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Art et Culture

Résultats Fopica 2016: 921 millions F Cfa pour 38 projets
Publié le vendredi 14 avril 2017  |  Enquête Plus
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© Autre presse par DR
Le président sortant de la Confédération africaine d’escrime (CAE), Mbagnick Ndiaye




Les professionnels du cinéma s’étaient donné rendez-vous hier à la Maison de la Culture Douta Seck. Et pour cause, le Comité de gestion du fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica) publiait la liste de ses principaux bénéficiaires pour la session 2016.

Mieux vaut tard que jamais, dit l’adage. Ceux qui s’impatientaient et attendaient depuis un moment la publication des projets retenus par le comité de gestion du fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica) peuvent le confirmer. Les résultats ont finalement été publiés hier au cours d’une cérémonie tenue à la Maison de la Culture Douta Seck. ‘’Pour la gestion 2016, le nombre total de dossiers de projets reçus, toutes filières confondues, est de 137. Le budget global de tous les projets reçus est de 25 361 290 804 F Cfa. Le montant total sollicité par les porteurs de projet est de 5 474 520 003 F Cfa’’, informe le secrétaire permanent du Fopica, Abdou Aziz Cissé. Seulement, ce dernier ne reçoit qu’un milliard tous les ans. Par conséquent, il n’a pu allouer à ses prétendants choisis que 921 056 580 F Cfa. Lesquels sont répartis entre la filière production qui a reçu 560 millions de F Cfa et les projets de distribution, exploitation et formation avec 361 056 580 F Cfa.

En outre, 12 projets de longs métrages ont été choisis dont ‘’Adama et Awa’’ de Moussa Sène Absa (65 millions de F Cfa), ‘’Le procureur’’ de Christian Thiam (60 millions de F Cfa), ‘’L’otage du fleuve’’ de Nicolas Sawalo Ciss (60 millions). ‘’Parmi les projets reçus, il y en a beaucoup qui étaient faibles dans l’écriture. On a dû demander à leurs auteurs de revoir cela en leur octroyant 3 millions de F Cfa. Ils pourront revenir pour prétendre à un financement’’, indique Abdou Aziz Cissé. Dans ce lot, on compte ‘’De pulpe et d’orange’’ d’Amadou Saalum Seck, ‘’Que ça reste entre nous’’ de Saliou Ndiaye, ‘’Nioul ak Khess’’ de la jeune Adama Bineta Sow, etc.

Dans la catégorie documentaire, 3 films ont le privilège d’être soutenus. Il s’agit de ‘’Tcheky’’ d’Abdou Lahat Fall (20 millions F Cfa), ‘’Une histoire du F Cfa’’ de Katy Léna Ndiaye (40 millions F Cfa) et ‘’Galaye et Bamba’’ de Fabineta Diop (30 millions de F Cfa). Il y a autant de courts-métrages financés également avec une enveloppe globale de 33 millions. Toujours dans le tableau des productions figurent celle des séries télévisées. Enfin, Abdou Lahad Wone, réalisateur de ‘’Tundu Wundu’’, devient ‘’prophète chez lui’’. Son projet de réalisation d’une série intitulée ‘’Dérapage’’ sera soutenu à hauteur de 30 millions de F Cfa.

Lamine Diémé a droit à la même somme grâce à la série d’animation ‘’Les aventures de Djudju et Kady’’, soumise à l’appréciation du Fopica. Certains peuvent trouver le nombre de projets financés minime, comme le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye qui a présidé la rencontre. ‘’On peut faire des séries télévisuelles afin qu’on ne nous impose plus les novelas’’, propose M. Ndiaye. A M. Cissé de le rassurer : ‘’Nous avons 5 séries télévisuelles déjà soutenues dans la session précédente. Avec ces deux sélections, nous nous retrouvons avec 7 séries télévisuelles.’’

Au Sénégal, les cinéastes se plaignent souvent du manque de distributeur. Ils pourront maintenant se tourner vers Serigne Massamba Ndour. L’unique distributeur soutenu par le fonds et qui recevra une enveloppe de 50 millions de F Cfa. Pour l’exploitation, 4 projets ont été choisis tandis que la formation en compte 8. Le ministre de la Culture est pour qu’on soutienne davantage les salles noires. ‘’Il faut réformer les salles de cinéma suivant les normes actuelles’’, suggère-t-il. Ce volet sera peut-être pris en compte lors du prochain appel à projet du Fopica qui se fera, selon Mbagnick Ndiaye, au plus tard dans la première quinzaine du mois de mai.

Les étudiants ont leur part dans ce fonds. Cinq (5) d’entre eux auront droit à des bourses dont les montants varient entre deux (2) et quatre (4) millions de F CFA.

MBAGNICK NDIAYE (MINISTRE DE LA CULTURE)

‘’Si vous voulez que l’enveloppe allouée au Fopica soit augmentée…’’

C’est après de belles performances au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco, 2013) que le président de la République avait décidé d’allouer chaque année un milliard aux cinéastes. Ainsi, le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica) devenait opérationnel. Après une première répartition, les projets choisis ont gagné des prix à l’international. Parmi eux ‘’Félicité’’ d’Alain Gomis, ‘’Kemtiyu, Seex Anta’’ d’Ousmane William Mbaye et ‘’Khalé bu reer’’ d’Abdou Khadre Ndiaye. Ce qui donne une certaine crédibilité au comité de gestion et démontre le professionnalisme de ses membres, comme l’a souligné hier le ministre de la Culture et de la Communication. C’était à Douta Seck lors de la cérémonie de publication de la liste des films qui seront financés cette année par le Fopica.

Les performances de ces créations étaient également un bon prétexte pour les professionnels du cinéma de demander une augmentation de l’allocation au Fopica. Hier encore, le débat s’est invité à Douta Seck. Cette fois-ci, c’est la tutelle qui dessine les voies et moyens pour avoir gain de cause. ‘’J’invite les bénéficiaires du Fopica 2015 à hâter la cadence en terminant et en livrant leurs productions. Lesquelles devront être toutes présentées au Chef de l’Etat dans les deux mois à venir. Car, je tiens à dire que si vous voulez que l’Etat du Sénégal augmente la dotation budgétaire du Fopica, il faudrait que ces projets soient terminés au plus vite et qu’ensemble, nous allions voir le Chef de l’Etat pour lui remettre les films et faire un plaidoyer pour l’augmentation de l’enveloppe’’, suggère Mbagnick Ndiaye.
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