au Cadre harmonisé de suivi-évaluation des politiques publiques (CASE) sera mis en place. A ce titre, un rapport de suivi de performance sera élaboré annuellement. ‘’Il nous faut être plus efficace dans la mise en œuvre des politiques publiques. En ce sens qu’aujourd’hui, les moyens sont disponibles, les politiques sont bien planifiées. Mais nous avons encore quelques faiblesses’’, a soutenu, pour sa part, le Secrétaire général du MEFP, Cheikh Tidiane Diop.

En effet, selon un document sur la LPSD distribué à l’occasion, ces défis tournent notamment autour de l’uniformisation des systèmes de gestion de l’information financière et budgétaire. Pour permettre de disposer, en temps réel, de toutes les données relatives à l’économie et aux finances. La transformation de la structure des crédits à l’économie de manière à favoriser les crédits à moyen et long terme est aussi un challenge pour le MEFP. ‘’Face à cela, l’enjeu fondamental pour le MEFP est de favoriser les ruptures nécessaires pour concilier les priorités économiques et sociales du Sénégal, avec les principes d’efficacité, d’efficience, de rationalité, d’équité et de démocratie qui doivent sous-tendre l’émergence dans la solidarité’’, relève-t-on dans le document.

Par ailleurs, le Sg du MEFP a estimé qu’un projet de politique publique ‘’bien planifié’’ a toutes les chances d’être bien mis en œuvre. ‘’C’est ce qu’il faut, pour mieux répondre aux préoccupations de nos concitoyens. Mais aussi, pour utiliser à bon escient les fonds qui sont mobilisés à cet effet, il faut travailler à avoir une économie beaucoup plus résiliente, en la transformant structurellement. De manière à ce que les leviers soient suffisamment solides, le cadre suffisamment robuste, pour qu’on ne soit plus tenu aux aléas du changement climatique, notamment, la pluviométrie, la monnaie et quelques ressources naturelles que nous importons, principalement le pétrole’’, a préconisé M. Diop.
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