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Législatives 2017 - Macky Sall sur les velléités de dissidence au sein de Benno Bokk Yaakaar: "Nous ne tolérerons aucune liste parallèle ..."
Publié le mardi 25 avril 2017  |  Sud Quotidien
Macky
© aDakar.com par DR
Macky Sall réunit sa coalition pour une victoire du "OUI" au référendum
Dakar, le 04 mars 2016 - Le président de la République Macky Sall a réuni la coalition "Benno Bokk Yakaar" pour lancer son offensive en faveur de la victoire du "OUI" au référendum du 20 mars prochain.




Le président de la République, Macky Sall, prévient qu’il ne tolérera aucune liste parallèle issue des rangs de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar, lors des législatives du 30 juillet prochain. Macky Sall a fait cette déclaration, à l’occasion d’une conférence de presse tenue en marge du séminaire de la coalition présidentielle qu’il a présidée le samedi 22 avril dernier.

Cette rencontre entre le président de la République et président de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar et ses alliés intervient à quelques jours du dépôt des listes de candidatures pour les législatures du 30 juillet prochain dont la date de clôture est fixée pour le 29 mai prochain. S’exprimant lors d’une conférence de presse, à l’issue de cette rencontre à huis clos avec la plupart des responsables des partis membres de Bennoo dont Moustapha Niasse, leader de l’Afp et président de l’Assemblée nationale, Robert Sagna leader du Rds, MaguetteThiam ex-patron du Pit, Landing Savané d’And Jëf-Pads-A et le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne pour ne citer que ceux-là, le président de la République n’est pas allé dans la langue de bois. Soulignant que l’approche des législatives du 30 juillet doit placer, au cœur des préoccupations de la majorité, l’unité de la coalition Bby, liée par « un même engagement, à lutter ensemble, gagner ensemble et gouverner ensemble », le chef de l’État a indiqué que la discipline reste le second défi pour la majorité. À ce titre, il a clairement prévenu qu’aucune liste parallèle issue des rangs de Bennoo lors des élections législatives de juillet ne sera tolérée.

« Le défi à gagner est celui de la discipline dans la coalition, et je ne peux m’empêcher aussi de penser à nos partis, et celui du président de la République étant l’épine dorsale est plus que jamais interpellé sur la discipline qu’exige le moment. La nécessité de s’oublier un peu au profit du collectif, de partager la stratégie électorale envisagée tant pour le scrutin majoritaire que pour la proportionnelle autour d’une liste commune est fondamental. Nous ne tolérerons aucune liste parallèle issue de nos rangs», a prévenu le chef de l’Etat sous les applaudissements de la salle. Poursuivant son propos, Macky Sall a expliqué sa position ferme sur la question par l’enjeu national des élections législatives contrairement aux scrutins locaux. « Cela doit être dit avec force. Autant pour les locales, nous avions pris la décision de laisser les gens, s’ils n’étaient pas d’accord, présenter leur liste, parce que les enjeux étaient locaux. Il ne faut pas que l’on confonde les enjeux d’une législative à ceux d’une élection locale. Autant on avait laissé faire, autant ici il s’agira de mettre tout en œuvre pour n’avoir qu’une seule liste Bennoo Bokk Yaakaar», a insisté encore le président Sall lors de cette conférence de presse.

POLEMIQUE AUTOUR DE L’INDÉPENDANCE DE LA JUSTICE : Macky Sall clame ses quatre vérités

Le Président Macky Sall qui rencontrait les leaders de Bennoo Bokk Yaakaar, à Dakar a profité de l’occasion pour édifier ces derniers sur les rumeurs « d’ingérence de l’Exécutif dans le judiciaire ». Selon le Chef de l’Etat Macky Sall, il n’en est rien.

Le président de la République a apporté la réplique à ses opposants qui l’accusent d’avoir instrumentalisé la justice sénégalaise pour s’en servir comme bon lui semblait. S’exprimant lors d’une conférence de presse en marge de la rencontre à huis avec les leaders de partis de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar qu’il a présidée, samedi dernier dans un hôtel de la place, Macky Sall a formellement récusé les plaintes de son opposition sur l’indépendance de la magistrature au Sénégal. «Il est facile, lorsqu’on se situe dans une mauvaise passe d’accuser le président de la République ou le gouvernement de faire de l’ingérence dans le fonctionnement de la justice. Nous n’avons rien à nous reprocher par rapport au fonctionnement de la justice. Les attaques ne sont pas des attaques objectives, mais des fanfaronnades de l’opposition qui ne sauraient nous dévier de notre trajectoire». Avant de continuer et d’avancer que les dossiers judiciaires brandis par l’opposition pour s’attaquer au Président et au Gouvernement doivent être appréhendés sous deux formes. « D’une part, pour le respect du principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le judiciaire, quelques exemples suffisent pour montrer que l’indépendance de la magistrature n’est pas une chimère. Quelquefois, le Gouvernement fait des recours jusqu’à la Cour suprême, fait des appels sur des décisions en première instance. Donc, il est facile d’accuser le Gouvernement et le Président de faire de l’ingérence dans le fonctionnement de la justice », a laissé entendre Macky Sall.

