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La condamnation de Habré "va encourager" les victimes de violations graves des droits humains (Amnesty)
Publié le vendredi 28 avril 2017  |  Agence de Presse Sénégalaise
Seydi
© Autre presse par DR
Seydi Gassama, secrétaire exécutif de Amnesty International - Sénégal




La confirmation en appel de la condamnation de Hissène Habré "va encourager les victimes de violations graves des droits humains commises dans d’autres pays à surmonter les nombreux obstacles qu’ils rencontrent sur le chemin de la justice", selon Amnesty international.

"Nous espérons qu’il va aussi amener d’autres pays africains à utiliser le principe de compétence universelle pour poursuivre en justice les auteurs de crimes de droit international ou à créer des tribunaux hybrides de ce type, comme en République centrafricaine et au Soudan du Sud", lit-on dans un communiqué de l’ONG reçu à l’APS.

Les Chambres africaines extraordinaires (CAE) ont confirmé jeudi la condamnation de l’ex-président tchadien Hissène Habré à la prison à vie. Le verdict donné de ce procès en appel confirme le jugement rendu en première instance le 30 mai 2016, lequel condamnait M. Habré à la prison à vie pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture.

En juillet 2016, l’ex-président tchadien avait également été condamné par les CAE à payer entre 10 et 20 millions de francs CFA à chacun des quelque 8.600 plaignants.

Il est reconnu coupable de crimes contre l’humanité, de torture et de viols lorsqu’il dirigeait son pays, entre 1982 et 1990.

Cette décision "représente une nouvelle étape cruciale dans la longue quête de justice menée avec persévérance" par les victimes de l’ancien chef de l’État tchadien, salue l’ONG ;

Selon elle, "l’Union africaine doit veiller à ce que le fonds d’indemnisation applique les décisions de justice de façon efficace et équitable, et à ce qu’il collabore avec les donateurs internationaux et le gouvernement tchadien afin qu’il dispose des ressources nécessaires".

"Les mesures nécessaires doivent aussi être prises pour trouver, geler et saisir les avoirs d’Hissène Habré à des fins de réparations", soutient Amnesty international, qui rappelle que la condamnation d’Hissène Habré "ne met pas un terme à la quête de justice au Tchad".

"La victoire remportée aujourd’hui doit servir à rappeler au gouvernement tchadien que les victimes d’autres violations graves des droits humains, notamment d’homicides et de violences sexuelles commis massivement entre 1982 et 1990, continuent de demander justice et le respect de l’obligation de rendre des comptes", lit-on dans le communiqué.
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