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Le Soleil N° 13145 du 19/3/2014

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Benoît Sambou, ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Promotion des valeurs civiques: « Le président a compris que c’est par le développement qu’on pourra installer une paix durable »
Publié le mercredi 19 mars 2014   |  Le Soleil


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© aDakar.com par DF
Le ministre de la jeunesse signe une convention avec l’IPAR
Le ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Promotion des valeurs civiques, Benoît Sambou, et le président de l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR), Ahmed Bachir Diop, ont procédé, mardi à Dakar, à la signature d’une convention destinée à donner de nouvelles opportunités d’emplois aux jeunes. Photo: Benoît Sambou, ministre de la jeunesse, de l`emploi et de la promotion des valeurs civiques


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Benoit Sambou Zig 1Le message délivré, lundi dernier, par le chef de l’Etat aux Casamançais reste un message d’espoir agrée le ministre Benoît Sambou qui entend s’impliquer personnellement dans l’instauration d’une paix durable en Casamance.

Quelle est la symbolique de cette visite ?
Lors du dernier conseil des ministres décentralisé, à Ziguinchor, le président de la République avait décidé que la Casamance serait le projet expérimental de la territorialisation des politiques publiques dans le cadre de l’Acte 3 de la décentralisation. Cette promesse connaît, aujourd’hui, un début de réalisation. Le gouvernement du Sénégal en partenariat avec la Banque mondiale a créé le Projet pôle de développement de la Casamance qui consiste à la mise en œuvre de projets de développement agricole et de construction d’infrastructures au profit de cette région. C’est un projet de 23 milliards de francs Cfa qui est une partie d’une batterie de projets identifiés et à réaliser au profit de la Casamance. Je citerai le projet de construction de huit ponts de franchissement de cours d’eau, la réhabilitation de la route nationale 6 dans le cadre du Millénium challenge account (Mca), l’agrandissement de l’aéroport de Ziguinchor qui permettra d’accueillir de gros porteurs, la mise en circulation très prochaine de deux navires « Aguène et Jambone » qui devront relier Ziguinchor et Foundiougne, dans le cadre d’une rotation journalière. Ce sont autant de projets qui participent au désenclavement de la région parce que cela était le principal obstacle au développement de la Casamance qui était totalement enclavée, parce que séparée du reste du Sénégal par un autre pays, la Gambie.

Comment appréciez-vous ces nombreuses annonces faites par le chef de l’Etat ?
Avec joie ! Nous saluons la vision du président de la République Macky Sall qui a compris que dans la prise en charge de la question casamançaise, il fallait un changement de paradigmes. Pendant très longtemps, nous avons considéré qu’il fallait créer les conditions de la paix, avant d’envisager des investissements importants. Le président a compris que c’est par le développement qu’on installera une paix durable. C’est en prenant en charge les questions du bien-être des populations, en faisant en sorte que les jeunes des villes et des villages aient de l’emploi, une activité génératrice de revenus. C’est par une activité économique soutenue des femmes de la région que les Casamançais comprendront qu’ils sont des Sénégalais à part entière et non des Sénégalais à part. J’ai l’habitude de dire que la problématique du conflit casamançais aujourd’hui est moins liée à une volonté indépendantiste qu’un désarroi des populations qui sont préoccupées par des questions de survie. Le chef de l’Etat a compris qu’il fallait donner de nouvelles perspectives à la Casamance pour que l’espoir renaisse et demeure.

Benoit Sambou Zig 2Pensez-vous que ce nouveau paradigme de développement pour la Casamance et cet appel à la paix seront entendus par les combattants qui sont encore dans le maquis ?
Ma conviction est qu’ils y sont moins par volonté ou par idéologie indépendantiste que par dépit. Si je considère que le combat qu’ils mènent par les armes et celui du président de la République pour le bien-être des populations, forcément il y a des cadres de convergence. Il ne reste qu’à les encadrer. Il faut faire en sorte que les uns et les autres puissent se reconnaître dans ce qui se fait. Mais surtout, il faut accompagner et faciliter le processus d’intégration. A mon avis, il est important dans le cadre de l’accompagnement de ces projets et programmes que les fils de la Casamance se donnent la main et fassent la paix des cœurs, qu’ils apprennent à travailler ensemble. Il faut faire en sorte que les populations s’approprient le processus de paix. Elles le feront quand elles verront surgir des campagnes et de villages des projets générateurs de revenus, des projets qui leur permettent de retrouver le sourire.

Comment entendez-vous vous investir pour que la paix tant attendue en Casamance soit une réalité ?
D’abord, en tendant la main à tout le monde. A côté du développement, il faut que nous Casamançais, surtout hommes politiques, que nous puissions explorer une nouvelle démarche, une nouvelle manière de faire, en taisant nos rancœurs, nos divisions et en suscitant chez les populations l’esprit de partage, de convivialité et d’union. C’est pourquoi, je tends la main à tous les hommes politiques de la région. Ma présence dans le gouvernement ne doit pas être un moyen pour renforcer des positions de pouvoir, mais au contraire, il doit être pour moi un moyen d’être un rassembleur. C’est-à-dire de faire en sorte que par l’exemple et l’action, demain quand j’irais dans le maquis voir nos frères du Mfdc qu’on puisse fêter la paix et qu’ils puissent être eux-mêmes convaincus de notre démarche et qu’ils acceptent de venir nous rejoindre dans le véritable combat qui mérite d’être mené, celui du développement.

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