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Apports des entreprises au budget du Mali: Sotelma et Orange contribuent plus que l’ensemble des sociétés minières
Publié le vendredi 28 avril 2017  |  Enquête Plus




Entre 2011 et 2016, l’Etat malien a tiré 1 099 milliards de F Cfa de l’exploitation des ressources minières hors TVA (taxe sur la valeur ajoutée). C’est ce qu’informe le conseiller technique du ministère de l’Economie et des Finances du Mali. Mamadou Lamine Samaké, qui a fait hier une présentation sur ‘’le management des revenus miniers au Mali’’, renseigne que ces recettes collectées représentent 18,63% des prélèvements budgétaires de la période sous revue (2011-2016, Ndlr). Le conseiller technique d’informer qu’il a fait cette présentation pour demander à ceux qui défendent la théorie selon laquelle le Mali ne gagne rien des mines ‘’d’atténuer’’ leurs propos et, de l’autre côté, ceux qui disent que c’est grâce à l’exploitation minière que le Mali survit d’en faire de même.

En plus de ces recettes, M. Samaké informe que, entre 2011 et 2016, les entreprises minières ont apporté aux collectivités locales une somme de 18,898 milliards de F Cfa. Elles ont aussi, dit-il, contribué dans divers fonds spéciaux, notamment, le Fonds national de logement, le Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage à hauteur de 24,333 milliards de F Cfa. En outre, même s’il juge ‘’appréciable’’ l’ensemble de ces contributions, il note qu’elles peuvent ‘’être améliorées en agissant sur certains facteurs’’. En terme de comparaison, Mamadou Lamine Samaké souligne que les deux sociétés de télécommunications (la société malienne des télécommunications (Sotelma) et Orange Mali) contribuent plus que l’ensemble des sociétés minières qui interviennent dans le pays. Ce que, dit-il, personne n’arrive à comprendre alors que hors du pays, révèle-t-il, ‘’certaines entreprises minières disent qu’elles font vivre le Mali’’. ‘’C’est faux !’’ rétorque le conseiller technique.

Par ailleurs, les principales contraintes à la collecte des revenus miniers sont, selon l’économiste, ‘’une insuffisance de synergie d’actions entre les structures’’ et une insuffisance qualitative et quantitative des ressources humaines’’. Sur ce dernier point, M. Samaké informe qu’il y a une rareté d’ingénieurs miniers au Mali et les quelques que le pays compte ‘’vont tous partir à la retraite, d’ici 2020’’. ‘’Il faut que le pays prépare la relève’’, conseille-t-il. Il y a aussi, d’après Mamadou Lamine Samaké, un ‘’faible marché local de la sous-traitance en termes d’offre de services’’ et une ‘’faible industrie locale de substitution aux importations de plusieurs intrants principaux’’, mais aussi un ‘’cadre juridique et fiscal perfectible’’.

Cependant, pour corriger tout cela et accroître les revenus du pays, il propose la redynamisation du marché local de la sous-traitance, une rationalisation de ‘’l’organisation institutionnelle de la collecte des revenus’’ et une ‘’amélioration de l’environnement juridique et fiscal’’, notamment la relecture du code minier en cours (code de 2012) et de celui des impôts qui est aussi en cours.
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