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Maguette Diop, président de l’Ums, apprécie les mesures du CSM et la promotion de 61 magistrats: "C’est une avancée historique qui peut apaiser les rapports entre l’exécutif et le judiciaire"
Publié le vendredi 28 avril 2017  |  Sud Quotidien
Maguette
© aDakar.com par DR
Maguette Diop, président de l`Union des magistrats du Sénégal (UMS)




L’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) salue les mesures phares issues de la réunion du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) d’avant-hier, mardi 25 avril 2017 et félicite l’exécutif, même si ces décisions ne font que traduire en acte ce qui est déjà dans le Statut des magistrats. Selon Maguette Diop, président de l’UMS, interrogé par Baye Omar Gueye de Sud Fm Sen Radio, ces mesures qui concernent la magistrature dans son ensemble peuvent apaiser davantage les rapports entre l’exécutif et le judiciaire tout en respectant les domaines d’actions qui leur sont fixés par la Constitution et par les lois et règlements. Donc, même si l’UMS dit «oui !», elle se réserve le droit d’élever la voix quand «ça ne va pas» car, «l’indépendance de la justice n’est pas négociable».

61 MAGISTRATS PROMUS AU GRADE HORS HIERARCHIE, UNE PREMIERE

«Je vais d’abord commencer par saluer la tenue effective du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Le Conseil supérieur de la magistrature, c’est l’organe suprême de la magistrature, c’est l’organe qui statue sur les avancements et sur les promotions des magistrats. Donc le fait qu’il soit tenu régulièrement en présence du président de la République qui est le président du Conseil supérieur de la magistrature est à saluer. On a toujours dit, et l’UMS (l’Union des magistrats du Sénégal, ndlr) l’a toujours décrié, la procédure de consultation à domicile doit être exceptionnelle; on ne doit y recourir qu’en cas d’urgence. Vous l’avez si bien dit, c’est une avancée historique. 61 collègues qui passent au grade Hors Hiérarchie, c’est une première et il faut le saluer. On dit oui ! Vous savez, le «oui» n’a de sens que quand on a la capacité de dire «non». Quand ça ne vas pas, l’UMS élèvera sa voix et dire que ça ne va pas, mais si des actes positifs notables, significatifs vont dans le sens de prendre en compte les intérêts matériels, moraux et professionnelles des magistrats, l’UMS applaudira des 2 mains.

LES MESURES PRISES PAR LE CSM DEPASSENT LA PERSONNE DE SOULEYMANE TELIKO ET CONCERNENT LA MAGISTRATURE DANS SON ENSEMBLE

Ce que le collègue Souleymane Téliko dénonçait un peu c’est le recours à la procédure des consultations à domicile. Mais, là, ce sont des mesures qui ont été prisent et qui dépassent même la personne de Souleymane Téliko et qui concernent la magistrature dans son ensemble. Rappelez-vous qu’on n’a fait qu’appliquer les textes que l’UMS avait tenu à ce qu’ils soient adoptés. C’était une revendication, une préoccupation phare de l’UMS. C’est vrai, on s’est focalisé sur l’allongement de l’âge de la retraite, mais ces textes recèlent en leur sein un grand nombre de mesures qui sont extrêmement intéressant dans le sens de la préservation de la carrière des magistrats, dans le sens de la sauvegarde des intérêts matériels, moraux et professionnels des magistrats. Donc là, ils n’ont fait que traduire en acte ce qui est déjà dans le statut et on félicite l’exécutif. Car, ces textes ont fait plus de 10 ans dans le circuit, c’est sous le magistère du régime actuel que ces textes sont passés. Et cela est à saluer.

L’INDEPENDANCE DE LA JUSTICE N’EST PAS NEGOCIABLE

Moi, ce qui me caractérise, c’est ma liberté de ton. Et, quand je vois que quelque chose de positif est posé, je salue. Quand je vois qu’il y a des actes qui sont posés qui risquent de porter atteinte à l’indépendance de la justice, je dénonce. L’indépendance de la justice n’est pas négociable. Nous qui sommes à l’intérieur de la justice, nous savons à quoi nous en tenir. Les gens peuvent épiloguer sur la question, mais ils n’ont qu’à venir ici. Au tribunal, vous verrez que les magistrats jugent en toute indépendance et en toute impartialité. Maintenant, je respecte la liberté d’appréciation de chacun d’entre nous. Au Sénégal, nous avons cette liberté de dire ce nous pensons, c’est ça la démocratie. Mais, il faut le dire, cette mesure peut apaiser davantage les rapports entre l’exécutif et le judiciaire tout en respectant les domaines d’actions qui leur sont fixés par la constitution et par les lois et règlements de ce pays».
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