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1er mai, la fête du travail: Les syndicats dépoussièrent les revendications, Macky promet
Publié le mercredi 3 mai 2017  |  Sud Quotidien
Célébration
© aDakar.com par DF
Célébration de la fête du 1er mai par les centrales syndicales
Dakar, le 1er mai 207 - Les centrales syndicales du Sénégal ont commémoré la fête du travail du 1er mai. Plusiuers rassemblements ont été organisés à Dakar et dans les régions du Sénégal. Les différentes délégations syndicales ont été ensuite reçues par le chef de l`État.




Le 1er mai est bien plus qu’une simple fête de travail. C’est un moment surtout de mobilisation des centrales syndicales pour dépoussiérer les veilles doléances relatives dans leur secteur respectif. La baisse des prix des intrants pour la relance de la production nationale, la revalorisation du SMIG, la baisse du prix du carburant, la relance des entreprises en difficulté, le paiement des droits des travailleurs des entreprises liquidées pour la Coalition des confédérations syndicales des travailleurs du Sénégal. Les enseignants veulent pour leur part, la finalisation de l’étude sur le système de rémunération des agents de la fonction publique, une retraite digne et la revalorisation des salaires catégoriels. Pendant ce temps, le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) signale que «le retard des remboursements après service fait dans le cadre de la Couverture maladie universelle (CMU) est entrain de plomber les hôpitaux.

En recevant les cahiers de doléances des centrales syndicales, Macky Sall, veut rompre avec la logique du conflit, en décidant de privilégier le dialogue social pour faciliter l’envol des travailleurs. Non sans rassurer les professionnels des médias sur l’adoption du nouveau Code de la presse.

POUR UNE REVALORISATION DU SMIG, LA RELANCE DES ENTREPRISES EN DIFFICULTE… : La Coalition des confédérations bat le pavé

La Coalition des confédérations syndicales des travailleurs du Sénégal regroupant la Cnts, la Cnts/Fc, l’Unsas, la Csa et l’Udts ont battu le pavé hier, lundi 1er mai, en organisant un défilé unitaire, sous le thème : « démarrer le parachèvement de l’unité syndicale ». Du croisement de l’avenue Lamine Gueye à la Place de l’indépendance, les centrales revendiquent, entre autres, la revalorisation des salaires catégoriels, l’augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs par une diminution des prix des denrées, le paiement de salaires, la baisse des prix des intrants pour la relance de la production nationale, la relance des entreprises en difficulté.

La Cnts, la Cnts/Fc, l’Unsas, la Csa et l’Udts, réunies au sein de la Coalition des confédérations syndicales des travailleurs du Sénégal, ont organisé hier, lundi 1er mai, à l’occasion de la fête du travail, un défilé unitaire placé sous le thème : «démarrer le parachèvement de l’unité syndicale». Les Centrales syndicales ont pris départ au croisement de l’avenue Lamine Gueye pour terminer leur défilé à la Place de l’indépendance, tout en revenant sur les persistantes questions des travailleurs. Si la mobilisation baisse d’année en année, cela n’empêche que les revendications des travailleurs sont de mises.

Il s’agit pour les centrales, du paiement des droits des travailleurs des entreprises liquidées, la finalisation de l’étude sur le système de rémunération des agents de la fonction publique, la baisse des prix des intrants pour la relance de la production nationale. A l’aune de la conférence sociale, tenue le 21 avril dernier, les Centrales prônent aussi la revalorisation du Smig, la relance des entreprises en difficulté. Après une rencontre des parties prenantes pour partager les conclusions de l’étude, les syndicats veulent la finalisation du document sur le système de rémunération des agents de la fonction publique.

