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Le Soleil N° 13145 du 19/3/2014

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Après l’appel du président Macky Sall: L’espoir renaît en Casamance
Publié le mercredi 19 mars 2014   |  Le Soleil


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© aDakar.com par DF
Le président Macky Sall à Ziguinchor pour le lancement du projet pôle Casamance
Ziguinchor- Lundi 17 mars 2014- Le président Macky Sall, arrivé lundi peu après 12h30 à Ziguinchor, s’est offert un impressionnant bain de foule en saluant, debout dans sa voiture, les nombreux ziguinchorois venus l’accueillir, de l’aéroport à la Gouvernance. Photo: Macky Sall, président de la République


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Avec la visite que le chef de l’Etat effectue en Casamance, depuis lundi, l’ensemble des fils de cette région apprécie le geste, une première, à leurs yeux. Qu’il s’agisse du Projet pôle de développement de la Casamance (Ppdc) ou de l’appel à « une paix des braves », les gens rencontrés ont exprimé leur fierté, sur l’option du chef de l’Etat de faire du développement de la Casamance et de la recherche de la paix, ses priorités.

ROBERT SAGNA, GROUPE DE REFLEXION POUR LA RECHERCHE DE LA PAIX CASAMANCE: « CETTE VISITE DU CHEF DE L’ETAT PEUT RASSURER LES COMBATTANTS RÉCALCITRANTS »
« Cette visite du chef de l’Etat peut contribuer à rassurer les combattants encore récalcitrants, parce que je peux vous affirmer que le Mfdc a pris un engagement, celui d’aller en négociations avec le gouvernement et l’accalmie relative que nous observons depuis quelque temps est un signe positif que les engagements qu’ils ont pris depuis lors ont été respectés. Nous souhaitons que tout cela puisse continuer et qu’on puisse engager une négociation sérieuse. Le président lui-même a montré le signal fort dès qu’il est arrivé au pouvoir. Hier, il a tendu la main pour la paix. Cette main a été saisie par l’ensemble des combattants du Mfdc. Il faut s’en féliciter et contribuer à renforcer l’unité du Mfdc pour que les combattants puissent parler d’une seule voix, de manière à ce que les décisions et les engagements qu’ils prendront par rapport à cette question, puissent être des engagements sûrs qui contribueront à une paix durable ».


LANDING SAVANE, LEADER POLITIQUE: « NOUS SOUHAITONS QUE LE PRÉSIDENT PUISSE FAIRE DÉCOLLER LE PPDC »
« L’annonce faite par le président d’un pôle de développement est extrêmement bien accueillie par les fils de la Casamance. Comme je le dis souvent, le problème dans nos pays, est la concrétisation des projets. Et pour la Casamance, le problème est d’autant plus important que c’est une région à problème. Et nous souhaitons que le président puisse faire décoller ce projet, de façon à ce qu’il devienne irréversible. Le fait qu’on homme comme Mouhamed Dionne s’occupe du Projet Sénégal émergent (Pse) est encourageant et nous souhaitons encore une fois, plein succès à ce projet ».


BALLA GAYE II, LUTTEUR: « TOUS LES FILS DE LA CASAMANCE SONT CONTENTS »
« Nous accompagnons le président de la République pour le travail qu’il a entamé et nous l’appuierons. L’ensemble des fils de la Casamance et ceux qui sont de la diaspora sont aujourd’hui très contents du travail qu’il est en train de faire pour la région. Nous l’encourageons et le félicitons pour tous les actes qu’il a posés ».


PASCAL EHEMBA, OPERATEUR ECONOMIQUE: « ON ESPÈRE QUE LE PPDC RAMENERA LA PAIX »
« On remercie beaucoup le président de la République d’avoir choisi Ziguinchor pour lancer le Projet pôle de développement de la Casamance (Ppdc). On espère tous que ce pôle de développement ramenera la paix dans cette zone du Sénégal ».