Selon le leader de l’Apr, depuis 25 ans, toutes les réformes qui concernaient l’indépendance de la magistrature et l’amélioration des conditions des magistrats ont connu des évolutions. « C’est avec nous que l’ensemble des textes qui organisent le Conseil supérieur de la magistrature, le statut des magistrats, de la Cour suprême, autant de dossiers donc ont pu être débloqués, donnant à la magistrature une plus grande liberté ». Et de poursuivre : «En ce qui concerne la matière disciplinaire, même si le président de la République est le Président du conseil supérieur de la magistrature, et même si le Garde des sceaux en assure la vice-présidence, ces deux autorités ne participent nullement dans le processus interne et d’évaluation positive et de sanction des magistrats.

Selon toujours Macky Sall, le deuxième aspect pour expliquer cette indépendance de la justice est lié au devoir de réserve sur les dossiers judiciaires en cours d’instruction. «Il ne revient ni au président ni à l’opposition, de décider de la culpabilité de qui que ce soit dans une République, de décider de la culpabilité ou non d’un citoyen. Les attitudes notées çà et là dans la coalition, peuvent installer la confusion dans les têtes de nos compatriotes et dans nos propres partis, et dès lors ces attitudes pourraient se traduire par une perception négative de nos politiques, pouvant même développer auprès de l’opinion un sentiment de rejet ». Mais, heureusement s’est réjoui le Président pour finir, « ce n’est pas le cas ».

ADOPTION IMMINENTE DU NOUVEAU CODE DE LA PRESSE : Macky Sall rassure les professionnels des médias

Lors de cette rencontre avec l’État-major de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar, le chef de l’Etat est également revenu sur le débat concernant l’adoption du code de la presse pour lequel la Coordination des acteurs de la presse a entamé un plan d’action à travers des rencontres avec le Khalife général des Mourides et celui des Tidianes et une marche prévue le 3 mai prochain. Et c’est pour annoncer le passage, dès la semaine prochaine, en Conseil des ministres du nouveau Code de la presse qui sera présenté «bientôt» et à nouveau aux députés à qui Macky Sall a demandé, en tout cas ceux de sa majorité en l’occurrence, de la voter. « Vous avez constaté que l’opposition évite le débat sur le bilan. Elle parle de dictature, de menace sur la démocratie. Et pourtant, jamais on ne verra un détenu d’opinion dans ce pays. Aucun journaliste n’a été mis en prison, et pourtant il existe des violations sur les règles de déontologie. Mais c’est notre option fondamentale… Nous allons sortir bientôt le nouveau code de la presse après une longue période de concertation. Ce projet devrait repasser la semaine prochaine en Conseil des ministres parce que le document était déjà à l’Assemblée nationale et ce sont les députés, dans leur indépendance et leur pouvoir, qui l’avaient rejeté sous la précédente législature», a annoncé le président de la République. Poursuivant son propos, Macky Sall a justifié les lenteurs accusées dans l’examen de ce texte devant mettre de l’ordre dans le secteur des médias au Sénégal par une nécessité de le reprendre afin de procéder à nouveau à de larges concertations aussi bien avec les acteurs qu’avec le gouvernement et les députés.

MOUSTAPHA NIASSE SUR LA TÊTE DE LISTE DE BENNOO AUX LÉGISLATIVES : «Je ne suis candidat à rien, je n’attends rien»

«Je ne suis pas candidat, j’ai 77 ans et 5 mois, je ne suis candidat à rien », a clamé Moustapha Niasse lors d’une conférence de presse suivant la rencontre des leaders de Bby. Et de poursuivre : « « Si on a besoin de moi pour une mission, je peux essayer mais je ne demande rien du tout, je n’attends rien. Autrement dit, je ne suis candidat ni au niveau national ni au niveau départemental», a déclaré le président de l’Assemblée nationale et leader de l’Alliance des Forces de progrès. Poursuivant son propos, Moustapha Niasse a toutefois réitéré son engagement à accompagner Macky Sal dans sa quête d’un second mandat à la tête de l’État. Par ailleurs, lors de cette rencontre avec les journalistes, Moustapha Niasse a également précisé que la liste de Bby pour les prochaines législatures n’a pas été encore désignée. Soulignant que les discussions ont porté sur trois points : «l’axe Méthode, l’axe Organisation et l’axe Unité», le numéro 2 de l’État a indiqué que les réflexions sont en cours concernant cette question de tête de la liste nationale de Bby. «En temps opportun, Bennoo traitera cette question et réglera le problème bien qu’il n’y ait pas de problème. Une tête de liste sera désignée. La question n’a pas du tout été évoquée parce qu’elle n’est pas une priorité pour Bennoo Bokk Yaakaar, ce n’était pas à l’ordre du jour. En plus, rien n’urge».
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