Arborant fièrement les couleurs leur syndicat, les travailleurs sont tous déterminés à faire porter leurs messages et cela à travers les discours et les banderoles, pancartes, Tee shirt. Tous les moyens étaient bons pour se faire entendre. Au boulevard Lamine Gueye où s’est donnée rendez-vous la Cnts, les revendications sont presque les mêmes, un peu partout. Il s’agit du paiement des arriérés de salaires, des avancements, des reclassements mais aussi de la question de l’embauche du personnel. Pour les travailleurs de la Sapec, société de fabrique de la peinture au Sénégal,«50 pères de familles sont sans salaires depuis trois ans. Ils continuent à travailler au sein de la boîte». Affilié à la Cnts, ces derniers pensent que le gouvernement devra donner suite à la décision du tribunal qui a tranché en leur faveur.

Au niveau de la justice, les travailleurs, vêtus de noir, ont dénoncé les tensions toujours palpables dans le secteur judiciaire. Ils réclament une justice équitable pour tous. Les travailleurs des secteurs de la pêche, la santé, l’industrie, l’enseignement et le transport, ont exprimé leur calvaire lors du défilé.

HEURES DE TRAVAIL, COUVERTURE MALADIE… : Les travailleurs de Cetud, Aftu, Captrans s’indignent

Les travailleurs du conseil exécutif des Transports urbains de Dakar (Cetud), de l’Association de Financement des professionnels du Transport urbain (Aftu) et du Captrans ont organisé une séance de partage d’informations sur leurs conditions de travail. La révision des heures de travail, la prise en charge de la couverture maladie et les embauches sont, entre autres points, qui ont fait l’objet de discussions.

Pour les travailleurs du Cetud, Aftu communément appelé des travailleurs de « tata », les heures de travail doivent être revues. « Nous nous sommes regroupés en syndicat. Mais les travailleurs de ces transports en commun souffrent énormément. Les chauffeurs travaillent tous les jours de 5h du matin à 22 heures sans être relayés. Nous travaillons au-delà du quantum horaire normal », a fait savoir un responsable de l’Aftu. Et de poursuivre : « il y a énormément de taxes que les propriétaires doivent payer. Je ne sais pas pourquoi le gouvernement ne leur oblige pas à respecter les droits des travailleurs». Pour les receveurs : « ce sont des salaires dérisoires qu’ils reçoivent en contre partie d’un travail que nous abattons sans repos et sans avoir une vie de famille. Nous travaillons dix jours d’affilés pour se reposer deux jours. Nous n’avons pas de couverture maladie et nous ne sommes pas embauchés ». Pour le syndicaliste Sara Camara, «les conventions doivent être révisées parce qu’elles sont dépassées. Nous avons arrêté de suivre les centrales syndicales parce que la plupart d’entre-elles ne prennent pas toujours nos revendications en compte. Nous travaillons sur une convention qui est dépassée. Depuis le temps du président Diouf, nous posons cette revendication sur la table des autorités mais toujours rien ».
Les syndicats espèrent qu’une partie de leurs revendications sera prise en charge pour un travail décent au Sénégal.

LICENCIEMENT A SAGAM : 15 travailleurs chargent Mademba Sock
« Disons non à Mademba Sock qui a trahi les 15 ex délégués Sagam-Securité licenciés arbitrairement. Nous réclamons justice ». C’est en ces termes que les 15 anciens employés licenciés de la Sagam ont accueilli Mademba Sock, en cette journée mondiale du travail, qui, selon eux, est à l’origine de leur licenciement.
« Si tu as de très bons délégués qui sont de bonne foi, tu dois t’en réjouir. Mais, au contraire, il nous a trahis et nous a virés avec la complicité du PDG de la SAGAM, Abdourahmane Ndiaye », fulmine Mamadou Alioune Diallo, représentant de 15 ex délégués de SAGAM-sécurité. Selon lui, «Mademba Sock a proposé une pétition pour nous sortir. Plus de 1086 éléments parmi le personnel ne nous reconnaissent plus comme délégués. L’ex délégué, Mamadou Alioune Diallo, invite les agents de sécurité à une prise de conscience et de se solidariser». « A l’heure actuelle, le dossier est entre les mains de la justice. On en est à 42 renvois. C’est du n’importe quoi», a-t-il encore déploré.
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