FADEL SARR, DIRECTEUR DE L’HOPITAL DE LA PAIX DE ZIGUINCHOR: « NOUS ATTENDONS L’AFFECTATION DU PERSONNEL MÉDICAL POUR DÉMARRER LES ACTIVITÉS »
« Actuellement, quelques ouvriers s’attèlent aux dernières finitions de l’Hôpital de la paix, situé au quartier Néma Kadior. Maintes fois reportée, l’ouverture de cet hôpital de niveau 2 est prévue, ce mois d’avril, comme l’a annoncé le chef de l’Etat, lors du lancement du Ppdc. «Les travaux du chantier sont en phase d’achèvement et l’ouverture peut être en début avril, comme l’a dit le président de la République. Nous attendons toujours l’affectation du personnel médical et paramédical pour commencer nos activités», a indiqué Fadel Sarr, le directeur de l’hôpital. Cette structure, rappelle-t-il, est de niveau 2. Il compte 120 lits et il couvre la région naturelle de la Casamance. Mieux, il peut être appuyé par l’université de Ziguinchor pour améliorer les prestations. «Aujourd’hui, nous est en discussion très avancée avec l’université qui va nous épauler en ressources humaines. Nous espérons avoir donc des ressources humaines de qualité», indique Fadel Sarr. Selon le directeur, l’hôpital de la Paix et celui de Ziguinchor vont coexister dans la complémentarité. «Nous allons peut-être ouvrir des spécialités qui n’existent pas encore à l’hôpital régional. Par exemple, un département des maladies infectieuses, la gastro-entérologie, l’Orl - qui n’est pas très développée - mais également l’urologie qui constitue une forte demande ».


AUTORITÉS POLITIQUES, RELIGIEUSES ET COUTUMIÈRES REÇUES PAR MACKY SALL
A la gouvernance de Ziguinchor où il séjourne depuis son arrivée, le lundi à la mi-journée, le président de la République, Macky Sall, a profité de ce voyage, pour rencontrer plusieurs personnalités religieuses et coutumières de la Casamance. En effet, durant toute la journée d’hier, il a accordée de nombreuses audiences privées à ses compatriotes du sud.

Macky Sall a reçu en audience 13 présidents de communauté rurale, les maires de Ziguinchor et de Bignona. De même que des autorités coutumières et religieuses de la localité. Des personnes anonymes ou actives dans le milieu politique constituant une longue file étaient aussi présentes à la gouvernance pour rencontrer le chef de l’Etat. En recevant ces anonymes, le chef de l’Etat prouve qu’il prête un grand intérêt à tous les citoyens.


BAPTEME DE L’UNIVERSITE ASSANE SECK DE ZIGUINCHOR AUJOURD’HUI
RESTITUER À UN DIGNE FILS DE LA CASAMANCE SA MÉMOIRE
C’est, aujourd’hui, que le président de la République, Macky Sall va lancer les festivités marquant le baptême de l’Université Assane Seck de Ziguinchor. Cette université a ouvert ses portes, le 19 février 2007. Hier, au cours d’un panel organisé à cette occasion, le ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane s’est prononcé sur le sens de cette cérémonie.

La cérémonie de baptême de l’Université Assane Seck de Ziguinchor présidée, cet après-midi, par le chef de l’Etat Macky Sall permettra de restituer à un de ses plus grands fils, sa mémoire, a indiqué, hier, le ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane qui prenait part à un forum organisé par le corps enseignant, dans le cadre des festivités marquant le baptême de cette structure. Selon le ministre de l’Enseignement supérieur, l’Université de Ziguinchor sera « le pôle universitaire » de la région naturelle de Casamance. Il a annoncé l’ouverture de centres de formation dans d’autres localités. A Kolda par exemple, un centre sera ouvert, cette année, avec deux filières : une Unités de formation et de recherches en agro-sylvopastoral et une Ufr des sciences sociales et humaines comprenant l’enseignement des métiers tels que la psychologie et la philosophie. Un Institut supérieur d’enseignement professionnel sera ouvert à Bignona. Des espaces numériques ouverts (Eno) seront créés dans les différents départements de la Casamance. Au mois d’avril, un centre de recherche et d’essai comme celui de Sédhiou sera également ouvert, à Kolda. « C’est un ensemble qui contribuera à renforcer les compétences pour donner les ressources humaines et les savoirs indispensables à la mise en œuvre du Projet pôle de développement de la Casamance », a déclaré le ministre de l’Enseignement supérieur.

L’Université Assane Seck comptait, au moment de son ouverture, le 19 avril février 2007, un effectif de 257 étudiants. Aujourd’hui, on y dénombre près de 5.000, selon le recteur, le Pr Courfia Kéba Diawara. Actuellement, il existe quatre unités de formation et de recherche dans cette université touchant les sciences humaines, les sciences économiques, les sciences sociales et bientôt l’Ufr de santé. « L’Université Assane Seck de par ses différentes Ufr et ses départements est dans cette dynamique de participer au développement socio-économique du Sénégal et surtout du pôle Casamance », a souligné le recteur.

La cérémonie de baptême qui est prévue aujourd’hui dans l’après-midi est précédée par diverses activités comme le forum organisé dans l’enceinte de l’université. Enseignants, chercheurs et hauts fonctionnaires se penchent sur plusieurs thèmes tels que : « Action publique et gouvernance urbaine » ; « Université, paix et développement ». Une conférence portera sur le thème : « Perceptions des frontières et recompositions territoriales ». Une animation culturelle est prévue avec la troupe de Djiguinoume à l’Alliance franco-sénégalaise. Il y aura aussi des cérémonies de dédicaces des livres écrits sur le professeur Assane Seck.


ASSANE SECK (1919-2012) - UN BRILLANT UNIVERSITAIRE ET HOMME POLITIQUE EXEMPLAIRE
Décédé le 27 novembre 2012, à Dakar, à l’âge de 93 ans, le Pr Assane Seck faisait partie des plus grands intellectuels de sa génération. Universitaire et homme politique, dans les années 1950, il était très estimé par les présidents Léopold S. Senghor et Abdou Diouf. Pendant 18 ans, il a exercé des fonctions ministérielles qui le mèneront à la Culture, à l’Education nationale, aux Affaires étrangères et à l’Equipement. Auparavant, il avait enseigné au lycée Maurice Delafosse de Dakar, après avoir soutenu une thèse d’Etat consacré à la ville de Dakar, en 1970. Ce natif de Inor, dans le Fogny (Casamance) a eu un cursus scolaire exemplaire. Après la ville de Saint-Louis, où il débuta ses études à l’école Blanchot, il est reçu au concours d’entrée à l’Ecole normale William Ponty. Il fera par la suite des études de Lettres modernes et de Géographie à l’Université de Dakar où il soutient un mémoire de diplôme d’études supérieures (Des) de Géographie consacré à la Moyenne Casamance. Lui comme Emile Badiane, Ibou Diallo et bien d’autres constituent les plus grands cadres de la région Sud. Aujourd’hui, plusieurs ouvrages lui sont consacrés, car il constitue un modèle pour l’ensemble des fils de la Casamance naturelle, pour le monde universitaire et pour tout le peuple sénégalais.


BENOIT SAMBOU, MINISTRE DE LA JEUNESSE, DE L’EMPLOI ET DE LA PROMOTION DES VALEURS CIVIQUES: « LE PRÉSIDENT A COMPRIS QUE C’EST PAR LE DÉVELOPPEMENT QU’ON POURRA INSTALLER UNE PAIX DURABLE »
Le message délivré, lundi dernier, par le chef de l’Etat aux Casamançais reste un message d’espoir agrée le ministre Benoît Sambou qui entend s’impliquer personnellement dans l’instauration d’une paix durable en Casamance.

Quelle est la symbolique de cette visite ?
Lors du dernier conseil des ministres décentralisé, à Ziguinchor, le président de la République avait décidé que la Casamance serait le projet expérimental de la territorialisation des politiques publiques dans le cadre de l’Acte 3 de la décentralisation. Cette promesse connaît, aujourd’hui, un début de réalisation. Le gouvernement du Sénégal en partenariat avec la Banque mondiale a créé le Projet pôle de développement de la Casamance qui consiste à la mise en œuvre de projets de développement agricole et de construction d’infrastructures au profit de cette région. C’est un projet de 23 milliards de francs Cfa qui est une partie d’une batterie de projets identifiés et à réaliser au profit de la Casamance. Je citerai le projet de construction de huit ponts de franchissement de cours d’eau, la réhabilitation de la route nationale 6 dans le cadre du Millénium challenge account (Mca), l’agrandissement de l’aéroport de Ziguinchor qui permettra d’accueillir de gros porteurs, la mise en circulation très prochaine de deux navires « Aguène et Jambone » qui devront relier Ziguinchor et Foundiougne, dans le cadre d’une rotation journalière. Ce sont autant de projets qui participent au désenclavement de la région parce que cela était le principal obstacle au développement de la Casamance qui était totalement enclavée, parce que séparée du reste du Sénégal par un autre pays, la Gambie.

Comment appréciez-vous ces nombreuses annonces faites par le chef de l’Etat ?
Avec joie ! Nous saluons la vision du président de la République Macky Sall qui a compris que dans la prise en charge de la question casamançaise, il fallait un changement de paradigmes. Pendant très longtemps, nous avons considéré qu’il fallait créer les conditions de la paix, avant d’envisager des investissements importants. Le président a compris que c’est par le développement qu’on installera une paix durable. C’est en prenant en charge les questions du bien-être des populations, en faisant en sorte que les jeunes des villes et des villages aient de l’emploi, une activité génératrice de revenus. C’est par une activité économique soutenue des femmes de la région que les Casamançais comprendront qu’ils sont des Sénégalais à part entière et non des Sénégalais à part. J’ai l’habitude de dire que la problématique du conflit casamançais aujourd’hui est moins liée à une volonté indépendantiste qu’un désarroi des populations qui sont préoccupées par des questions de survie. Le chef de l’Etat a compris qu’il fallait donner de nouvelles perspectives à la Casamance pour que l’espoir renaisse et demeure.

Pensez-vous que ce nouveau paradigme de développement pour la Casamance et cet appel à la paix seront entendus par les combattants qui sont encore dans le maquis ?
Ma conviction est qu’ils y sont moins par volonté ou par idéologie indépendantiste que par dépit. Si je considère que le combat qu’ils mènent par les armes et celui du président de la République pour le bien-être des populations, forcément il y a des cadres de convergence. Il ne reste qu’à les encadrer. Il faut faire en sorte que les uns et les autres puissent se reconnaître dans ce qui se fait. Mais surtout, il faut accompagner et faciliter le processus d’intégration. A mon avis, il est important dans le cadre de l’accompagnement de ces projets et programmes que les fils de la Casamance se donnent la main et fassent la paix des cœurs, qu’ils apprennent à travailler ensemble. Il faut faire en sorte que les populations s’approprient le processus de paix. Elles le feront quand elles verront surgir des campagnes et de villages des projets générateurs de revenus, des projets qui leur permettent de retrouver le sourire.

Comment entendez-vous vous investir pour que la paix tant attendue en Casamance soit une réalité ?
D’abord, en tendant la main à tout le monde. A côté du développement, il faut que nous Casamançais, surtout hommes politiques, que nous puissions explorer une nouvelle démarche, une nouvelle manière de faire, en taisant nos rancœurs, nos divisions et en suscitant chez les populations l’esprit de partage, de convivialité et d’union. C’est pourquoi, je tends la main à tous les hommes politiques de la région. Ma présence dans le gouvernement ne doit pas être un moyen pour renforcer des positions de pouvoir, mais au contraire, il doit être pour moi un moyen d’être un rassembleur. C’est-à-dire de faire en sorte que par l’exemple et l’action, demain quand j’irais dans le maquis voir nos frères du Mfdc qu’on puisse fêter la paix et qu’ils puissent être eux-mêmes convaincus de notre démarche et qu’ils acceptent de venir nous rejoindre dans le véritable combat qui mérite d’être mené, celui du développement.

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